Claude François : cette chanson cartonne grâce à la pub de Noël Intermarché

Chaque année, la publicité de Noël d’Intermarché est attendue comme un petit événement. Mais en 2025, l’enseigne a dépassé toutes les attentes en signant un film qui ne s’est pas contenté d’émouvoir le public français : il a touché le monde entier. Au cœur de ce succès inattendu, un loup solitaire devenu symbole d’inclusion… et une chanson de Claude François qui connaît aujourd’hui une seconde vie spectaculaire sur les plateformes de streaming.

Dès sa diffusion, la publicité a suscité une vague d’émotions rarement observée pour un simple spot commercial. Le film met en scène un loup rejeté par les autres animaux de la forêt, victime de sa réputation et de la peur qu’il inspire. Lassé de cette solitude, il décide de changer ses habitudes pour tenter de trouver sa place. Il découvre alors une autre façon de se nourrir, apprend à cuisiner, cueille légumes, champignons et baies, et prépare un grand repas destiné à rassembler tous les animaux. Peu à peu, la méfiance laisse place à la curiosité, puis au partage.

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Ce récit, d’une grande simplicité en apparence, a trouvé un écho puissant auprès du public. Sans jamais donner de leçon, la publicité évoque l’acceptation, le regard porté sur l’autre, la capacité à évoluer sans perdre son identité. Une fable moderne, douce et universelle, portée par une animation soignée et une bande-son chargée d’émotion.

Cette bande-son, justement, n’est autre qu’un titre de Claude François : “Le mal aimé”. Sortie en 1974, cette chanson n’était pas, jusqu’ici, l’un des morceaux les plus écoutés du répertoire de l’artiste. Pourtant, en accompagnant les images du loup rejeté puis progressivement accepté, elle a pris une dimension nouvelle, presque évidente. Les paroles résonnent avec l’histoire racontée à l’écran, donnant au film une profondeur supplémentaire.

Le succès ne s’est pas fait attendre. En quelques jours, la publicité a cumulé des millions de vues sur les réseaux sociaux, notamment grâce à une vidéo largement relayée sur X. De nombreux internautes, y compris anglophones, ont salué la qualité du film, soulignant qu’il s’agissait d’une animation réalisée par de véritables artistes du studio Illogic Studios, et non par des procédés automatisés. Un choix artistique qui a renforcé l’authenticité du projet et contribué à son rayonnement international.

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Mais l’effet le plus spectaculaire s’est produit du côté des plateformes de streaming. Selon des chiffres relayés par BFMTV, les écoutes de “Le mal aimé” ont bondi de 217 % dans le monde sur Spotify depuis la diffusion de la publicité. Une hausse impressionnante, confirmée par Billboard France, qui évoque même une augmentation de 342 % des écoutes en streaming. En France, en Belgique et en Suisse, le titre connaît un regain d’intérêt marqué, mais il séduit aussi au Royaume-Uni, au Canada et dans d’autres pays où Claude François était jusqu’ici moins présent dans les playlists.

Sur iTunes France, la chanson s’est hissée jusqu’à la septième place, preuve que ce retour en grâce ne se limite pas au streaming, mais touche aussi les téléchargements. Pour beaucoup d’auditeurs, il s’agit d’une redécouverte. Pour d’autres, d’une rencontre tardive avec un titre ancien qui trouve aujourd’hui une résonance contemporaine.

Thierry Cotillard, président du groupement Les Mousquetaires / Intermarché, n’a pas caché sa fierté face à cet engouement. Sur LinkedIn, il s’est réjoui du succès de la campagne en déclarant : “Notre loup ‘mal aimé’, désormais aimé par le monde entier !”. Il a rappelé que le film était le fruit de près d’un an de travail pour les équipes créatives, et qu’il avait déjà cumulé plus de 20 millions de vues en seulement trois jours, tout en étant largement commenté bien au-delà des frontières françaises, jusqu’aux États-Unis.

Cette renaissance de “Le mal aimé” intervient à un moment particulier. Le titre figure en effet dans une nouvelle compilation consacrée à Claude François, récemment sortie sous le nom “Les refrains populaires”. Cet album rassemble 22 chansons emblématiques de la période 1972-1975, parmi lesquelles “Le lundi au soleil”, “Le téléphone pleure” et donc “Le mal aimé”. Avec ce regain d’écoutes, la chanson s’offre une visibilité inespérée, plusieurs décennies après sa sortie initiale.

Ce phénomène illustre parfaitement la manière dont une œuvre peut traverser le temps et trouver un nouveau public grâce à un contexte différent. En associant une chanson ancienne à une histoire universelle, Intermarché a permis à un titre de Claude François de résonner avec des thématiques actuelles : la différence, le rejet, le besoin d’être accepté tel que l’on est.

Au-delà des chiffres, ce succès raconte quelque chose de plus profond. Il montre que la musique, lorsqu’elle est bien choisie, peut sublimer une histoire et lui donner une portée émotionnelle immense. Il rappelle aussi que certaines chansons, même anciennes, n’ont rien perdu de leur force, et qu’il suffit parfois d’un regard neuf pour les faire renaître.

Ainsi, grâce à un loup animé, à une fable de Noël et à une mélodie chargée d’émotion, Claude François s’invite à nouveau dans les écouteurs de millions de personnes. Une rencontre improbable entre publicité, animation et patrimoine musical français, qui prouve que la magie opère encore lorsque les ingrédients sont réunis avec sincérité.

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