Hommage Émotionnant à La Gaude : Plus de 1 500 Âmes Réunies pour Dire Adieu à Manu, le Cœur Battant de La Guinguette Gaudoise

La Gaude, Alpes-Maritimes – Ce jeudi 20 novembre 2025, à 14 heures précises, le petit village de La Gaude s’est figé dans un silence poignant, submergé par une marée humaine. Plus de 1 500 personnes – un record pour cette commune de 7 000 âmes – se sont entassées dans les ruelles étroites du centre, débordant jusqu’à l’église Sainte-Victoire. Toutes venues pour un dernier au revoir à Emmanuel Roubaud, dit Manu, 45 ans, l’âme rayonnante de La Guinguette gaudoise, emporté trop tôt par un tragique accident le 6 novembre à Tourrettes-sur-Loup.
Le centre-ville, habituellement animé par le chant des cigales et l’effervescence provençale, s’est mué en un sanctuaire de recueillement. Des familles entières, des habitués du comptoir, des anciens collègues, et même des anonymes touchés par sa légende : tous convergeaient vers l’église, où la cérémonie s’est tenue sous un ciel azuréen, comme si le mistral lui-même retenait son souffle. La Guinguette, ce bastion gastronomique aux spécialités méditerranéennes – daubes de poulpe, salades niçoises, et vins corsés – n’était pas qu’un restaurant. C’était son royaume, un havre de joie où Manu accueillait ses clients comme des vieux complices, d’un sourire franc et d’une tape amicale dans le dos.

« Il continuera à vivre dans le cœur des Gaudois », avait titré Nice-Matin dès l’annonce de sa disparition, et les témoignages de ce jour l’ont gravé dans le marbre. Le maire, Bruno Bettati, la voix brisée, l’a qualifié de « petit frère » : « J’ai perdu mon petit frère », sanglote-t-il, évoquant cet homme solaire, bienveillant, dont l’énergie positive irradiait la salle bondée de la Guinguette depuis les années 70, quand la famille Roubaud – ses parents Colette et Henri, avec la sœur jumelle Solange et son mari Michel – avait transformé un modeste cabanon en institution locale. Claude, un fidèle du café matinal, se remémore : « Quand j’allais travailler, je m’arrêtais pour boire un café à La Guinguette. C’était notre fierté à tous. Son univers. »
L’émotion a culminé lors de l’homélie, où des anecdotes fusent comme des bulles de champagne : Manu, le taquin inoffensif, le généreux qui offrait des tournées aux copains dans le besoin ; Manu, le pilier de la fête votive, organisant les apéros géants sous les platanes. Des larmes coulent, des rires étouffés percent le deuil – un écho à sa philosophie : « La vie, c’est comme un bon vin : à partager sans modération. » La cérémonie s’achève par une procession vers le cimetière Mont Gros, où la foule, compacte, entonne un dernier chant provençal, les cloches sonnant l’adieu.
La Guinguette gaudoise, fermée pour le deuil, rouvrira-t-elle un jour ? Pour l’heure, le village porte le deuil comme une écharpe noire sur son bleu azur. Manu n’est plus, mais son ombre bienveillante plane déjà sur les prochaines guinguettes d’été. Repose en paix, Manu. Ton verre est toujours plein dans nos cœurs. 🕊️