Le mur du silence s’effondre : Obispo réclame justice

À 60 ans, Pascal Obispo a décidé que l’heure n’était plus à la diplomatie, mais à la vérité brute. Longtemps resté en retrait par respect pour la mémoire de son ami, le compositeur star ne peut plus supporter de voir l’histoire de Johnny Hallyday réécrite par ceux qu’il considère comme des architectes de l’ombre. Dans un témoignage d’une intensité rare, il dénonce les “faux-semblants” et la mise en scène d’une légende parallèle où les fidèles ont été systématiquement écartés.
Pour Obispo, il ne s’agit pas d’une simple querelle d’ego, mais d’une mission sacrée : rendre sa dignité à l’homme derrière l’icône. “On m’a rayé de la carte”, confie-t-il avec amertume. Selon lui, son éviction brutale n’était pas le fait du rockeur lui-même, mais d’un système de contrôle visant à isoler Johnny de ses véritables amis et de ses racines artistiques.
Une amitié forgée dans le feu du studio
Tout avait pourtant commencé comme une idylle créative à la fin des années 1990. Johnny, en quête d’un second souffle, fait appel à Pascal Obispo pour l’album Ce que je sais (1998). De cette collaboration naîtra l’immense tube Allumer le feu, devenu un hymne national. Entre les deux hommes, le lien dépasse rapidement le cadre professionnel. Ils partagent une franchise rare dans le milieu.
Une anecdote célèbre illustre cette complicité : lors d’une session tendue, Obispo n’hésite pas à dire ses quatre vérités à la légende, menaçant de partir si l’exigence n’est pas au rendez-vous. Loin de s’offusquer, Johnny, qui détestait les courtisans, y voit la preuve d’une amitié sincère. Pendant des années, ils partagent des moments d’une rare intimité, loin des projecteurs, discutant de solitude et de la peur de l’oubli. Un lien fraternel que rien ne semblait pouvoir briser.
Le mécanisme d’une éviction : La thèse de la “gouroutisation”

Pourtant, sans explication officielle, tout s’est effrité. Pascal Obispo raconte comment, progressivement, l’accès à Johnny lui est devenu impossible. Les appels filtrés, les messages sans réponse, une barrière invisible dressée par un entourage qu’il juge “étouffant”. Le compositeur utilise un mot glaçant pour décrire la fin de vie du rockeur : gouroutisé.
Il décrit un Johnny affaibli par la maladie en 2017, entouré mais terriblement seul, dont les communications auraient été contrôlées. “Je ne sais même pas si c’était lui qui répondait”, lâche-t-il, la voix serrée. Selon Obispo, Johnny a été prisonnier d’un système visant à couper les ponts avec ses amis historiques et, plus grave encore, avec ses propres enfants, David et Laura. Cette stratégie d’isolement aurait eu pour but ultime de faciliter la signature du fameux testament américain.
La charge frontale contre “la pseudo compagne”
Pascal Obispo ne mâche pas ses mots à l’égard de Laeticia Hallyday. En la qualifiant de “pseudo compagne”, il remet en cause la légitimité de son rôle durant les dernières années du chanteur. Il se souvient de scènes de repas insupportables où des phrases venimeuses étaient lancées à l’encontre de David et Laura, préparant ainsi le terrain pour la déchirure familiale que le monde entier a découverte après le décès du Taulier en décembre 2017.
Pour lui, l’idée que Johnny ait pu déshériter ses aînés de son plein gré est “impensable”. “Johnny aimait ses enfants plus que tout”, rappelle-t-il avec force. Il voit dans la bataille juridique qui a suivi non pas une question de cupidité de la part des aînés, mais un combat pour la justice et le respect du sang.
Le camp de la vérité : Un soutien indéfectible à David et Laura
Aujourd’hui, Pascal Obispo a choisi son camp. En faisant apparaître Laura Smet dans son clip Coupe-moi Johnny en 2022, il a envoyé un message symbolique fort au clan adverse. Il admire la dignité des aînés face à la tempête médiatique et refuse de participer aux hommages officiels qu’il juge “asceptisés” et “lissés”.
Pour l’artiste, honorer Johnny, c’est raconter l’homme blessé, passionné et parfois manipulé qu’il a côtoyé. À 60 ans, Pascal Obispo assume de déranger les puissants du show-business. Il ne cherche plus la gloire, mais la paix de l’esprit que seule la vérité peut offrir. “La vérité finit toujours par remonter à la surface”, conclut-il, fidèle jusqu’au bout à cette étincelle de sincérité qui l’avait uni, jadis, au plus grand rockeur de France.
Souhaitez-vous que je prépare une rétrospective sur les plus grands succès nés de la collaboration entre Obispo et Johnny pour illustrer l’ampleur de ce qu’ils ont partagé ?