Sœur Brigitte était responsable du monastère des Sœurs de la Divine Miséricorde, où elle dirigeait le monastère avec une forte volonté et une foi inébranlable.

Mais, dans un moment de faiblesse spirituelle, elle s’écarta du chemin sacré et entra dans un tourbillon d’actions qui ébranlèrent l’Église et déclenchèrent des scandales.
Par son désir constant de prouver sa foi au monde, elle a commis un acte inadmissible qui a violé tous les principes religieux auxquels elle croyait.
À une époque où elle se sentait seule et isolée, et confrontée à des tourments intérieurs dus à son incapacité à avoir des enfants, sœur Brigitte commença à croire qu’elle avait reçu une visite divine lui disant qu’elle tomberait enceinte et qu’elle tomberait enceinte par miracle de Dieu.
Elle croyait fermement que la grossesse démontrerait la puissance de Dieu et sa capacité à accomplir des miracles d’une manière qui transcenderait les limites humaines. Ce miracle devait être un signe de sa foi et de son profond désir d’être « choisie » par Dieu.
Cette croyance l’a amenée à prendre des décisions non conventionnelles et contraires à l’éthique, basées sur ses convictions personnelles et sa souffrance spirituelle.
Dans ce contexte, le jeune Samuel, un homme noir acheté dans une plantation de tabac à Annapolis, entre dans l’histoire. Samuel avait dix-huit ans et était connu pour son intelligence et ses compétences plutôt que pour être simplement un travailleur physique.
Lorsqu’il fut sélectionné pour rejoindre le monastère des Sœurs de la Divine Miséricorde, Sœur Brigitte le recherchait non seulement en raison de son éducation, mais aussi parce que sa capacité à lire et à écrire était une menace, car il avait plus de connaissances qu’un simple serviteur.
Au fil du temps, sœur Brigitte a commencé à considérer Samuel comme plus qu’un simple serviteur obéissant. Elle y voyait une opportunité de réaliser le « miracle » pour lequel elle avait prié.
Elle envisageait de le donner à son fils, mais d’une manière qui préserverait son vœu de chasteté et de sainteté, quelque chose qui était censé être gardé secret pour le reste des religieuses.
Elle a ensuite utilisé son pouvoir et manipulé Samuel, lui promettant la liberté s’il acceptait de l’aider à réaliser le prétendu « miracle ».
Ce que sœur Brigitte ne réalisait pas, c’est que sa tentative de prouver sa foi conduirait à la destruction de sa vie et de celle de Samuel également.
Sœur Brigitte a commencé à pratiquer une série d’interventions médicales sur elle-même en utilisant ses connaissances médicales acquises dans les livres français sur l’insémination artificielle.
Elle envisageait de réaliser cette grossesse par des techniques médicales non conventionnelles, loin de tout contact physique entre elle et Samuel, afin de préserver l’apparence de chasteté à laquelle elle s’accrochait.
À l’été 1764, sœur Brigitte commence à montrer des signes de grossesse, ce qui indique que le miracle qu’elle espérait aurait pu se réaliser.
Cependant, son comportement est devenu plus étrange et elle a commencé à s’isoler du reste des religieuses et à prétendre qu’elle était témoin du miracle pour lequel elle avait toujours prié.
Elle pensait que la grossesse serait considérée comme un miracle divin et qu’elle recevrait la reconnaissance de l’Église pour ce qu’elle avait fait. Mais il y a eu un net changement dans son comportement et son apparence, ce qui a incité les religieuses à poser des questions sur ses actions.
Au fur et à mesure que la grossesse avançait, il devint évident que sœur Brigitte n’était pas soumise aux valeurs religieuses fondamentales. L’Église a commencé à enquêter sur l’affaire et trois médecins ont été appelés pour confirmer la grossesse, et le scandale a finalement été découvert.
Après enquête, sœur Brigitte a été démis de ses fonctions et envoyée en exil, où sa grossesse a été cachée et l’enfant lui a été retiré après sa naissance.
Le bébé est né en février 1765 et les prêtres ont décidé de le transférer dans une famille adoptive. Les Whitfield, une riche famille catholique de Virginie, ont été choisis pour adopter l’enfant.
L’enfant a été élevé dans l’ignorance totale de ses véritables origines, grandissant sans aucune connaissance de son passé sombre.
Quant à sœur Brigitte, elle fut exilée au couvent du Sacré-Cœur en Nouvelle-France, où elle passa le reste de sa vie dans l’isolement et en contemplant les conséquences de ses actes.
Elle était dans un état de remords intenses, réalisant que son désir d’être « choisie » par Dieu détruisait sa vie et celle des autres.
Même si l’Église s’est donné beaucoup de mal pour cacher cette histoire et tenter d’effacer toute trace de ce scandale, des parties de la vérité demeurent.
Ce qui est arrivé à sœur Brigitte, à Samuel et à l’enfant reste l’un des secrets les mieux gardés de l’Église catholique et continue de soulever des questions sur l’ingérence humaine dans les affaires divines.
L’histoire reste une leçon de moralité et de foi, montrant comment les interventions humaines au nom de « miracles » peuvent conduire à des conséquences inattendues.
Cela reflète également la manière dont les gens peuvent utiliser le pouvoir et la foi pour atteindre des objectifs personnels, ce qui entraîne de profondes répercussions sur la vie des individus.
Mais la grossesse n’a pas été sans conséquences. Sœur Brigitte commença à montrer des signes de grossesse dès l’été 1764. Son comportement devint imprévisible. Elle s’enfermait dans des pièces pendant des jours, prétendant qu’elle vivait le miracle pour lequel elle avait prié.
Les autres religieuses ont commencé à remarquer des changements dans son apparence, son comportement et sa santé. Elle n’était plus la femme qu’ils connaissaient. Elle est devenue une femme obsédée par l’idée de prouver sa foi par un miracle de sa propre initiative.
Lorsque trois médecins confirmèrent la grossesse, l’Église fut obligée d’intervenir. Une enquête a été menée, dirigée par l’évêque Père Callahan et le père Brennan. Le résultat fut désastreux pour le couvent, car les mensonges et les manipulations de sœur Brigitte furent révélés.
L’Église ne pouvait pas lui permettre de conserver son poste, elle a donc été déchue de son statut et envoyée en exil, sa grossesse étant dissimulée et l’enfant lui étant retiré.