Vincent Price : Dans les Coulisses de sa Demeure à 17 Millions de Dollars – Le Luxe Insoupçonné du Maître de l’Horreur

Le nom de Vincent Price évoque immédiatement l’obscurité, le macabre, et une voix dont la seule inflexion pouvait glacer le sang. Pourtant, derrière l’imposante moustache et le regard perçant du maître incontesté du cinéma d’horreur se cachait un homme aux goûts extraordinairement raffinés : un collectionneur d’art avisé, un auteur de livres de cuisine gastronomiques acclamé, et un résident d’une des demeures les plus élégantes et les plus chargées d’histoire d’Hollywood.

En 2025, la valeur de sa résidence la plus célèbre, vendue 16,5 millions de dollars en 2021, continue de témoigner du luxe dans lequel vivait ce “méchant” sophistiqué. Plongeons dans l’univers de Vincent Leonard Price Jr., l’homme qui a prouvé que l’horreur et l’opulence pouvaient faire bon ménage.

L’Héritage Familial : Né dans l’Opulence 👑

Né à St. Louis, Missouri, en 1911, Vincent Price n’était pas un acteur aux prises avec la misère. Il était l’héritier d’une fortune familiale considérable, son grand-père étant l’inventeur de la célèbre poudre à lever Dr. Price’s, et son père dirigeant la National Candy Company. Cette richesse initiale a façonné ses goûts et lui a permis de cultiver un style de vie axé sur l’art et la culture bien avant sa première apparition à l’écran dans les années 1930.

Malgré des débuts dans des rôles romantiques et classiques, c’est son passage au genre horrifique dans les années 1950, avec des films comme House of Wax et ses collaborations avec Roger Corman sur les adaptations d’Edgar Allan Poe, qui l’a propulsé au sommet. Sa voix distinctive, immortalisée par la narration de Thriller de Michael Jackson en 1982, est devenue son emblème. À sa mort en 1993, sa fortune nette était estimée à 5 millions de dollars (environ 11 millions de dollars aujourd’hui), mais sa véritable passion résidait dans l’art. Sa collection personnelle d’œuvres de maîtres, qui comprenait des Rembrandt et des Picasso, était évaluée à plus de 5 millions de dollars, rivalisant avec l’ensemble de son patrimoine.

580 North Beverly Glenn Boulevard : Un Chef-d’Œuvre d’Élégance Théâtrale 🏰

La résidence la plus emblématique de Vincent Price est sans conteste son domaine de style Spanish Revival à Home Hills, Los Angeles. Price a vécu dans cette propriété monumentale de 1955 à 1974 avec sa deuxième épouse, Mary Grant, et leur fille Victoria. Cette maison n’était pas seulement une résidence ; c’était un vestige de l’âge d’or d’Hollywood.

Construite en 1927, la propriété s’étendait sur près d’un acre et demi et incarnait le drame architectural qu’affectionnait l’acteur.

L’Entrée Cinématique et le Salon Cathédrale

L’approche de la maison était digne d’une scène de film. Après avoir franchi d’imposantes portes en bois sculpté et remonté une longue allée, les visiteurs pénétraient dans le hall d’entrée par de majestueuses portes en métal ouvragé. Le hall lui-même était une pièce maîtresse : un lobby cathédrale sur deux étages avec des poutres apparentes, dominé par un lustre en métal menaçant qui semblait tout droit sorti d’un de ses blockbusters d’horreur.

Le cœur de la demeure était la vaste pièce principale, conçue comme une grande salle de bal. Elle présentait des plafonds à poutres, une cheminée imposante, un balcon de Juliette et des portes s’ouvrant sur une élégante terrasse couverte. C’était le lieu privilégié où Price recevait l’élite hollywoodienne, entouré de détails architecturaux originaux : vitraux au plomb, ferronneries artisanales et plafonds voûtés.

Le Luxe de la Culture et du Divertissement 🎭

Avec huit chambres et quatorze salles de bains réparties sur environ 11 600 pieds carrés, l’espace était amplement suffisant pour la famille de Price et ses passions diverses. Au-delà du confort de la suite parentale dotée d’un spa et de cheminées, ce sont les aménagements spéciaux qui révélaient la véritable nature de l’homme.

La Chambre Secrète du Cinéphile

L’une des caractéristiques les plus fascinantes de la maison était la présence d’une salle de projection privée originale du “Circuit Bair”, cachée derrière une porte secrète. À l’époque, Price faisait partie d’un cercle exclusif de stars qui avaient le privilège de recevoir les nouvelles sorties de films le week-end même de leur ouverture, livrées à domicile par un projectionniste et un garde de sécurité du studio. Ce privilège soulignait son statut au sommet de la hiérarchie hollywoodienne.

Cuisine de Chef et Studio d’Art

Reflétant ses goûts sophistiqués, le domaine comprenait également :

  • Une cave à vin pour sa collection de millésimes.

  • Un studio d’art où il pouvait se livrer à sa passion pour la collection et l’étude des beaux-arts.

  • Une salle de billard avec un bar.

  • Un court de tennis avec pavillon d’observation et un terrain de basket-ball.

Sa cuisine méritait une mention spéciale. Fidèle à son approche de chef gourmet (il a écrit le très réussi A Treasury of Great Recipes), la cuisine maintenait des éléments historiques comme de grandes fenêtres cintrées et un buffet en bois intégré, tout en intégrant des équipements haut de gamme et un grand îlot de préparation.

La Vente Agrodolce et l’Héritage d’une Maison 💔

Ce chapitre magnifique de la vie de Price a pris fin en 1974, avec son divorce d’avec Mary Grant. Selon sa fille Victoria, Mary souhaitait conserver la propriété comme investissement commun, mais la fin du mariage a marqué la fin de l’occupation de Price.

Cependant, l’histoire de la maison ne s’est pas arrêtée là. Elle a continué d’attirer des propriétaires de premier plan, dont le milliardaire Peter Sperling, qui l’a achetée en 2004 pour 15 millions de dollars et a passé des années à la restaurer. Lorsque Sperling l’a remise sur le marché en 2019, elle était initialement évaluée à 21 millions de dollars, illustrant comment la maison de Price était devenue un morceau de l’histoire d’Hollywood. Elle s’est finalement vendue pour 16,5 millions de dollars en 2021, confirmant que le pedigree historique commande un prix premium.

Jusqu’à sa mort en 1993, Price a maintenu ses standards de culture et d’élégance, même en luttant contre la maladie. Son existence, ancrée dans les paysages californiens où ses cendres ont été dispersées au large de Malibu, a prouvé qu’un homme peut incarner le mal à l’écran tout en cultivant la beauté, la gastronomie et un luxe jamais ostentatoire dans sa vie personnelle. Vincent Price n’a pas seulement laissé derrière lui une filmographie culte, mais un héritage de goût et de sophistication qui continue de fasciner.

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