“C’est l’effroi”: le choc à Neuves-Maisons après les révélations sur l’incendie qui a fait 5 morts

L’incendie qui a tué cinq personnes dans la nuit de samedi à dimanche à Neuves-Maisons, en Meurthe-et-Moselle, était d’origine volontaire. C’est ce qu’a indiqué lundi le procureur de la République de Nancy.
Deux parents de 59 et 60 ans, leur fils de 22 ans et deux amis de leurs enfants de 16 et 20 ans, ont péri dans les flammes. Le deuxième enfant de la famille, 22 ans, avait réussi à s’échapper par les toits.
Un drame causé donc par “l’intervention d’un tiers”, ce qui pourrait expliquer la propagation très rapide. Il était un peu plus de 3h du matin dimanche quand l’immeuble s’est embrasé. En quelques minutes seulement, les flammes se sont propagées jusqu’au deuxième étage du bâtiment où se trouvaient 6 personnes… Un incendie volontaire qui laisse la commune de Neuves-Maisons sous le choc.
L’immeuble ravagé par les flammes se situait à 150 mètres du salon de tatouage d’Aurélie. Cette commerçante se dit sous le choc.
“Ça me donne envie de partir, ça ne nous donne pas envie de rester. Notre fils est scolarisé à Neuves-Maisons donc on voyait les parents à l’école. On ne peut même pas imaginer ce que ça peut faire de perdre son enfant comme ça. C’est surtout triste pour les familles des victimes”, indique-t-elle.
Le maire de la commune très ému
Une tristesse partagée par tous les habitants. Certains sont allés déposer des fleurs sur un lieu de recueillement aménagé devant la mairie. Le maire, Pascal Schneider, y a passé une partie de la soirée lundi.
“La stupeur m’envahit. Ça prend tout le monde de court. On était sur un accident qui pouvait être lié à la qualité des chauffages où quelque chose comme ça, jamais on n’aurait imaginé quelque chose de cette nature-là. C’est l’effroi, c’est la peur, je suis consterné, je suis effrayé… Qu’un incendie de cette nature-là se produise avec cinq morts, c’est déjà dramatique, savoir qu’il est d’origine volontaire, c’est encore plus effrayant”, pointe-t-il.
Il le reconnaît: “On n’est pas préparé, en tant que maire, pour vivre une situation très violente. Je n’ai pas les mots”, conclut-il, la gorge serrée.