CHARLOTTE pulvérise VALLAUD BELKACEM sur L’IMMIGRATION
C’est une nomination qui ne passe pas, une pilule qui reste en travers de la gorge de nombreux observateurs de la vie politique française. Le retour de Najat Vallaud-Belkacem, figure emblématique du quinquennat Hollande, au sein de la prestigieuse Cour des comptes, a déclenché une tempête médiatique et citoyenne. Loin d’être une simple querelle administrative, cette affaire cristallise toutes les tensions actuelles : défiance envers les élites, gestion opaque des deniers publics et sentiment persistant d’une “République des copains” qui ne dit pas son nom.
La carte de l’immunité : Sexisme et origines
Dès les premières critiques, la défense s’est organisée autour d’un axe bien connu : la victimisation. Interrogée sur les remous provoqués par sa nomination, l’ancienne ministre de l’Éducation nationale n’a pas hésité à invoquer son genre et ses origines. “Je ne peux pas m’empêcher de penser que son genre, son origine, ses engagements politiques sont ciblés”, s’est-elle émue, soutenue dans cette ligne par David Béliard, figure des Verts à Paris. Pour ce dernier, remettre en cause cette nomination relèverait purement et simplement du “sexisme”.
C’est une rhétorique commode qui tente de museler le débat de fond. En réduisant toute critique à une attaque personnelle sur l’identité, on esquive la véritable question : celle de la compétence et de la légitimité. Les citoyens sont-ils misogynes ou racistes parce qu’ils s’interrogent sur le recasage d’une personnalité politique clivante dans une juridiction financière censée être neutre ? La réponse semble évidente pour une grande partie de l’opinion : quand on accède à un poste de contrôle des comptes publics, on doit accepter d’être jugé sur son parcours et ses aptitudes, pas sur son état civil. Vouloir que les femmes soient traitées comme les hommes implique aussi d’accepter la critique politique avec la même rigueur.
L’absurdité économique : La théorie des 7 euros
Mais au-delà de la polémique sur la forme, c’est sur le fond que le bât blesse, et sévèrement. Une récente intervention de Najat Vallaud-Belkacem sur Sud Radio a laissé les économistes – et les contribuables – pantois. Tentant de défendre l’idée que l’immigration ne coûte rien à la France, elle a osé une démonstration audacieuse concernant l’allocation pour demandeur d’asile (ADA).
Selon elle, les 7 euros versés quotidiennement aux demandeurs d’asile participeraient à la richesse nationale car… ils sont dépensés et génèrent de la TVA. “Le demandeur d’asile devient lui-même un consommateur”, a-t-elle affirmé avec aplomb. Cet argument, d’apparence logique pour un néophyte, est en réalité un sophisme économique grossier.
Faisons le calcul, comme le suggèrent les analystes financiers. Si l’on prend les quelque 153 000 demandes d’asile de 2024, et que l’on applique une TVA de 20% sur cette allocation (qui provient, rappelons-le, directement de la poche du contribuable), le retour sur investissement pour l’État est infinitésimal. On parle de récupérer quelques centimes sur des euros que l’État a lui-même distribués ! C’est le principe du vase communicant où l’on perd de l’eau à chaque transvasement. Prétendre que cela “enrichit” le pays revient à dire que l’on peut se nourrir en mangeant sa propre jambe. C’est une insulte à l’intelligence comptable des Français, surtout dans un contexte budgétaire aussi tendu.
Juge et partie : Le conflit d’intérêts latent
L’aspect le plus inquiétant de cette nomination réside peut-être dans le potentiel conflit d’intérêts qu’elle abrite. Najat Vallaud-Belkacem n’arrive pas vierge de tout engagement. Elle est présidente de France Terre d’Asile, une puissante association pro-migrants qui gère un budget colossal de plus de 68 millions d’euros, dont 70% proviennent de fonds publics (principalement du ministère de l’Intérieur).
La Cour des comptes a pour mission de vérifier le bon usage de l’argent public, y compris les subventions versées aux associations. Comment peut-on imaginer qu’une magistrate puisse contrôler en toute impartialité les financements d’un secteur dans lequel elle est elle-même une actrice militante majeure ? La Cour a récemment épinglé la politique de subventions à ces associations, jugeant qu’on y avait mis “beaucoup trop d’argent”. Demain, avec l’ancienne ministre dans ses rangs, un tel rapport pourra-t-il encore voir le jour ?
Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, a tenté de rassurer en affirmant qu’elle pourrait conserver ses fonctions bénévoles. Mais cette “double casquette” passe mal. On ne peut pas servir deux maîtres : l’intérêt général de la rigueur budgétaire et l’intérêt particulier d’une cause militante qui vit de la dépense publique. C’est une brèche béante dans la déontologie qui fragilise l’institution même.

Une institution politisée ?
Ce “recasage” met en lumière un mal plus profond : la politisation croissante de nos institutions de contrôle. L’aveu de Pierre Moscovici lui-même est glaçant. Il a reconnu avoir retardé la publication d’un rapport sur l’immigration pour ne pas “biaiser les débats” lors de la loi immigration. Depuis quand la vérité comptable doit-elle s’adapter au calendrier politique ?
Quand le patron de la Cour des comptes parle de “juges de droite et de juges de gauche”, il signe l’arrêt de mort de l’indépendance de la justice financière. La Cour des comptes ne devrait connaître que des chiffres, des faits et la loi. Pas des opinions. En y intégrant des personnalités aussi marquées idéologiquement que Najat Vallaud-Belkacem, on prend le risque de transformer une chambre de contrôle en une chambre d’écho politique.
Le ras-le-bol des citoyens
Au final, cette affaire est symptomatique d’un décalage abyssal entre le sommet et la base. D’un côté, une élite qui s’échange les postes, se protège derrière des totems d’immunité (sexisme, racisme) et justifie des dépenses par des théories économiques lunaires. De l’autre, des Français qui comptent chaque euro, qui voient les services publics se dégrader et qui ont l’impression qu’on se moque d’eux avec leur propre argent.
L’opposition à cette nomination n’est pas une question de personne, c’est une question de principe démocratique. On ne peut pas demander des efforts aux Français le matin et nommer les amis l’après-midi. On ne peut pas prôner la rigueur budgétaire et confier les clés du coffre à ceux qui n’ont jamais su le fermer. Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes, ce n’est pas une victoire pour la diversité ou les femmes, c’est une défaite pour la clarté et l’impartialité de l’État. Et ça, les citoyens l’ont parfaitement compris.