Donald Trump interdit l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de 12 pays : qui est concerné ?
Le président américain a annoncé vouloir interdire d’entrée sur le territoire américain les ressortissants d’une douzaine de pays à travers le monde afin de «protéger» les Etats-Unis. Sept autres Etats se voient appliquer des restrictions.
Nouveau tour de vis. À compter du 9 juin les ressortissants de douze pays seront interdits d’entrée sur le territoire américain. «Nous ne voulons pas d’eux», a déclaré Donald Trump, lors d’une allocution filmée dans le bureau ovale, mercredi 4 juin dans la soirée. Le président américain remet le couvert plusieurs années. En 2017, il avait déjà empêché l’accès au sol américain à un certain nombre de pays, principalement musulmans, ce qui avait donné le nom de «muslim ban» à ces mesures de restrictions.
«En tant que président, je dois agir pour protéger la sécurité nationale et l’intérêt national des États-Unis et de sa population», a justifié Donald Trump qui affirme que ces mesures visent à «protéger les États-Unis face aux terroristes étrangers». Cette interdiction tombe après l’attaque survenue dimanche dans le Colorado. Un homme égyptien a lancé des engins incendiaires sur les participants à une marche hebdomadaire en soutien aux otages israéliens retenus dans la bande de Gaza, au cri de «Palestine libre», faisant 12 blessés. Selon la Maison Blanche, l’auteur présumé de l’attaque n’avait plus de visa de tourisme mais il avait demandé l’asile et obtenu un permis de travail.
12 pays visés par l’interdiction de Donald Trump
«L’attaque terroriste récente à Boulder, Colorado, avait mis en évidence les dangers extrêmes que représente pour (les États-Unis) l’entrée de ressortissants étrangers qui n’ont pas été correctement contrôlés» et par ceux «qui dépassent la durée de leur visa», a dit le président américain dans une vidéo postée sur X. L’administration américaine avance un autre argument : les pays concernés par l’interdiction d’entrée n’assureraient pas un contrôle des voyageurs suffisamment strict et les délais de visas auraient tendance à être trop régulièrement dépassés. «Nous ne pouvons pas avoir une immigration ouverte en provenance de pays que nous ne pouvons pas contrôler et filtrer de manière sûre et fiable», a argumenté Donald Trump.
12 pays sont concernés par cette interdiction : l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Ce ne sont pas exactement les mêmes pays qui étaient déjà visés en 2017. Les ressortissants de sept autres pays sont visés par des restrictions dans la délivrance de visas : le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.

Des exceptions sont prévues pour les détenteurs de certains visas et pour des personnes dont le voyage aux États-Unis «sert l’intérêt national». Les footballeurs participant à la Coupe du monde de 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Mexique et au Canada, ainsi que les athlètes des Jeux olympiques de Los Angeles (2028) ne seront pas concernés par les restrictions.
«Le nouveau décret migratoire du président Trump est discriminatoire, raciste et absolument cruel», a dénoncé la branche américaine d’Amnesty International. En parallèle, mercredi, Donald Trump a aussi annoncé vouloir interdire les visas des étudiants étrangers devant intégrer Harvard, une escalade supplémentaire dans son conflit contre les institutions universitaires américaines qu’il accuse notamment de promouvoir les idées de gauche trop progressistes.