ÉMEUTES DE 2005, VICTIMES OUBLIÉES ET LEÇON ARGENTINE : MARION MARÉCHAL ET L’IDR DÉNONCENT L’AVEUGLEMENT FRANÇAIS

C’est une séquence forte, chargée de symboles et de vérités souvent tues. Sur les ondes d’Europe 1, puis relayée par la chaîne L’IDR, Marion Maréchal est revenue sur un traumatisme national vieux de vingt ans : les émeutes de 2005. Mais loin des commémorations habituelles qui tendent à excuser ou “sociologiser” la violence, l’élue a choisi de mettre la lumière sur les grands oubliés de cette histoire : les victimes innocentes de la fureur des émeutiers. Un devoir de mémoire qui percute de plein fouet l’actualité, alors que la France cherche désespérément un modèle de redressement, peut-être en regardant du côté de l’Argentine de Javier Milei.
2005 : La Mémoire Sélective et les “Mauvaises Victimes”
Le 27 octobre 2005, la France s’embrasait. Si l’histoire officielle retient les noms de Zyed et Bouna, morts accidentellement dans un transformateur électrique en fuyant un contrôle de police, Marion Maréchal refuse que l’on occulte ceux qui ont payé le prix du sang face aux “hordes d’émeutiers”.
Elle s’est rendue à Épinay-sur-Seine pour honorer la mémoire de Jean-Claude Irvoas. Son crime ? Avoir pris en photo un lampadaire pour son travail. Il a été lynché à mort, sous les yeux de sa femme et de sa fille. Marion Maréchal cite également Jean-Jacques Le Chenadec, battu à mort pour avoir tenté d’éteindre un feu de poubelle, ou encore Alain Lambert et Salah Gaham, morts dans les incendies criminels.
“À l’époque, ce n’étaient pas les bonnes victimes”, analyse froidement Marion Maréchal. Pour elle, ces drames ont été passés sous silence car ils ne collaient pas au narratif d’une “police raciste” et d’une “jeunesse victime”. Ils étaient la preuve crue d’une sauvagerie que l’on a préféré ignorer pour ne pas “rajouter de l’huile sur le feu”, comme le confesse le journaliste Gérard Carreyrou sur le plateau. Ce déni médiatique et politique a laissé s’installer une culture de l’impunité dont nous payons encore le prix aujourd’hui, comme l’ont rappelé les émeutes liées à la mort de Nahel.
L’Impuissance de l’État : De Villepin à Aujourd’hui
L’échange revient également sur les coulisses politiques de 2005. On y apprend que Jacques Chirac, alors Président, a dû passer par Nicolas Sarkozy pour imposer l’état d’urgence à un Dominique de Villepin réticent. Vingt ans plus tard, ce même Villepin est accusé par Marion Maréchal de “draguer l’électorat de banlieue” en parlant de ségrégation.
Ce manque de courage politique au sommet de l’État est mis en parallèle avec la situation actuelle. Alors que le budget de la Sécurité sociale est examiné dans une ambiance de marchandage politique (taxe Zucman, retraites), le sentiment d’un navire France sans capitaine se renforce. La dette explose (plus de 3000 milliards), mais les réformes restent des “rabots” timides là où il faudrait des décisions tranchées.

L’Exemple Argentin : La Tronçonneuse contre le Rabot
C’est là que surgit l’exemple fascinant de l’Argentine. Javier Milei, le président libertarien élu sur un programme radical, est en train de réussir son pari. Baisse de la pauvreté, chute de l’inflation, retour de la croissance : l’Argentine, pays “européen d’Amérique du Sud”, sort de décennies de décadence socialiste.
Sur le plateau, le constat est sans appel : Milei a utilisé la “tronçonneuse” dans les dépenses publiques (suppression de ministères, d’agences inutiles), là où la France n’ose même pas toucher à ses “13 autorités administratives indépendantes” que Marion Maréchal propose de supprimer purement et simplement.
“Le peuple argentin a choisi de laisser derrière lui 100 ans de décadence”, clame Milei. Une phrase qui résonne étrangement aux oreilles des Français. La comparaison est cruelle : un pays ose la liberté et la responsabilité, tandis que l’autre s’enferme dans la bureaucratie et le déni de ses propres fractures.

Conclusion : Regarder la Réalité en Face
De l’hommage aux morts d’Épinay à l’analyse du succès argentin, le fil rouge est le même : le retour au réel. Marion Maréchal et les intervenants de l’IDR appellent à cesser de se raconter des histoires. Non, les émeutes de 2005 n’étaient pas une révolte romantique, mais une explosion de violence barbare. Non, la dépense publique ne crée pas la richesse, elle l’étouffe.
Pour s’en sortir, la France devra peut-être, elle aussi, trouver le courage d’utiliser la tronçonneuse contre ses normes absurdes et de rendre enfin justice à toutes ses victimes, sans distinction idéologique. Le chemin est long, mais la lucidité est le premier pas vers la guérison.