“Il n’y a aucun espoir, d’après les neurologues” : les confidences du chanteur Dave sur son état de santé

Dave, à qui l’on doit des classiques comme “Vanina”, s’est de nouveau confié sur les conséquences de sa lourde chute qui, en janvier 2022, lui ont valu d’être plongé dans le coma après une hémorragie cérébrale.
Une “lourde chute” qui a eu de lourdes conséquences. En janvier 2022, le chanteur Dave, tombé dans les escaliers de son domicile, avait dû être hospitalisé d’urgence pour une hémorragie cérébrale, et avait été contraint “d’annuler tous ses engagements des prochaines semaines”.
Quatre ans ont passé, mais les séquelles de l’accident restent importantes. L’artiste, aujourd’hui âgé de 81 ans, est revenu sur le sujet dans le dernier numéro de Télé Poche.
“Depuis ma chute, j’ai de vrais problèmes de mémoire. Je suis tombé sur la tête et j’ai passé quatre jours dans le coma à l’hôpital. Depuis trois ans, je n’ai ni goût ni odorat, comme certains malades du Covid.”
Mais un éternel optimiste
Une situation d’autant plus difficile que les médecins semblent sceptiques sur une amélioration de son état : “Il n’y a aucun espoir d’après les neurologues, mais je suis très optimiste de nature, alors je continue à y croire”, assure-t-il. Un espoir auquel s’accroche cet amoureux de cuisine, dont la perte du goût et de l’odorat “est un vrai handicap”.
Ces troubles n’ont pas non plus altéré son humour : “Je n’ai pas oublié les paroles de mes chansons”, se réjouit l’octogénaire, qui foule encore les scènes.
C’est une nouvelle qui résonne avec une tristesse particulière dans le cœur des Français, tant l’homme est apprécié pour sa joie de vivre communicative et son humour légendaire. Dave, l’interprète inoubliable de Vanina et Du côté de chez Swann, traverse une épreuve silencieuse mais terriblement lourde. Depuis son violent accident domestique survenu en janvier 2022, le chanteur néerlandais, adopté par la France depuis des décennies, vit avec des séquelles neurologiques persistantes. Récemment, il a livré des confidences bouleversantes sur son état de santé, rapportant le verdict implacable des spécialistes : pour certaines de ses blessures, il n’y a plus aucun espoir de guérison.
Un accident qui a failli virer au drame
Pour comprendre la gravité de la situation actuelle, il faut remonter à ce jour fatidique de janvier 2022. Dans sa résidence parisienne de la Villa Montmorency, Dave fait une chute spectaculaire dans les escaliers. Le choc est d’une violence inouïe. Il tombe sur la tête, perd connaissance immédiatement. C’est son compagnon de toujours et parolier, Patrick Loiseau, qui le découvre inanimé et alerte les secours in extremis.
Transporté d’urgence à l’hôpital militaire de Percy, Dave restera quatre jours dans le coma, victime d’une hémorragie cérébrale importante. À son réveil, le soulagement est immense pour ses proches et ses fans : il est vivant. Il n’a pas de paralysie motrice majeure, il reconnaît les siens, il parle. On parle alors d’un miracle. Cependant, comme c’est souvent le cas avec les traumatismes crâniens sévères, les dégâts sont parfois insidieux et invisibles au premier regard. Si la vie a été sauvée, la qualité de cette vie, elle, a été durablement altérée.

Le verdict sans appel des neurologues
Aujourd’hui, avec le recul et après de multiples examens, Dave dresse un bilan lucide et douloureux de sa condition. Si sa mémoire lui joue parfois des tours – un symptôme fréquent après un tel choc – c’est une autre perte qui affecte profondément cet épicurien dans l’âme. Le chanteur a perdu le goût et l’odorat.
En termes médicaux, on parle d’anosmie (perte de l’odorat) et d’agueusie (perte du goût). Au début de sa convalescence, l’espoir était permis. Le cerveau possède une plasticité étonnante et, souvent, ces sens reviennent progressivement une fois l’hématome résorbé. Mais le temps a passé. Les mois se sont écoulés sans que la saveur d’un plat ou le parfum d’une fleur ne revienne titiller ses sens.
C’est là que le couperet est tombé. Dave a consulté les meilleurs spécialistes pour comprendre pourquoi rien ne revenait. La réponse des neurologues a été d’une franchise brutale, comme il l’a rapporté récemment : « Il n’y a aucun espoir ». Le choc a endommagé de manière irréversible les zones du cerveau ou les nerfs responsables de ces perceptions. Ce n’est pas une perte temporaire, c’est un adieu définitif à tout un pan de l’expérience humaine.
Une vie sans saveur pour un bon vivant
Pour n’importe qui, perdre le goût et l’odorat est une épreuve difficile. Mais pour Dave, c’est une véritable tragédie intime. Ceux qui le connaissent savent à quel point l’homme aime la vie, la bonne chère, les dîners entre amis et la gastronomie. Il a même animé des émissions culinaires, prouvant sa passion pour l’art de la table.
Imaginez un instant ne plus jamais sentir l’odeur du café le matin, ne plus distinguer un grand vin d’un verre d’eau, ne plus ressentir le réconfort d’un plat mijoté. Manger devient une fonction purement mécanique, dénuée de tout plaisir. C’est cette réalité “fade” que Dave doit affronter trois fois par jour, pour le reste de sa vie.
« C’est terrible pour quelqu’un qui aime bouffer », confiait-il avec son franc-parler habituel, tentant de masquer sa peine derrière une pirouette verbale. Cette perte sensorielle a un impact psychologique que l’on sous-estime souvent. Elle coupe la personne d’une connexion émotionnelle avec le monde. L’odeur de la pluie, le parfum de l’être aimé, les arômes d’un souvenir d’enfance… tout cela a disparu dans le néant neurologique causé par la chute.
L’angoisse de la mémoire et le soutien indéfectible de Patrick

Outre cette perte sensorielle, Dave évoque également des troubles de la mémoire immédiate. Si ses souvenirs anciens sont intacts – il se souvient parfaitement de sa carrière, de ses chansons, de son passé – le présent est parfois plus flou. Il lui arrive d’oublier ce qu’il a fait la veille ou le nom d’une personne rencontrée récemment.
Cependant, dans ce brouillard, un phare reste allumé : Patrick Loiseau. Leur histoire d’amour, qui dure depuis plus de cinquante ans, est le socle sur lequel Dave se repose. Patrick n’est pas seulement celui qui lui a sauvé la vie en appelant les pompiers ; il est aujourd’hui sa mémoire auxiliaire, son soutien moral et son lien avec la réalité tangible. C’est lui qui cuisine, qui tente de stimuler l’appétit de Dave malgré l’absence de goût, qui veille à ce qu’il ne chute pas à nouveau. Cette relation fusionnelle est sans doute le meilleur “médicament” dont dispose le chanteur aujourd’hui.
La scène comme thérapie
Malgré ce diagnostic sombre concernant ses sens, Dave refuse de se laisser abattre. À près de 80 ans, il continue de monter sur scène. Pourquoi ? Parce que si le goût a disparu, l’ouïe et la voix sont toujours là. La musique reste son dernier refuge sensoriel, le lieu où il se sent pleinement vivant et connecté aux autres.
Retrouver son public est une thérapie. Sur scène, l’adrénaline compense les manques. Les applaudissements ont une “saveur” que la neurologie ne peut pas lui enlever. Il continue de blaguer entre deux chansons, faisant preuve d’une autodérision qui force l’admiration. Il rit de son accident, de sa vieillesse, de ses oublis, transformant le tragique en comique, comme il l’a toujours fait.
Une leçon de résilience
Les confidences de Dave sur l’absence d’espoir quant au retour de son goût et de son odorat sont une leçon d’humilité face à la fragilité de l’existence. En une seconde, une marche ratée, tout peut basculer. Mais elles sont aussi une leçon de courage.
Il ne cache pas la réalité, il ne joue pas au super-héros invulnérable. Il admet que c’est difficile, que c’est triste, que c’est injuste. Mais il continue. Il avance. Il accepte cette nouvelle version de lui-même, amputée de certaines sensations mais toujours riche d’émotions et de partage.
Aujourd’hui, quand on voit Dave sourire à la télévision, on sait désormais que ce sourire cache une lutte quotidienne contre la morosité d’un monde devenu inodore et insipide. Mais on sait aussi que ce sourire est une victoire : la victoire de la vie sur la fatalité. Les neurologues ont peut-être condamné ses sens, mais ils n’ont pas réussi à éteindre sa flamme. Et c’est là, sans doute, l’essentiel.