“Indignation à Géométrie Variable” : Une Citoyenne Atomise un Député LFI sur l’Affaire Lola et le Chaos Judiciaire

C’est le genre de moment télévisuel qui suspend le temps, où la langue de bois politique se brise net contre le mur de la réalité vécue par les Français. Sur le plateau, une simple citoyenne, la voix tremblante de colère contenue mais le regard d’acier, a fait face à Ugo Bernalicis, député de La France Insoumise (LFI). Ce qui devait être un débat s’est transformé en une véritable exécution politique en règle, exposant les contradictions béantes d’une gauche accusée de trier les victimes selon leur origine ou leur utilité politique.
“Quand c’est une petite fille, on n’entend personne”
L’attaque est partie dès les premières secondes, frontale et dévastatrice. “Les vies humaines n’ont pas le même poids à vos yeux”, a lancé l’intervenante au député. Elle pointait ici le silence assourdissant de LFI lors du meurtre barbare de la petite Lola, mis en contraste brutal avec les indignations bruyantes et immédiates du parti lors d’autres drames impliquant des interventions policières.
Pour cette citoyenne, le constat est amer : l’indignation de l’extrême gauche serait sélective. D’un côté, des émeutes et des marches blanches pour Nahel ; de l’autre, une gêne palpable et des tweets de condoléances tardifs ou maladroits pour des victimes comme Matis, ce jeune homme fauché par un chauffard en refus d’obtempérer. Une accusation lourde : pour LFI, certaines victimes vaudraient-elles moins que d’autres ?
Le Naufrage de la Justice en Chiffres
Mais au-delà de l’émotion, ce sont les chiffres, implacables, qui sont venus “atomiser” la rhétorique habituelle du député. Alors qu’Ugo Bernalicis tentait de défendre la “prévention” et affirmait que “la course à la fermeté ne sert à rien”, la réalité statistique lui a infligé un cinglant démenti.
Le décryptage de la vidéo met en lumière une insécurité galopante : alors qu’en 1960, la France comptait 500 000 crimes et délits pour 46 millions d’habitants, ce chiffre a explosé à 3,6 millions aujourd’hui. Plus terrifiant encore, la délinquance des mineurs : le nombre de mineurs impliqués dans le trafic de drogue a bondi de 430% entre 2015 et 2024.
Face à cette explosion, la réponse pénale semble à l’arrêt. Le débat a mis en exergue une statistique effarante : 41% des peines de prison prononcées ne seraient jamais exécutées. Une impunité de fait qui, selon la citoyenne, envoie un message clair aux délinquants : “Ils n’ont pas peur”.
LFI : Incendiaires ou Pompiers Pyromanes ?

Le moment le plus tendu de l’échange a sans doute été l’accusation portée contre le parti de Jean-Luc Mélenchon d’être un “danger” pour la démocratie. “Vous incitez à la violence, vous incitez à la haine”, a martelé l’intervenante, citant les tweets ambigus des leaders insoumis appelant à “faire mieux que 1789” ou refusant d’appeler au calme lors des émeutes de 2023.
Le député Bernalicis, acculé, a tenté de se défendre en invoquant ses travaux parlementaires, notamment sur le protoxyde d’azote. Une défense jugée “hors sol” face à la gravité des accusations. Le rappel du cas de Matis a été particulièrement cruel pour l’élu : comment présenter ses condoléances à la famille d’une victime d’un refus d’obtempérer tout en militant pour désarmer les policiers face à ces mêmes chauffards ?
“Réarmer” la France
En conclusion, ce n’est pas seulement un constat d’échec qui a été dressé, mais un appel au sursaut. Pour cette citoyenne, la solution ne passe pas par plus d’éducateurs de rue fantômes, mais par un retour de l’autorité. “Réarmer la police”, non pas pour tuer, mais pour neutraliser (via des tasers), et “réarmer les professeurs” pour qu’ils puissent enseigner le respect des lois.
Ce face-à-face restera comme le symbole d’une fracture immense entre une partie de la représentation nationale, perçue comme laxiste et idéologue, et une population qui réclame, tout simplement, le droit à la sécurité et à la justice pour toutes les victimes, sans distinction. Ugo Bernalicis espérait débattre ; il a servi de révélateur à une colère populaire qui ne demande qu’à exploser.