JORDAN BARDELLA pulvérise COHEN sur sa PROPAGANDE anti-RN

Face-à-face Explosif : Jordan Bardella Pulvérise les “Mensonges” de Patrick Cohen sur la France du Travail et l’Assistanat
C’est une séquence de télévision comme on en voit rarement, un moment où la rhétorique bien huilée du journalisme parisien se heurte de plein fouet à la réalité brute du terrain politique et social. L’affrontement entre Jordan Bardella, président du Rassemblement National, et le journaliste Patrick Cohen sur le plateau de C à vous restera dans les annales comme un exemple frappant du fossé qui sépare deux visions de la France : celle des studios feutrés et celle des fins de mois difficiles.
Au-delà de la simple joute verbale, cet échange a mis en lumière des fractures profondes sur la valeur du travail, la réalité de l’assistanat et, plus inquiétant encore, sur la manière dont l’information est parfois manipulée pour servir un récit préétabli. Décryptage d’un “clash” qui est en réalité une bataille pour la vérité économique et sociale.
Le Choc des Mondes : Journalisme de Salon contre Réalisme de Terrain
Dès les premières minutes, le ton est donné. Jordan Bardella, en pleine promotion de son livre, n’est pas venu pour faire de la figuration. Face à lui, Patrick Cohen, figure tutélaire du service public et vétéran des ondes (RTL, France Inter, Europe 1), tente d’imposer son cadre d’analyse. Mais la stratégie se retourne contre lui.
Lorsque le journaliste tente de minimiser le ressenti des Français sur le terrain, Bardella contre-attaque avec une pique qui résonne fort : “Je ne fais pas du dessin la journée, Monsieur Cohen… Vous passez vos journées à commenter ce que je fais.” Cette phrase, bien plus qu’une simple “punchline”, souligne une critique récurrente : la déconnexion d’une certaine élite médiatique qui observe la France d’en haut, sans jamais vraiment en comprendre les souffrances.
Le Mythe du SMIC “Rentable” face à la Réalité du RSA
Le cœur du débat s’est cristallisé autour d’une question brûlante : le travail paie-t-il encore en France ? Patrick Cohen, s’appuyant sur des chiffres théoriques, a tenté de démonter l’argumentaire de Bardella (et de son témoin, un marin-pêcheur de Sète) selon lequel travailler 95 heures par semaine rapporte à peine plus que de rester chez soi.
Pour le journaliste, l’affaire est entendue : un SMIC à temps plein avec prime d’activité tourne autour de 1 300 à 1 500 euros, soit bien plus que le RSA. “Il faut arrêter de mentir”, lance-t-il.
C’est là que la démonstration de Bardella, appuyée par une analyse factuelle rigoureuse, devient dévastatrice pour la crédibilité de son interlocuteur. La comparaison simpliste de Cohen occulte une réalité bien plus complexe et cruelle :
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Le SMIC réel : Le montant net pour un temps plein est d’environ 1 426 euros. Mais combien de Français sont réellement à temps plein ? Le temps partiel subi, souvent à 70% ou 80%, est la norme dans de nombreux secteurs précaires, réduisant drastiquement ce revenu “théorique”.
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Le “package” RSA : Comparer le SMIC au seul montant du RSA est une malhonnêteté intellectuelle. Un bénéficiaire du RSA cumule souvent son allocation avec les APL (Aides Personnalisées au Logement), les allocations familiales, la gratuité des transports dans certaines régions, et l’exonération de la taxe d’habitation ou de redevance TV (avant sa suppression).
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Le Différentiel : C’est le point crucial soulevé par Bardella. Une fois les charges payées (carburant pour aller travailler, frais de garde d’enfants, impôts), ce qui reste dans la poche du travailleur au SMIC est souvent dérisoirement proche du “reste à vivre” d’une personne assistée.
Cette réalité, que Cohen semble nier, est le carburant de la colère sociale en France. C’est le sentiment d’injustice de ceux qui “se lèvent tôt” pour voir leur pouvoir d’achat grignoté, pendant que le système semble favoriser l’immobilisme.
L’Assistanat : Le Mot Tabou et la Manipulation Médiatique

L’échange a ensuite glissé sur le terrain miné de l’assistanat. Patrick Cohen a tenté de piéger son invité en opposant la ligne “sociale” de Marine Le Pen à une ligne supposément plus libérale de Bardella, citant un agriculteur excédé par les “clopinettes” face aux bénéficiaires du RSA.
Mais au-delà de la réponse politique de Bardella – qui distingue intelligemment la “protection sociale” (filet de sécurité nécessaire) de l'”assistanat” (système qui maintient dans la dépendance) – c’est une révélation sur les pratiques médiatiques qui choque.
L’analyse de la vidéo révèle une manipulation grossière survenue lors d’une précédente émission. Marine Le Pen y avait été accusée de nier l’existence de la fraude sociale. Or, la réintégration des passages coupés au montage prouve exactement l’inverse : elle y affirmait explicitement qu’il y a de la fraude et qu’il faut la combattre. Ce type de montage sélectif, dénoncé par des rapports officiels de l’École militaire comme un danger pour la démocratie, illustre la difficulté pour le RN de faire entendre sa voix sans distorsion.
Pourquoi le RN a voté contre les “15 heures d’activité” du RSA
L’un des moments les plus éclairants a été l’explication du vote du RN contre la loi “Plein Emploi” qui conditionne le RSA à 15 heures d’activité hebdomadaire. Une position que les opposants du RN qualifient souvent d’incohérente.
L’explication de Jordan Bardella est pourtant d’une logique implacable sur le plan de la défense des travailleurs : obliger des bénéficiaires du RSA à travailler 15 heures sans contrat de travail, c’est créer une armée de travailleurs précaires, sous-payés, qui viendront concurrencer les salariés classiques. Au lieu de signer des contrats au SMIC, pourquoi un employeur s’embêterait-il s’il peut disposer de main-d’œuvre “gratuite” (financée par l’État) ?
Le RN refuse ainsi ce glissement vers un modèle de “jobs à 1 euro” à l’allemande, préférant la revalorisation du vrai travail par la baisse des charges.
Les Chiffres qui Font Mal : La France, Championne des Taxes et du Chômage
Pour comprendre la portée de ce débat, il faut sortir du studio et regarder les chiffres macroéconomiques que Patrick Cohen s’est bien gardé de détailler. La France est dans une situation critique :
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Le coût du travail : Un salarié payé 3 000 euros coûte en réalité 5 000 euros à son employeur. Ce “coin fiscal” de près de 47% est l’un des plus élevés de l’OCDE, étouffant la compétitivité et les augmentations de salaire.
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Le vrai visage du chômage : Si le taux officiel (catégorie A) est autour de 7,5%, la réalité est tout autre. En additionnant toutes les catégories (ceux qui ont travaillé quelques heures, ceux en formation, etc.), le chômage réel dépasse les 12%.
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L’entrée tardive dans la vie active : Le premier emploi stable arrive à 27 ans en France, contre 23 ans en Allemagne. Quatre années perdues pour l’économie, pour les cotisations retraite, et pour l’avenir des jeunes.
Conclusion : Le Réveil de la “France du Travail”
Cet affrontement Bardella-Cohen n’est pas qu’un moment de télévision. Il est le symptôme d’un pays à bout de souffle, où le discours officiel ne parvient plus à masquer la réalité vécue par des millions de Français.
En refusant de se laisser enfermer dans les cases préparées par le journaliste, Jordan Bardella a porté la voix de cette “France du travail” qui ne demande ni charité, ni mépris, mais simplement que l’effort soit enfin récompensé à sa juste valeur. Face à une élite médiatique qui semble parfois vivre sur une autre planète, la bataille des chiffres et des mots est plus que jamais une bataille pour la justice sociale. Et ce soir-là, c’est bien le réel qui a gagné par K.O.