La MILITANTE RN AGRESSÉE détruit le GOUVERNEMENT en DIRECT

Par la Rédaction | Politique & Société
C’est une histoire qui glace le sang, non seulement par la violence inouïe des faits, mais aussi, et peut-être surtout, par le silence assourdissant qui a suivi. Le 5 novembre 2025, sur la paisible Île d’Oléron, la vie d’Emma Valin, jeune femme de 22 ans et assistante parlementaire du député RN Pascal Markowski, a basculé dans l’horreur. Percutée de plein fouet par une voiture bélier, projetée à quinze mètres, elle a survécu à ce qu’elle qualifie sans détour d’attentat. Aujourd’hui, encore marquée par de multiples fractures et un traumatisme profond, elle sort du silence pour dénoncer une double peine : celle de l’agression physique, et celle, plus insidieuse, de l’abandon par l’État.
35 minutes de course folle : Chronique d’un drame ignoré
Ce matin de novembre semblait ordinaire jusqu’à ce qu’un homme de 35 ans, au volant du véhicule de son père, ne décide de transformer les routes de l’île en terrain de chasse. Pendant plus d’une demi-heure, entre 8h40 et 9h15, il a délibérément visé des innocents. Cyclistes, joggeurs, piétons : cinq victimes au total, dont Emma, fauchée alors qu’elle courait sur une piste cyclable.
Le bilan physique est lourd, presque insoutenable à énumérer : fracture tibia-péroné, fractures multiples du crâne, de la pommette, de l’os sous-orbitaire, des cervicales, hémorragies abdominales et cérébrales. « J’ai été projetée à une quinzaine de mètres avant d’être laissée pour morte », raconte Emma avec une dignité qui force le respect. Dix jours de soins intensifs ont été nécessaires pour la stabiliser.
Mais au-delà des blessures, c’est le profil de l’assaillant et la qualification des faits qui interpellent. L’homme, interpellé après avoir incendié son véhicule, a crié « Allah Akbar » et expliqué en garde à vue avoir voulu accomplir un « sacrifice » sur ordre divin. Il était armé d’une longue lame et d’une bonbonne de gaz. Pourtant, le Parquet National Antiterroriste (PNAT) ne s’est pas saisi du dossier, les experts psychiatres ayant conclu à un discernement altéré mais non aboli. Pour la justice, il s’agit d’une tentative d’assassinat de droit commun. Pour Emma, c’est une négation de la réalité : « On a essayé d’attenter à ma vie et de semer la terreur. C’est vraiment la sémantique de l’attentat terroriste ».
Le silence assourdissant du sommet de l’État
Là où l’affaire prend une tournure politique scandaleuse, c’est dans la réaction — ou plutôt l’absence de réaction — de l’exécutif. Emma Valin l’affirme haut et fort : « Aucun membre du gouvernement ne m’a appelée ». Une indifférence qui contraste violemment avec la jurisprudence morale habituellement appliquée par l’Élysée lors de drames similaires.
L’histoire récente regorge d’exemples où l’État a su montrer sa compassion. Après la mort tragique de Jérémy Cohen, le cabinet d’Emmanuel Macron avait contacté la famille. Pour la petite Lola, les parents avaient été reçus à l’Élysée. Après l’attaque de Rambouillet, le chef de l’État s’était déplacé. Pourquoi Emma Valin, victime d’une violence similaire, avec un modus operandi rappelant les heures sombres du terrorisme, a-t-elle été traitée différemment ?
« Il semble qu’aux yeux de l’État, vous n’avez une valeur qu’à partir du moment où vous êtes décédé », analyse froidement la jeune femme. Si les services de secours, la gendarmerie et la préfecture ont été exemplaires sur le terrain, le silence politique au sommet résonne comme un aveu. Est-ce son étiquette politique qui dérange ? Emma n’ose l’imaginer, mais le doute persiste : « Si j’avais été dans un autre parti politique, je n’aurais pas reçu autant de soutien de ma famille politique… mais assurément, j’aurais eu un traitement différent du gouvernement ». Une phrase lourde de sens qui pointe du doigt une potentielle partialité dans l’émotion nationale.
Le scandale médiatique : Des vautours à l’hôpital
Comme si la douleur physique et l’abandon politique ne suffisaient pas, Emma a dû faire face à une intrusion médiatique d’une bassesse rare. Alors qu’elle luttait pour sa survie au CHU, anonymisée pour sa sécurité, des journalistes ont tenté de forcer le barrage du secret médical.
Le récit est effrayant : des reporters n’ont pas hésité à appeler l’hôpital à de multiples reprises, se faisant passer pour des médecins ou des membres de sa famille afin d’obtenir des informations ou d’accéder à sa chambre. « Ils étaient choqués de la situation », confie Emma à propos des autres journalistes plus respectueux qu’elle a rencontrés par la suite.
Ces méthodes de voyous ne sont pas seulement immorales, elles sont illégales. L’usurpation d’identité, la tentative de violation du secret médical et les manœuvres frauduleuses sont sévèrement punies par le Code pénal (jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pour fausse qualité). Pourtant, dans la course au scoop, certains semblent avoir oublié toute déontologie, traitant une victime de tentative de meurtre comme un simple fait divers à exploiter, sans égard pour sa souffrance ou celle de ses proches.
Une résilience à toute épreuve

Malgré ce tableau sombre, ce qui frappe chez Emma Valin, c’est son refus de se poser en victime perpétuelle. « Je ne vis pas ça comme une fatalité », assure-t-elle. Avec une maturité déconcertante pour ses 22 ans, elle parle de l’avenir, de sa reconstruction. « Ça ne sera pas la même vie, mais ça en sera une autre qui sera bien aussi ».
Elle refuse la colère, préférant laisser place à la lucidité. Mais elle lance un avertissement clair aux Français : l’insécurité n’est pas une abstraction, elle frappe partout, même sur une île réputée tranquille, un matin de novembre. « On ne peut même plus courir tranquille », déplore-t-elle.
Son message final est un appel à la prise de conscience collective. Si elle se dit prête à avancer, elle exhorte la société à ouvrir les yeux sur la réalité de la violence qui gangrène le pays. L’affaire Emma Valin n’est pas seulement l’histoire d’une agression ; c’est le symptôme d’une société où la violence est banalisée, où la qualification des actes criminels devient un enjeu politique, et où certaines victimes semblent compter moins que d’autres aux yeux de nos dirigeants.
Alors que l’homme qui a tenté de la tuer dort en prison, mis en examen pour tentative d’assassinat, Emma, elle, entame le long chemin de la rééducation. Avec une certitude : le gouvernement a peut-être choisi de tourner la tête, mais les Français, eux, n’oublieront pas son visage ni son courage. Le silence de l’État ne suffira pas à étouffer la vérité d’une jeune femme qui a vu la mort de près et qui a décidé, malgré tout, de rester debout.