Le salaire de Delphine Ernotte FUITE en direct… c’est une DINGUERIE !!!

C’est une séquence qui restera gravée dans les annales des auditions parlementaires. Une confrontation tendue, des réponses fuyantes et finalement, la révélation de chiffres qui font tourner la tête. Alors que les Français se serrent la ceinture et que l’audiovisuel public est en pleine mutation, le salaire de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, a été exposé au grand jour, provoquant une onde de choc immédiate.
L’ambiance était électrique ce jour-là à l’Assemblée. Face à la commission, Delphine Ernotte et son secrétaire général, Christophe Tardieu, s’attendaient sans doute à des questions techniques sur la stratégie du groupe. Mais c’était sans compter sur la ténacité d’un rapporteur bien décidé à obtenir la vérité sur un sujet tabou : l’argent.
La question qui fâche : “Quel est le montant ?”
Tout commence par une interrogation simple, directe, presque chirurgicale de la part du rapporteur : “Est-ce que vous pouvez nous donner le montant exact de votre rémunération ? Percevrez-vous cette année une prime de performance… et si oui, quel en est le montant ?”
Dans n’importe quelle entreprise privée, la réponse aurait été claire. Mais ici, nous sommes dans les hautes sphères du service public, où l’opacité règne souvent en maître. Au lieu d’un chiffre, c’est Christophe Tardieu qui prend la parole pour se lancer dans une explication technocratique longue et sinueuse. Il évoque un “contrat signé avec l’État”, des “critères extrêmement précis”, un “comité des rémunérations”. Une tentative de noyer le poisson qui n’a fait qu’agacer davantage son interlocuteur.
Le secrétaire général lâche alors une phrase qui fera bondir plus d’un observateur : “Le fait de percevoir la part variable n’a strictement rien à voir avec la situation financière de l’entreprise.” Une déclaration stupéfiante qui semble déconnecter totalement la performance du dirigeant de la santé de son entreprise.
Le recadrage cinglant du rapporteur
Face à ce langage de bois, le rapporteur ne se démonte pas. Ancien entrepreneur lui-même, il ne peut contenir son étonnement, voire son indignation. “Vous nous expliquez que la part variable est indépendante des résultats de l’entreprise… J’ai été moi-même chef d’entreprise, l’ensemble des parts variables était d’une façon ou d’une autre dépendant des résultats ! C’est la moindre des choses !” lance-t-il, soulignant l’absurdité de la situation.
Il insiste, encore et encore : “Je n’ai pas eu de réponse. Quel est le montant ?” La pression monte. L’esquive n’est plus possible.
La défense “Sarkozy” de Delphine Ernotte
Sentant le vent tourner, Delphine Ernotte tente une manœuvre défensive classique : le renvoi à la responsabilité des prédécesseurs. “Le salaire… est exactement le salaire qui a été décidé pour Rémy Pflimlin en 2010 par Nicolas Sarkozy, à l’euro près”, affirme-t-elle.
L’argument se veut imparable : ce n’est pas elle qui a décidé, c’est l’État, et cela n’a pas bougé depuis 15 ans. Une manière habile de dire “Circulez, il n’y a rien à voir”. Mais cette justification suffit-elle à éteindre l’incendie alors que le pouvoir d’achat est la préoccupation numéro un des Français ? Pas sûr.
Les chiffres tombent : 400 000 euros sur la table
Finalement, acculé, Christophe Tardieu finit par lâcher les chiffres tant attendus, au nom de la “transparence” et des “réponses précises”. Et l’addition est salée.
Le salaire de la patronne de France Télévisions se décompose ainsi :
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Une part fixe de 322 000 € par an.
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Une part variable (bonus) pouvant atteindre 78 000 €.
Soit un total potentiel de 400 000 € brut par an. Pour mettre cela en perspective, c’est une somme colossale pour une entreprise financée par l’argent public. Tardieu tente de minimiser en expliquant que cela correspond “grosso modo” aux salaires des dirigeants des grandes entreprises publiques.
Un bonus malgré la “dégradation des comptes” ?
Le moment le plus critique survient lorsque la direction doit admettre la réalité économique. Oui, il y a bien un critère lié aux résultats budgétaires dans le calcul du bonus (contrairement à ce qui avait été suggéré au début de l’échange !). Et la nouvelle est mauvaise : “En fonction de la dégradation des comptes, il est probable… que cette part d’objectif ne sera sans doute pas atteinte”, concède Christophe Tardieu.
Cependant, la subtilité est là : ce n’est qu’un critère parmi d’autres. Cela signifie que même si les comptes de France Télévisions plongent, la présidente pourrait tout de même toucher une partie substantielle de ses 78 000 € de bonus grâce aux autres critères “non financiers”. Un système de parachute doré qui passe mal auprès de l’opinion publique.
Une transparence forcée qui laisse des traces
Cette séquence vidéo, devenue virale sous le titre “C’est une DINGUERIE”, met en lumière le fossé qui existe parfois entre les élites dirigeantes et la réalité du terrain. L’incapacité initiale à donner un chiffre simple, le besoin de se justifier par des décisions vieilles de 15 ans, et la révélation de montants astronomiques créent un cocktail explosif.
Alors que l’avenir de l’audiovisuel public est en débat, cette audition a le mérite de poser une question fondamentale : la rémunération des hauts dirigeants du service public est-elle toujours en phase avec la réalité économique du pays et les attentes des citoyens ? À la lecture des commentaires indignés qui fleurissent sur les réseaux sociaux, la réponse du peuple semble, elle, sans appel.