« Les policiers mentent ! » – La mère du petit Fabian brise le silence et lance de graves accusations contre les enquêteurs

« Les policiers mentent ! » – La mère du petit Fabian brise le silence et lance de graves accusations contre les enquêteurs

Il y a des moments dans la vie où la douleur devient si écrasante que les mots ne sont plus de simples phrases, mais des hurlements de l’âme. Lorsqu’une mère, qui a perdu son enfant de huit ans de la manière la plus cruelle qui soit, déclare publiquement : « Les policiers mentent », ce n’est pas une attaque calculée contre l’État de droit. C’est le signal ultime d’une impuissance absolue. Dorina Lange, la mère du petit Fabian, est au bord du gouffre. Pendant des semaines, elle a gardé le silence, a fait son deuil et a espéré. Mais aujourd’hui, elle sort de l’ombre, poussée par la peur que la mort de son fils reste impunie et par le sentiment d’être abandonnée par ceux-là mêmes qui devraient rendre justice.

Un marathon du désespoir : Cinq interrogatoires et aucune réponse

Les accusations sont lourdes. Dans une interview chargée d’émotion, Dorina Lange décrit une situation insoutenable pour tout observateur extérieur. Elle a été convoquée cinq fois par la police. Cinq fois, elle a dû subir des heures d’interrogatoire. Si l’on croit que cela a permis d’obtenir de nouvelles informations, on se trompe lourdement. La mère décrit un cercle vicieux épuisant : toujours les mêmes questions, toujours le même déroulement. « J’ai l’impression qu’il ne se passe rien », dit-elle.

Le plus tourmentant pour elle est le décalage entre ses souvenirs et la version des enquêteurs. Il s’agit du 10 octobre, le jour de la disparition de Fabian. Dorina Lange a décrit en détail aux agents quand elle a quitté la maison, comment allait son fils, ce qu’elle a fait. Pourtant, lors des interrogatoires, on lui a présenté d’autres horaires et d’autres scénarios – des événements qui, selon elle, n’ont jamais pu se produire ainsi. Le sentiment qu’on essaie de lui mettre des mots dans la bouche ou de manipuler sa perception a semé une profonde méfiance. Elle ne se sent pas partenaire de l’enquête, mais presque comme une adversaire dans un jeu opaque.

Le flux d’informations par les médias plutôt que par la police

Un autre point qui ébranle massivement la confiance de la famille est la politique de communication des autorités. C’est le cauchemar de tout proche : on attend chez soi un appel de la police, et l’on apprend à la place de nouveaux développements par la télévision ou le journal. Dorina Lange a dû lire dans la presse qu’une expertise toxicologique était toujours en attente et qu’un nouvel appel à témoins avait été lancé. Personne ne l’avait informée au préalable.

« Je ne sais même pas si quelque chose avance », constate-t-elle amèrement. Elle tâtonne dans le noir. Le fait de devoir faire face à des journalistes qui en savent plus qu’elle, elle le vit comme une humiliation et un manque de respect. Ces vides d’information sont désormais comblés par la peur. La peur que les enquêteurs eux-mêmes ne sachent plus quoi faire. La peur que les pistes s’effacent.

L’avocate tire la sonnette d’alarme : « L’enquête semble impuissante »

Ce n’est pas seulement la perception émotionnelle d’une mère traumatisée. Christine Habetta, l’avocate de la famille, soutient la version de sa cliente et choisit des mots inhabituellement durs pour une juriste. Elle confirme publiquement que l’enquête semble « précaire » et que l’on tourne en rond. Beaucoup des questions posées lors des interrogatoires n’auraient aucun but identifiable et ressembleraient à un signe d’impuissance.

Cependant, l’accusation la plus grave de l’avocate concerne un témoin potentiel. Une femme se serait manifestée, affirmant avoir vu quelque chose de pertinent – une observation qui pourrait être d’une grande importance pour l’affaire. Pourtant, selon Me Habetta, cette femme a été ignorée par la police pendant longtemps, bien qu’elle ait cherché à établir le contact à plusieurs reprises. Ce n’est que lorsque l’avocate est intervenue elle-même que l’audition a eu lieu. Pour la famille, c’est un manquement impardonnable. Dans une affaire de meurtre, chaque jour, chaque heure compte. Que des indices soient laissés de côté alors que la mère est interrogée encore et encore sur les mêmes sujets est incompréhensible pour les proches.

En attente de preuves : L’expertise toxicologique et le Ford Ranger

Tandis que la charge émotionnelle augmente, les preuves techniques se font attendre. Des semaines après la découverte du corps, le rapport toxicologique n’est toujours pas disponible. Le parquet invoque la complexité de telles analyses de laboratoire, mais pour la mère, cela ressemble à une tactique dilatoire. Pourquoi ne donne-t-on pas la priorité à une affaire aussi médiatisée et tragique ?

Il en va de même pour le Ford Ranger saisi. Le véhicule est analysé pour y trouver de l’ADN, des fibres et des données numériques. Là encore : silence radio. Un nouvel appel à témoins doit maintenant clarifier qui conduisait la voiture le jour du crime – une mesure prise des semaines après les faits, ce qui soulève une question chez les observateurs : pourquoi seulement maintenant ? Pour Dorina Lange, ces retards sont devenus insupportables. Elle veut savoir qui a fait cela à son enfant. Elle veut un “pourquoi”. À la place, elle reçoit de la bureaucratie et du silence.

Un entourage dans l’angoisse

La souffrance de la mère irradie sur tout son entourage. Amis et parents observent avec une grande inquiétude Dorina Lange dépérir à vue d’œil. Rafaela Jorger, une amie proche, décrit la peur que la suspecte, actuellement en détention provisoire, puisse être relâchée si l’accusation n’est pas prête d’ici mai. L’ambiance oscille entre espoir et désespoir profond.

Lorsque la mère rentre chez elle après des heures d’interrogatoire, elle est souvent « anéantie », à peine capable de parler, prisonnière d’un état entre deuil et stupeur. La pression qui pèse sur elle est immense. Elle doit faire le deuil de son enfant tout en se battant – se battre pour des informations, pour la vérité et contre le sentiment que l’affaire sera classée avant que justice ne soit rendue.

Conclusion : Un appel au secours, pas une attaque

Lorsque Dorina Lange dit « Les policiers mentent », il ne faut pas peser cette phrase au trébuchet juridique. Elle est l’expression d’une fracture profonde entre les autorités et les victimes. La police souligne la complexité de l’affaire, le créneau horaire de quatre heures, la difficulté des preuves et la nécessité de garder certaines informations tactiques secrètes. Mais cette retenue professionnelle est perçue par la famille comme du désintérêt ou de l’incompétence.

La mère a peur que la mort de son fils reste impunie. Ses déclarations publiques sont une dernière tentative désespérée de maintenir la pression et de s’assurer que Fabian ne sera pas oublié. Elle ne se taira plus. Tant qu’elle n’aura pas de réponses, elle continuera de questionner, de douter et de se battre. Il appartient désormais aux enquêteurs de prouver par des résultats que sa méfiance est infondée. D’ici là, la lourde accusation reste en suspens – comme un rappel que derrière chaque numéro de dossier se cache une vie brisée.

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