“L’État veut la mort du cash” : La nouvelle obligation de 2026 qui prépare la fin de l’argent liquide et de votre vie privée

C’est une petite révolution administrative qui pourrait bien cacher un bouleversement de société majeur. Sur le plateau de l’émission de Pascal Praud sur Europe 1, le débat a fait rage autour d’une date clé : le 1er janvier 2026. À partir de ce jour, la déclaration des dons manuels et des sommes d’argent aux proches devra obligatoirement se faire en ligne. Une mesure technique en apparence, mais qui, pour le journaliste Gérard Carreyrou, masque une volonté politique bien plus inquiétante : la disparition programmée de l’argent liquide et la mise sous surveillance totale des citoyens.
Dans un monde où la numérisation s’accélère, l’administration fiscale française franchit un nouveau pas. Dès 2026, fini le flou artistique ou les déclarations papier oubliées au fond d’un tiroir. Si vous décidez d’aider vos enfants ou vos petits-enfants avec une somme d’argent — une pratique courante et solidaire dans de nombreuses familles —, il faudra passer par la case “déclaration numérique” sur le site des impôts. “Il suffit de cliquer sur déclarer… et se laisser guider”, explique-t-on. Simple, efficace, mais terriblement intrusif.
“On est fliqué numériquement, toujours et tout le temps”
C’est ce sentiment d’étouffement qui a dominé les échanges sur Europe 1. Pour les chroniqueurs, cette obligation renforce l’impression désagréable que l’État s’invite désormais à la table familiale, scrutant les moindres mouvements de générosité entre parents et enfants.
“On a l’impression qu’on est un peu plus fliqué avec cela et qu’on se dit que l’État a peut-être autre chose à faire”, a lancé un intervenant, soulignant une réalité sociale forte : de nombreux parents aident mensuellement leurs enfants pour faire face au coût de la vie. Ces aides, souvent informelles, devront désormais entrer dans les cases froides d’un formulaire en ligne.
Le paradoxe, c’est que cette surveillance accrue ne vise pas forcément à remplir les caisses de l’État immédiatement. En effet, les abattements fiscaux restent généreux (100 000 euros par parent et par enfant tous les 15 ans). “Personne ne sera taxé”, rassure-t-on sur le plateau. Mais alors, pourquoi cette obsession déclarative ?
L’objectif caché : Le contrôle total des flux
C’est là que le bât blesse. Si l’impôt n’est pas l’objectif premier, le contrôle, lui, est central. “Le sujet, c’est mieux contrôler les gens, mieux contrôler ce qu’ils font avec leur argent”, analyse un chroniqueur. L’administration cherche à repérer les incohérences : une somme donnée qui ne correspondrait pas aux revenus déclarés, un train de vie suspect…
Mais pour Gérard Carreyrou, cette mesure est le symptôme d’un mal plus profond, piloté à l’échelle continentale. “L’État européen veut faire disparaître l’argent liquide”, a-t-il affirmé avec gravité. Pour l’éditorialiste, ces contraintes numériques sont des “signes avant-coureurs” d’une société où le cash n’aura plus sa place.
La fin de la liberté et du “système D” ?

L’argument de la lutte contre la fraude ou le trafic de drogue est souvent brandi pour justifier la fin des espèces. “Si vous mettez fin à l’argent liquide, c’est sûr qu’il n’est plus question pour les artisans de faire un peu de black”, note Carreyrou. Mais à quel prix ? Celui de la liberté.
La disparition du cash signifierait la fin de l’anonymat des transactions. Chaque achat, chaque don, chaque échange serait tracé, daté, enregistré. “L’État s’immisce en fait dans tous les interstices de nos vies. Moi, ça m’effraie, franchement”, confie le journaliste, exprimant une angoisse partagée par de nombreux Français attachés à leur liberté.
Le débat a ensuite glissé vers des anecdotes savoureuses mais révélatrices d’une époque révolue. Celle où l’on pouvait acheter des livres anciens ou des tableaux en liquide aux Puces, où des hommes politiques réglaient des additions salées en billets dans les grands restaurants parisiens. “Dans les années 70, c’était monnaie courante”, se souvient-on. Une époque de “liberté” financière, certes parfois grise, qui semble définitivement condamnée.
Vers un monde 100% traçable
Aujourd’hui, retirer une grosse somme en liquide à la banque est devenu un parcours du combattant, suscitant suspicion et interrogatoires. Payer en espèces est de plus en plus encadré, limité. La mesure de 2026 apparaît donc comme une étape logique dans ce processus de dématérialisation forcée.
Alors, faut-il se résigner à vivre dans un monde sans monnaie palpable ? Si la technologie promet facilité et sécurité, elle offre aussi aux États un pouvoir de surveillance inédit dans l’histoire de l’humanité. En obligeant les familles à déclarer le moindre don en ligne, l’administration pose une nouvelle brique de cet édifice de contrôle. Reste à savoir si les citoyens accepteront sans broncher que leur générosité familiale devienne une donnée numérique comme une autre, stockée dans les serveurs de Bercy.