Mélenchon impressionne la commission : CNews panique – Léaument explose France Info

Paris, France – Il y a des journées qui marquent une rupture nette dans la vie politique et médiatique d’un pays. Ce mardi restera gravé comme le moment où la machine bien huilée du “procès politique” s’est enrayée de manière spectaculaire. Ce qui devait être l’hallali contre La France Insoumise, orchestré via une commission d’enquête parlementaire et relayé par les grands médias, s’est transformé en une déroute pour les accusateurs et en une démonstration de force brute pour les Insoumis.
Mélenchon : Le “Masterclass” face au Vide
Tout avait été préparé pour le coincer. La commission d’enquête, initiée par la droite, visait à mettre en lumière les supposées dérives de LFI. Mais dès que Jean-Luc Mélenchon a pris la parole, la dynamique s’est inversée. Pendant près d’une heure quarante-cinq, celui que ses partisans appellent affectueusement “le Vieux” n’a pas seulement répondu : il a enseigné.
Les observateurs, même les plus critiques, ont été forcés d’admettre la supériorité intellectuelle de la prestation. Face à des députés souvent brouillons, manquant de “background historique” et de préparation, Mélenchon a déployé tout son arsenal : références historiques, cours sur la laïcité depuis le XIVe siècle, distinction philosophique entre religion et politique. Il a, selon les mots d’un commentateur, “ramolli le cerveau” de ses auditeurs, non par la confusion, mais par une érudition qui a laissé ses contradicteurs sans armes.
Le président de la commission lui-même, un élu LR, semblait parfois “pétri d’admiration”, tel un écolier face à un instituteur sévère mais brillant. L’absence de preuves factuelles explosives a transformé l’audition en une tribune politique rêvée. Mélenchon est apparu affable, souriant, parfois drôle, loin de l’image de l’ogre colérique que les médias aiment peindre. Il a transformé le piège en “promenade de santé”, prouvant qu’il reste, qu’on l’aime ou non, un “animal politique” d’une classe à part.
Le Clash Léaument : La Révolte en Direct
Si Mélenchon a joué la carte de la hauteur intellectuelle, son lieutenant Antoine Léaument a choisi celle du combat frontal. Invité sur France Info pour débriefer l’audition, le député a offert une séquence de télévision d’une rare violence symbolique.
À peine l’antenne prise, Léaument a refusé le cadre imposé. Choqué par les débats précédents sur la chaîne, où l’on évoquait un “électorat arabo-musulman” et des liens supposés entre antisémitisme et islam, il a explosé. “Vous racontez n’importe quoi !”, a-t-il lancé à des journalistes médusés. Pour Léaument, le service public de l’information s’était transformé en clone de CNews, diffusant des thèses qu’il qualifie de “racistes” et “d’extrême droite”.
La scène était surréaliste. Le député ne répondait plus aux questions, il faisait le procès de ceux qui les posaient. Il a accusé les médias de “diaboliser systématiquement” les musulmans français et de créer de toutes pièces des polémiques pour éviter les vrais sujets. “Je n’ai pas de réponse à vous donner sur des calomnies”, a-t-il martelé, appelant les téléspectateurs à éteindre leur poste et à aller voir l’audition brute sur YouTube pour se faire leur propre opinion.
La Défaite du Narratif Médiatique

Ce double événement – la domination tranquille de Mélenchon et la contre-attaque furieuse de Léaument – révèle une faille béante dans le système politico-médiatique actuel.
D’un côté, les adversaires politiques de LFI, notamment la droite républicaine, semblent intellectuellement désarmés. Ils tentent d’utiliser les institutions (comme les commissions d’enquête) pour mener des combats politiques, mais se heurtent à une réalité cruelle : sans travail de fond et sans culture politique solide, ils se font “manger” par plus fort qu’eux.
De l’autre, les médias traditionnels perdent leur autorité. L’attitude d’Antoine Léaument, qui refuse de valider les questions qu’on lui pose et qui disqualifie en direct ses intervieweurs, est symptomatique d’une époque où la parole journalistique est de plus en plus contestée. En renvoyant systématiquement vers les réseaux sociaux et les chaînes YouTube du mouvement, LFI court-circuite les intermédiaires et impose sa propre vérité.
Conclusion : Un Avertissement pour 2027
Cette journée sonne comme un avertissement sérieux pour l’ensemble de la classe politique. Ceux qui pensaient que Jean-Luc Mélenchon était fini ou que LFI était acculée se trompent lourdement. Ils ont montré une capacité d’adaptation redoutable : capables d’être institutionnels et savants le matin, et révolutionnaires et populistes le soir.
Le “système” a tenté de les juger, mais c’est lui qui s’est retrouvé sur le banc des accusés. Mélenchon a prouvé qu’il avait encore l’étoffe d’un présidentiable, et ses lieutenants ont montré qu’ils ne laisseraient plus rien passer. La bataille pour 2027 a déjà commencé, et pour l’instant, ce sont les Insoumis qui dictent le tempo, laissant leurs adversaires KO debout sur le ring médiatique.