Après leurs propos polémiques, Miss Provence et Miss Aquitaine sont destituées : au fait, ça change quoi ?

Après trois jours de polémique, les deux comités régionaux pour Miss France ont décidé de sanctionner Aïnhoa Lahitete et Julie Zitouni en les destituant. Voici ce que ça implique.

Julie Zitouni, Miss Provence 2025, et ’Ainhoa Lahitete, Miss Aquitaine 2025, ont été destituées après des propos polémiques.

« Je ne veux pas faire ma rageuse mais… c’est quoi ce Top 12 s’il vous plaît ? Allô la Terre ! », « Toutes des grosses putes, voilà » : ces propos, tenus respectivement par Aïnhoa Lahitete (Miss Aquitaine) et Julie Zitouni (Miss Provence) lors de l’élection Miss France samedi 6 décembre 2025, ne passent pas du tout. Auprès des internautes déjà, mais aussi auprès du comité Miss France.

Après trois jours de polémique, les délégations régionales ont fini par trancher en faveur de la destitution d’Aïnhoa Lahitete et de Julie Zitouni. « Ces paroles et cette attitude sont en totale contradiction avec les valeurs que nos comités s’efforcent de défendre », ont justifié les deux comités dans un communiqué partagé sur les réseaux sociaux, mardi 9 décembre 2025.

Mais qu’implique concrètement la destitution d’une Miss régionale ? En quoi est-ce une « décision lourde de conséquences, mais nécessaire », comme l’ont défendu les comités Miss Provence et Miss Aquitaine ?

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Une destitution en règle

Comme toutes les candidates régionales, Miss Provence et Miss Aquitaine doivent suivre scrupuleusement le règlement des élections, rappelé sur le site du comité francilien.

Outre les conditions d’admissibilité (être majeure, être inscrite à l’état civil comme étant de sexe féminin, faire au moins 1m70, etc.), les candidates doivent aussi respecter des règles plus « morales », comme :

  • Ne pas « arborer des tatouages véhiculant des messages violents, offensants, discriminatoires, injurieux, diffamatoires, attentatoires à l’honneur, faisant l’apologie du terrorisme, de substances illicites, incitant à la haine raciale, mettant en cause des religions, et/ou contraires à la morale, l’ordre public, ou plus généralement aux lois et règlements, ni de signes d’ordre religieux ou politique » ;
  • Ne pas « tenir en public des propos racistes, discriminatoires, négationnistes, révisionnistes, injurieux ou diffamatoires, offensants, attentatoires à l’honneur, faisant l’apologie du terrorisme ou incitant à la haine raciale et/ou mettant en cause des religions » ;
  • Ne pas « prononcer des injures ou des propos portant atteinte à l’honneur ou à la considération des autres candidates ou de toute autre personne » ;
  • Ne pas exercer une quelconque forme de violence, qu’elle soit physique ou verbale ou morale, de dénigrement, directe ou indirecte, d’intimidation ou de harcèlement à l’égard des autres candidates et/ou des membres du jury de sélection et/ou [de son comité régional] et/ou des comités départementaux et/ou de toute autre personne.

Toutes les Miss et Dauphines (Régionales et Départementales) qui ne respecteraient pas ces règles, se verraient destituées de leur titre, voire traduite en justice par rapport à la gravité des faits reprochés.

Règlement des élections 2026 en Île-de-France

Insulter les autres candidates régionales à l’élection nationale ou « dénigrer » le top 12 rentrent complètement dans les deux derniers critères. D’où la décision de destituer Aïnhoa Lahitete et Julie Zitouni, en application du règlement.

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La couronne régionale remise à l’une de ses dauphines

Voilà pour le contexte. Et concrètement, qu’implique cette (double) destitution ? Le règlement est, là aussi, très clair sur le sujet.

Tout d’abord, logiquement, la Miss concernée est déchue de son titre et n’est plus légitime à le porter « ni à s’en prévaloir ». Son écharpe régionale est alors remise à l’une de ses dauphines élues par ordre hiérarchique.

Le titre sous lequel elle a été élue sera alors remis à l’une des dauphines élue selon l’ordre hiérarchique établi et sous réserve du respect des conditions d’admission et d’admissibilité prévues aux présentes. En résumé, la première dauphine devient Miss à la place de la Miss.

Qui sont les remplaçantes de Miss Aquitaine et Miss Provence ?

Conformément au règlement des élections Miss France, la destitution d’Aïnhoa Lahitete et Julie Zitouni entraîne un changement de couronne. Celle-ci revient à leurs premières dauphines respectives, à savoir :
– Solène Videau, Miss Bordeaux 2025 et première dauphine lors du concours Miss Aquitaine ;
– Manon Job, mannequin et première dauphine à l’élection Miss Provence 2025.

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Les cadeaux retirés (et redistribués)

D’un point de vue pratique, en cas de destitution pour infraction au règlement, la délégation de la Miss concernée « sera en droit de reprendre les cadeaux et/ou dotations qu’elle aurait reçues ».

Les cadeaux et/ou dotations de la candidate destituée pourront alors être remis à la dauphine concernée à la discrétion de la Délégation concernée.

Règlement des élections 2026 en Île-de-France

Et si la première dauphine est elle-même destituée ? « Les conditions de destitution s’appliquent également », conclut le règlement francilien. Dans tous les cas, « une candidate destituée ne pourra plus candidater à une élection de la filière Miss France ».

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D’autres Miss destituées par le passé

Plusieurs jours après l’élection nationale, la polémique continue d’enfler dans l’univers Miss France — et ce, malgré les excuses des deux Miss régionales. Au point que, ce mardi, la nouvelle plus belle femme de France sorte de son silence.

« J’aimerais qu’on n’en rajoute pas des couches. Les choses ont été faites. J’aimerais qu’on aille de l’avant et qu’on tire un trait sur ce sujet qui ne me concerne pas », a réagi Hinaupoko Devèze, interrogée par la chaîne M6.

La destitution d’une Miss n’est pas chose inédite. En effet, il est déjà arrivé par le passé que de telles mesures soient prises pour sanctionner des comportements jugés contraires aux règles du concours de beauté.

À l’instar de Norma Julia (Miss Roussillon 2013), destituée après la publication de photos dénudées. Même motif (ou presque) pour Isabelle Turpaut (Miss France 1983) : elle avait dû rendre son écharpe nationale pour avoir posé de manière osée dans des magazines.

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