Le stade Santiago Bernabéu, théâtre des plus grandes “remontadas” de l’histoire du football, a résonné ce soir de sifflets empreints de déception. La défaite 1-2 du Real Madrid face à Manchester City n’est pas seulement un échec au tableau d’affichage ; c’est un signal d’alarme retentissant pour le règne de l’entraîneur Xabi Alonso et soulève des questions épineuses sur la véritable identité du club royal dans cette nouvelle ère.
Le spectre de Xabi Alonso et le siège éjectable
Dès le coup de sifflet final, l’atmosphère au Bernabéu est devenue plus suffocante que jamais. Le Real Madrid a quitté le terrain sous les critiques de ses propres supporters. La plus grande question se pose désormais : Xabi Alonso risque-t-il d’être limogé ?

Malgré la montée de la contestation, des sources proches de l’équipe indiquent que le stratège espagnol conserve pour l’instant le soutien de la direction et de cadres comme Vinicius ou Rodrygo, qui ont déclaré être “à 100% derrière le coach”. Cependant, la patience dans le football a ses limites, surtout dans un club qui ne tolère pas la place de “second” comme le Real Madrid. Alonso ne perdra peut-être pas son poste ce soir, car le club n’a pas forcément de remplaçant immédiat, mais le compte à rebours est lancé s’il ne trouve pas rapidement la solution à ses problèmes d’effectif et de jeu.
Le paradoxe Kylian Mbappé : Absent mais… meilleur ?
L’un des points les plus notables du match a été l’absence de la superstar Kylian Mbappé. Beaucoup craignaient pour la puissance offensive des “Los Blancos”, mais la réalité du terrain durant les 45 premières minutes a prouvé le contraire.
Sans Mbappé, le Real Madrid a affiché un visage collectif étonnamment cohérent et discipliné. Ils ont évolué avec un bloc bas, solide et pragmatique – rappelant cet “ADN” tenace qui a fait leur marque de fabrique en Ligue des Champions ces dernières années. Gonzalo Garcia, le remplaçant au poste de numéro 9, bien qu’il n’ait pas été éblouissant, a parfaitement rempli son rôle en occupant les défenseurs centraux et en créant des espaces pour les ailiers, même s’il manque cruellement de rythme de jeu.
La première mi-temps s’est conclue avec une impression positive pour le Real, laissant les fans rêver d’une victoire convaincante. Mais le football se joue sur 90 minutes, et la tragédie n’a véritablement commencé qu’au retour des vestiaires.
Naufrage défensif : Quand les héros deviennent des fardeaux
Si la première mi-temps fut une symphonie de discipline, la seconde a viré au film d’horreur rythmé par des erreurs individuelles. Manchester City a en réalité livré un match médiocre (“pourri”), mais ils ont reçu des “cadeaux” inespérés de la part de leur adversaire.
Thibaut Courtois, le gardien habituellement considéré comme l’ange gardien du Real, a commis une erreur fondamentale sur le premier but. Sa mauvaise relance, repoussant le ballon plein axe, a ouvert grand la porte aux Citizens. Bien que Courtois ait réalisé des arrêts décisifs par la suite, ce moment d’égarement a totalement changé la physionomie du match, relançant City alors que le Real menait.

Et cela ne s’est pas arrêté là. Antonio Rüdiger – le roc de la défense – a également vécu une soirée à oublier, commettant une faute stupide sur Erling Haaland, signe d’un manque de concentration flagrant. D’une position de force, le Real Madrid s’est effondré, non pas à cause du génie adverse, mais parce qu’il s’est tiré une balle dans le pied.
Deux extrêmes : Rodrygo et Vinicius
Dans ce tableau sombre au Bernabéu, Rodrygo Goes a émergé comme une rare lueur d’espoir. Le Brésilien, qui avait été mis au placard par Xabi Alonso depuis le début de la saison, a livré une prestation de haute volée. Il a marqué, s’est montré menaçant et a prouvé son immense talent. La performance de Rodrygo résonne comme une affirmation de son statut et un message clair au staff : il mérite d’être titulaire, ou de briller ailleurs, comme au PSG où il ferait des merveilles en faux neuf.
À l’inverse, Vinicius Junior a traversé un cauchemar. La star du Real Madrid a été totalement décevante, ratant des occasions franches (notamment un piqué manqué) et manquant d’inspiration dans ses duels. La frustration se lisait sur son visage, symbolisant l’impuissance du Real Madrid en seconde période.
Conclusion : Besoin d’une révolution ou simple accident ?
Cette défaite n’est pas une fin en soi, mais un avertissement sévère. Le Real Madrid ne peut pas éternellement se reposer sur son aura passée. Le fait que Xabi Alonso ait semblé paniquer dans ses choix de remplacements en seconde période, envoyant des joueurs sans rythme au charbon, montre qu’il a encore beaucoup à faire pour maîtriser ces grands rendez-vous.
Le Real Madrid doit retrouver son sang-froid et sa précision – cet ADN qui lui a permis de dominer l’Europe. Sinon, les sifflets du Bernabéu ce soir ne seront que le prélude d’une tempête bien plus violente.