
Une marche blanche est organisée ce dimanche 30 novembre à Crémieu, en Isère, afin de rendre hommage à Zaïa Binet, tuée par son conjoint et dont le corps calciné avait été retrouvé dans une voiture incendiée à Saint-Marcel-Bel-Accueil, mercredi 19 novembre.
Un dernier adieu. Onze jours après la découverte du corps calciné de Zaïa Binet, 27 ans, dans une voiture incendiée à Saint-Marcel-Bel-Accueil, les proches de la victime vont lui rendre hommage ce dimanche 30 novembre à15h à Crémieu, en Isère, a appris CNEWS auprès de la mairie.
Cette affaire a eu lieu mercredi 19 novembre dernier. Ce jour-là, au petit matin, le corps calciné d’une jeune femme avait été retrouvé dans une voiture incendiée située en contrebas d’une route. Quelques jours plus tard, la victime avait été identifiée comme étant Zaïa Binet, une aide-soignante de 27 ans.
La victime travaillait en effet au sein de l’Ehpad Jeanne de Chantal, à Crémieu. Dans un communiqué de presse publié sur sa page Facebook, la résidence a décrit la victime comme étant «professionnelle, reconnue pour son engagement, son humanité et la qualité de son accompagnement auprès des résidents».
Dans la foulée, un homme de 39 ans a été interpellé avant d’être mis en examen, dimanche 23 novembre à Grenoble, pour «meurtre sur conjoint». L’individu a été placé en détention provisoire.
Le mis en examen «voulait faire une surprise» à la victime
Selon le procureur de la République de Grenoble, Etienne Manteaux, Zaïa Binet et le mis en examen entretenaient «une relation suivie depuis plusieurs mois», chacun ayant «son domicile propre». Selon l’audition de proches de la victime, celle-ci avait fait part de son souhait «de ne pas s’engager dans une relation durable».

Au cours de sa garde à vue, l’homme avait «consenti à des aveux a minima» sur les faits qui lui sont reprochés, expliquant avoir poussé Zaïa Binet lors d’une dispute. C’est durant celle-ci que la victime aurait été blessée à la tête. L’homme avait indiqué qu’il n’avait pas l’intention de tuer sa compagne.
Mais quelle était l’origine de la dispute ? Là encore, le mis en examen avait donné des explications aux enquêteurs, affirmant qu’il avait voulu venir au domicile de Zaïa Binet le soir précédant sa disparition, et ce «pour lui faire une surprise». Néanmoins, la victime lui aurait alors demandé de partir, ce qui aurait engendré une dispute.

Au cours de cette conférence de presse tenue ce dimanche, le procureur de la République de Grenoble avait donné des explications sur la scène de crime, affirmant que l’homme avait «nettoyé le sang et enlevé les vêtements» de Zaïa Binet. Ensuite, l’homme aurait installé le corps de la jeune femme côté passager du véhicule avant d’y mettre le feu, et ce «pour laisser à penser qu’elle s’était donné la mort et pour effacer les traces», selon le magistrat.
Le trentenaire a déjà été condamné par la justice dans le passé, «essentiellement à des amendes», pour des infractions routières et des violences commises dans le cadre d’un emploi d’agent de sécurité dans une discothèque, a déclaré Etienne Manteaux.