« Le vélo fou d’une jeune fille de 14 ans devient une terreur pour les officiers nazis ! »

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Dans les rues pavées de Haarlem, aux Pays-Bas, en 1943, la mort ne ressemblait pas à un soldat en uniforme ni à un char d’assaut grondant. Elle prenait la forme d’une petite fille de 14 ans, aux nattes noires se balançant doucement au rythme de son pédalage. Aux yeux des occupants allemands, Freddie Oversteegen n’était qu’une enfant inoffensive traversant la ville à vélo. Ils lui souriaient aux points de contrôle, ignorant que dans le panier en osier à l’avant de son guidon, caché sous un chiffon sale, reposait un pistolet FN Browning chargé. Cette innocence apparente était son camouflage, et sa jeunesse, son arme la plus redoutable.

De l’Enfance à la Résistance : Une Éducation Brutale

Pour comprendre comment une enfant devient une assassine, il faut remonter aux racines de sa conscience. Freddie Oversteegen, née en 1925, n’a pas grandi dans les champs de tulipes idylliques des cartes postales. Élevée sur une péniche par une mère communiste et célibataire, Trijn, elle a appris très tôt que la dignité ne s’achetait pas. Sa mère lui a inculqué une leçon cruciale : face à l’injustice, on ne détourne pas le regard, on agit. Avant même l’invasion allemande, la famille accueillait des réfugiés fuyant l’oppression.

Lorsque la machine de guerre nazie a écrasé les Pays-Bas en mai 1940, la famille Oversteegen n’a pas attendu pour résister. Freddie et sa sœur aînée, Truus, ont commencé par des actes simples : distribuer des tracts illégaux et recouvrir les affiches de propagande nazie. Mais leur audace a attiré l’attention de Frans van der Veen, le commandant du Conseil de la Résistance de Haarlem. Il est venu chez elles avec une proposition qui allait changer leur destin : “Êtes-vous prêtes à apprendre à utiliser une arme ?”

La mère, Trijn, a accepté à une seule condition, une règle qui hanterait Freddie pour le reste de sa vie : “Restez toujours humaines. Ne devenez pas comme eux.”

L’Art du “Piège de Miel”

L’entraînement fut rapide et impitoyable. Dans un entrepôt souterrain, Freddie a appris à tirer, à manier des explosifs et à saboter des lignes de chemin de fer. Mais la résistance avait une mission plus sinistre pour ces jeunes filles. Les Allemands sous-estimaient les femmes, les voyant comme des objets de conquête plutôt que des menaces. C’est ainsi qu’est né le “piège de miel”.

Freddie et Truus, maquillées et élégantes, fréquentaient les bars où les officiers allemands allaient boire. Elles jouaient les ingénues, riant aux blagues de l’ennemi, acceptant des propositions de promenades romantiques dans les bois. Les soldats, grisés par l’espoir d’une conquête facile, les suivaient dans l’obscurité. Là, loin des témoins, la promenade se terminait par une balle. Freddie, à peine sortie de l’enfance, devait regarder un homme dans les yeux, un homme qui parfois lui parlait de sa famille ou de ses espoirs, et presser la détente.

“C’était tragique et très difficile”, confiera-t-elle plus tard. “On pleurait après.” Mais c’était une guerre nécessaire. Ces hommes n’étaient pas seulement des soldats ; c’étaient des bourreaux, responsables de la déportation de familles juives vers les camps de la mort.

Le Trio Légendaire et la Fille aux Cheveux Roux

Bientôt, les sœurs furent rejointes par Hannie Schaft, une étudiante en droit aux cheveux roux flamboyants, qui avait refusé de signer un serment de loyauté aux nazis. Ensemble, elles formèrent un trio inséparable, unique en son genre. Hannie, plus âgée et intellectuelle, devint le visage public de la résistance, tandis que Freddie et Truus opéraient dans l’ombre.

Leur audace ne connaissait aucune limite. Elles transportaient des enfants juifs hors des centres de détention, les cachant sous les yeux des SS. Elles faisaient sauter des ponts et des voies ferrées. Une nuit glaciale, Freddie et Truus ont posé des explosifs sur une ligne ferroviaire vitale, attendant dans la neige que le train passe pour déclencher l’enfer, détruisant chars et munitions allemandes.

Mais la notoriété avait un prix. Hannie Schaft, avec sa chevelure distinctive, devint la femme la plus recherchée des Pays-Bas. Malgré ses tentatives de se déguiser en teignant ses cheveux en noir, elle fut arrêtée lors d’un contrôle de routine en 1945, à quelques semaines de la fin de la guerre.

Le Traumatisme de la Survie et l’Oubli

La fin de Hannie fut tragique et héroïque. Emmenée dans les dunes de Bloemendaal pour être exécutée, elle fut blessée par un premier tir. Se redressant, elle lança à ses bourreaux : “Je tire mieux que vous !”, avant d’être abattue par une rafale de mitraillette.

Pour Freddie et Truus, la libération en mai 1945 ne fut pas synonyme de joie pure. Elles avaient survécu, mais à quel prix ? Freddie, âgée de 19 ans, se sentait comme une vieille femme. Elle souffrait de ce que nous appelons aujourd’hui le syndrome de stress post-traumatique. Les visages des hommes qu’elle avait tués hantaient ses nuits.

Pire encore, la société d’après-guerre voulait oublier. La Guerre Froide s’installait, et les communistes, même héros de la résistance, étaient devenus suspects. Le gouvernement néerlandais a marginalisé les sœurs Oversteegen. Pendant des décennies, leur histoire a été effacée, leur héroïsme nié parce qu’il ne cadrait pas avec le récit politique du moment, ni avec l’image traditionnelle de la femme au foyer.

Une Reconnaissance Tardive

Il aura fallu attendre 2014, soit près de 70 ans après les faits, pour que le Premier ministre Mark Rutte leur accorde enfin la reconnaissance nationale qu’elles méritaient. Freddie, alors âgée de 88 ans, reçut la Croix de la Mobilisation de Guerre. Assise dans son fauteuil roulant, digne et stoïque, elle a enfin vu son pays honorer son sacrifice.

Freddie Oversteegen s’est éteinte le 5 septembre 2018, un jour avant son 93ème anniversaire. Elle était la dernière survivante du trio légendaire. Son histoire nous pose une question fondamentale : jusqu’où iriez-vous pour défendre la liberté ? Freddie a répondu en sacrifiant son innocence, portant le poids du meurtre sur ses frêles épaules pour que d’autres puissent vivre libres. Elle a prouvé que même dans les ténèbres les plus profondes de l’humanité, le courage d’une jeune fille sur une bicyclette pouvait faire trembler un empire.

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