Mbappé détruit tout : Le Journaliste craque en direct ?

MADRID – L’illusion n’aura duré que quelques jours. Après une victoire en trompe-l’œil face à une équipe de l’Athletic Bilbao en perdition, la réalité a frappé le Real Madrid de plein fouet au stade Balaídos. La défaite face au Celta Vigo n’est pas seulement un accident de parcours ; elle est le symptôme d’une maladie profonde qui ronge la Maison Blanche depuis l’arrivée de sa nouvelle “star”. Entre comparaisons douteuses avec Cristiano Ronaldo, gestion calamiteuse de Xabi Alonso et perte d’identité institutionnelle, le Real Madrid traverse une crise existentielle majeure.


Le “Blasphème” de la Comparaison avec CR7

Il y a à peine 48 heures, la presse espagnole et une partie des supporters s’enflammaient. Un doublé de Kylian Mbappé contre Bilbao suffisait à réveiller les fantômes du passé. On osait alors l’impensable : comparer le Français à la légende absolue du club, Cristiano Ronaldo, voire à Ronaldo Nazário (R9). Mais comme le souligne avec justesse l’analyste sportif Azial, cette comparaison est non seulement prématurée, elle est “honteuse”.

Cristiano Ronaldo n’était pas seulement un buteur ; c’était un chef de guerre. Sur le terrain, son attitude transcendait ses coéquipiers. Même dans les pires moments, CR7 ne baissait pas la tête. Il haranguait, il exigeait, il portait le poids de l’institution sur ses épaules. Ce que nous avons vu hier soir face au Celta Vigo est l’antithèse de cet esprit. Un Mbappé qui disparaît dès que l’adversité monte d’un cran, qui s’efface quand les espaces se réduisent, et qui, pire que tout, affiche un langage corporel de défaite.

Comparer l’actuel numéro 9 du Real à la machine de guerre portugaise est perçu aujourd’hui comme un véritable blasphème par les puristes. Ronaldo marquait, mais Ronaldo gagnait. Mbappé marque, certes, mais le Real perd son âme.

Xabi Alonso : La Gestion de la Peur

Au cœur de cette tempête se trouve un homme dont l’aura commence à se fissurer dangereusement : Xabi Alonso. L’entraîneur, arrivé avec l’étiquette de prodige tactique, semble avoir commis l’erreur fatale de tout manager au Real Madrid : faire une exception.

La philosophie du Real a toujours été claire : aucun joueur n’est plus grand que le club. Sergio Ramos et Cristiano Ronaldo l’ont appris à leurs dépens ; quand ils ont demandé trop, la porte leur a été indiquée. Mais depuis l’arrivée de Mbappé, cette règle d’or semble avoir été abolie. Xabi Alonso a instauré un système à deux vitesses. D’un côté, les “soldats” comme Vinicius Jr, Jude Bellingham ou les autres, qui sont gérés avec exigence, remplacés si nécessaire, et critiqués si besoin. De l’autre, “Sa Majesté” Mbappé, intouchable, inamovible, placé sur un piédestal artificiel.

Kylian Mbappé, la grosse colère contre un journaliste français

Cette gestion par la peur – la peur de froisser la star – est en train de tuer le vestiaire. Comment demander à un Vinicius de se sacrifier défensivement quand son partenaire d’attaque marche sur le terrain ? Alonso a brisé l’équilibre sacré du groupe. S’il avait eu le courage de sortir Mbappé lors de ses non-matchs, comme il le ferait pour n’importe quel autre joueur, il aurait conservé son autorité. Aujourd’hui, il donne l’impression d’un coach qui subit sa composition d’équipe plutôt que de la dicter.

Le Mythe du Leader : La Vérité sur le Passé

Il est temps de déconstruire un mythe qui a la peau dure : celui de Kylian Mbappé comme leader naturel capable de porter une équipe à lui seul. Les défenseurs du Français brandissent souvent ses trophées passés comme boucliers. “Il a gagné la Coupe du Monde 2018 !”, “Il a porté le PSG en finale en 2020 !”. Mais analysons les faits froidement.

En 2018, Mbappé est un phénomène, oui, mais c’est un “lieutenant”. Les patrons de l’Équipe de France, ceux qui tiennent la baraque, ce sont Paul Pogba, N’Golo Kanté, et Antoine Griezmann. Mbappé est la flèche, l’arme fatale, le “Bip Bip” qui profite du travail des autres. En 2020, lors du parcours du PSG en Ligue des Champions, c’est Neymar qui est au four et au moulin. C’est le Brésilien qui débloque les situations, qui crée, qui se bat. Mbappé, lui, manque l’immanquable en finale. Même lors de la Coupe du Monde 2022, si sa finale est légendaire, l’ensemble du tournoi est dominé par l’intelligence de jeu d’Antoine Griezmann. Avant cette finale, Griezmann était unanimement reconnu comme le meilleur joueur des Bleus.

La réalité est cruelle mais incontournable : Kylian Mbappé n’a jamais prouvé qu’il pouvait être le leader charismatique et technique d’un projet gagnant sur la durée, comme l’ont été Messi ou Ronaldo. Il a besoin d’un collectif fort pour briller, mais son statut actuel empêche justement la construction de ce collectif.

Une Équipe Désarticulée

Le match contre le Celta Vigo a mis en lumière les carences tactiques créées par cette “Mbappé-dépendance”. La composition d’équipe, avec des choix discutables en défense et au milieu, n’a rien arrangé, mais le problème est plus profond. On ne voit plus une équipe qui joue ensemble, mais dix joueurs qui essaient de servir – ou de compenser – le onzième.

It was a sad defeat': Mbappe on losing Spanish Super Cup final - Football |  Tribuna.com

Là où le Bayern Munich de Harry Kane fonctionne comme une horloge parce que chacun (Olise, Musiala, Sané) a un rôle défini et respecté, le Real Madrid semble improviser. Kane ne demande pas à ce que l’équipe joue pour lui au détriment du jeu ; il s’intègre au jeu. À Madrid, on a l’impression que la tactique consiste à espérer un exploit individuel du Français. Et quand l’adversaire est bien organisé, rugueux, et ne laisse pas d’espaces dans le dos de la défense, le “génie” s’éteint.

L’Institution en Danger

Le plus inquiétant pour les supporters madrilènes n’est peut-être pas la défaite elle-même, mais ce qu’elle représente. Le Real Madrid est en train de perdre ce qui faisait sa force : son institution. Pendant des décennies, le message était clair : “Tu portes ce maillot, tu te bats, ou tu pars”. Aujourd’hui, le message perçu est : “Si tu t’appelles Mbappé, tu fais ce que tu veux”.

C’est un poison lent. Il détruit la motivation des autres cadres, il érode l’autorité de l’entraîneur, et il frustre les supporters qui ne reconnaissent plus leur club. Xabi Alonso est désormais au pied du mur. Avec un match crucial contre Manchester City qui se profile mercredi, il n’a plus le droit à l’erreur.

Conclusion : Le Réveil ou le Chaos

La saison n’est pas terminée, mais elle est à un tournant décisif. Si Xabi Alonso ne reprend pas le contrôle de son vestiaire, s’il ne remet pas Kylian Mbappé face à ses responsabilités – voire sur le banc si nécessaire – le Real Madrid court vers une saison blanche, ou pire, une crise interne dévastatrice.

Mbappé doit comprendre que le football a changé. L’époque où l’on pouvait marcher 80 minutes et être sauvé par un éclair de génie se raréfie face aux systèmes ultra-pressants du football moderne. Il doit devenir un joueur d’équipe, un vrai, ou il restera dans l’histoire comme un soliste brillant incapable de diriger un orchestre. Pour l’instant, à Madrid, la musique sonne faux, et le public commence à siffler.

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