Mbappé s’en prend à ses coéquipiers sur Instagram ?

Madrid, décembre 2025. L’hiver s’installe sur la capitale espagnole, mais c’est une chaleur étouffante qui règne dans les couloirs du stade Santiago Bernabéu. Le Real Madrid, cette institution centenaire habituée à l’excellence, traverse une zone de turbulences inattendue. Au centre de la tempête ? Nul autre que Kylian Mbappé. La superstar française, arrivée avec l’étiquette de “Galactique” ultime, semble aujourd’hui être le grain de sable qui enraye la machine, provoquant l’ire des observateurs et, plus inquiétant encore, créant un malaise palpable au sein de son propre vestiaire.

L’Étincelle Instagram : Un Leadership Mal Placé ?

Tout est parti d’une simple story Instagram, postée quelques heures seulement après le match nul laborieux contre Gérone. Alors que la performance collective – et individuelle – du Français avait été qualifiée de “cataclysmique” par de nombreux analystes, Mbappé a pris la parole numériquement. “On doit changer cette dynamique et montrer qui on est”, a-t-il écrit.

Une phrase en apparence anodine, presque motivante, mais qui, dans le contexte actuel, résonne comme une dissonance cognitive majeure. Pour les supporters et les analystes avisés comme le youtubeur Azial, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Comment un joueur, auteur d’une prestation aussi insipide, peut-il s’ériger en donneur de leçons ? C’est là tout le paradoxe Mbappé version 2025. Il réclame une réaction collective tout en s’exonérant implicitement de ses propres manquements.

“Pour qui se prend-il ?”, s’interrogent les fans. Cette sortie médiatique rappelle étrangement ses années parisiennes, où ses déclarations sur le “bien manger, bien dormir” sonnaient parfois comme des reproches adressés à un groupe dont il s’estimait au-dessus. Au Real Madrid, cette attitude ne passe pas. Ici, l’institution prime sur l’individu, une règle d’or que le Bondynois semble avoir du mal à intégrer.

Une Performance “Cataclysmique” Masquée par les Statistiques

Pour comprendre la colère qui gronde, il faut revenir au terrain. Face à Gérone, Kylian Mbappé a offert, selon les termes d’Azial, une performance indigne de son statut. Sauvé par un penalty obtenu par l’inévitable Vinicius Jr, Mbappé a marqué, certes. Mais dans le football moderne, et encore plus au Real Madrid, les statistiques ne disent pas tout.

Dans le jeu, le constat est alarmant. Censé occuper la pointe de l’attaque, le numéro 9 madrilène a passé son temps à décrocher, parfois jusqu’à 40 mètres de ses buts, désertant la zone de vérité où ses coéquipiers l’attendaient. Ce refus obstiné de jouer son rôle de pivot ou de finisseur pur crée un déséquilibre tactique majeur. Il ne fait pas les appels tranchants qu’on attend de lui, il ne pèse pas sur la défense centrale adverse, et pire encore, il vient “marcher” sur les zones d’influence de ses partenaires.

Il semble vouloir tout faire : être le buteur, le meneur de jeu, et l’ailier. Un syndrome du “sauveur” qui se retourne contre l’équipe. Quand il marque, il se sent intouchable, se disant probablement : “J’ai fait mon travail”. Mais le contenu de ses matchs raconte une autre histoire, celle d’un joueur déconnecté du collectif, qui joue sa propre partition.

Le “Problème” Xabi Alonso : Une Gestion à Deux Vitesses

L’autre volet explosif de cette crise concerne l’entraîneur, Xabi Alonso. Arrivé avec une aura de tacticien brillant et intransigeant, l’ancien milieu de terrain semble avoir perdu sa main de fer face au statut de Mbappé. Azial souligne avec justesse une gestion à deux vitesses qui commence à faire jaser.

Cette saison, Alonso n’a pas hésité à “égratigner” des cadres comme Jude Bellingham ou Vinicius Jr, allant jusqu’à des confrontations directes ou des mises sur le banc pour piquer leur orgueil. Mais avec Mbappé ? Rien. Le silence. Une immunité diplomatique totale. Le Français reste sur le terrain 90 minutes, match après match, même quand sa performance justifierait une sortie précoce. Même lorsque Gonzalo García entre en jeu, c’est lui qui doit s’adapter sur l’aile droite pour laisser l’axe à un Mbappé pourtant improductif.

Cette peur apparente de froisser la star française est perçue comme un signe de faiblesse. Xabi Alonso a-t-il peur de perdre son vestiaire s’il s’attaque à la tête d’affiche ? Ou pire, Mbappé a-t-il pris le pouvoir en coulisses, devenant, comme le craignaient certains, le “directeur sportif officieux” comme à l’époque du PSG ? L’ombre de “Mbappé le décideur” plane sur Valdebebas.

L’Embouteillage Tactique : Vinicius, la Victime Collatérale

Sur le plan purement footballistique, cette situation a une victime principale : Vinicius Jr. Le Brésilien, véritable détonateur de l’équipe, se retrouve trop souvent isolé ou, paradoxalement, gêné par son propre coéquipier.

L’analyse des zones de jeu est édifiante. Le Real Madrid penche dangereusement à gauche. Mbappé, attiré comme un aimant par ce côté préférentiel, vient constamment s’y empiler, apportant avec lui ses défenseurs. Résultat ? Vinicius se retrouve face à des prises à deux, voire à trois, sans espace pour exploiter sa vitesse. Au lieu d’offrir des solutions en profondeur ou de fixer la défense centrale pour libérer de l’espace sur les ailes, Mbappé sature la zone de création.

Malgré cela, c’est encore Vinicius qui, par ses éclairs de génie, sauve les meubles. “Donne la balle à Vini et prie”, semble être devenue la tactique par défaut d’une équipe qui ne sait plus construire collectivement. Quand l’équipe adverse bloque le côté gauche, le Real est mort cliniquement, car le côté droit est un désert et l’axe est vide, le numéro 9 étant occupé à jouer au numéro 10 au milieu de terrain.

Thibaut Courtois : L’Arbre qui Cache la Forêt

Si le navire madrilène ne coule pas encore totalement, c’est grâce à un homme : Thibaut Courtois. Le portier belge multiplie les miracles, masquant les carences défensives d’une équipe coupée en deux par le manque de repli de ses stars offensives. Ses arrêts décisifs permettent au Real de gratter des points inespérés, mais cette dépendance envers le gardien est le symptôme d’une équipe malade. Sans un Courtois de gala, la saison du Real Madrid aurait déjà pris une tournure catastrophique.

Conclusion : L’Heure de Vérité

Le Real Madrid est à la croisée des chemins. La story Instagram de Kylian Mbappé n’est pas qu’une maladresse de communication ; elle est le révélateur d’un malaise profond. Le joueur doit comprendre que l’écusson du Real Madrid est plus grand que n’importe quel nom floqué au dos du maillot.

Pour Xabi Alonso, l’heure est venue de trancher. Continuera-t-il à protéger une star qui déséquilibre son collectif, ou osera-t-il imposer l’autorité qui a fait sa renommée ? Quant à Mbappé, le message est clair : avant de vouloir “changer la dynamique” par des mots sur les réseaux sociaux, il doit la changer par des actes sur le terrain. Courir, presser, respecter son poste et se mettre au service de l’équipe. Sans cela, le rêve madrilène pourrait bien se transformer en une guerre d’ego destructrice dont personne ne sortira vainqueur. Le public du Bernabéu, exigeant et connaisseur, ne patientera pas éternellement.

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