
Le château de Dammarie-les-Lys traverse l’une des périodes les plus sombres de cette treizième saison de la Star Academy. Alors que la compétition s’intensifie à l’approche du prime crucial, l’ambiance studieuse a laissé place à une tension électrique. Au cœur de cette tourmente se trouve Théo P, un candidat dont le potentiel immense semble aujourd’hui se heurter à un mur de doutes et de critiques acerbes de la part du corps professoral.
Un climat de haute pression au château
La semaine précédant le prochain prime est traditionnellement l’une des plus éprouvantes. Cette année, l’enjeu est décuplé par le format des “face-à-face”, où les élèves ne chantent plus seulement pour convaincre, mais pour se mesurer directement les uns aux autres dans une arène émotionnelle sans filtre. Dans ce contexte, l’immunité accordée à Hanoï par Michael Goldman a agi comme un détonateur, redistribuant les cartes et plaçant tous les autres élèves, dont Théo, dans une situation de survie immédiate.
L’évaluation du naufrage : un manque de respect artistique ?
L’évaluation de Théo P restera sans doute comme le moment le plus délicat de son parcours. En choisissant d’interpréter “Belle Demoiselle” de Christophe Maé, Théo jouait sur un terrain qui lui est familier. Pourtant, dès son entrée en scène, le malaise s’est installé. La présence d’un pupitre pour lire les paroles a été perçue par les professeurs comme un aveu de faiblesse et un manque criant de préparation. Sophia Morgavie, incrédule, n’a pu s’empêcher de l’interroger sur ce choix qui brise instantanément la connexion avec le public.
Le verdict technique est tombé comme un couperet. Pour Jonathan Jeanvrin, le regard de Théo était “vide”, dénué de l’intention nécessaire pour habiter une prestation a cappella. Sophia Morgavie a renchéri en pointant une justesse vacillante et des choix vocaux mal maîtrisés, qualifiant la performance de “minimum syndical”. La déception la plus vive est venue de Marlène Schaff, qui a eu le sentiment que ses conseils de la veille avaient été purement ignorés, résumant sa frustration par un cinglant : “Cause toujours, tu m’intéresses”.

La colère froide de Michael Goldman
Rarement le directeur de la Star Academy ne s’était montré aussi direct. Michael Goldman a immédiatement relevé que la toute première note, la première “vibe” de la chanson, était fausse. Pour un professionnel de son rang, ce détail n’est pas une simple erreur technique, mais le symptôme d’un manque de maîtrise de son instrument. Le constat est amer : malgré une couleur de voix unique et un potentiel “hyper grand”, Théo stagne là où les autres progressent.
“À ce stade de la compétition, je ne peux pas dire que ce soit une évaluation réussie”, a lâché le directeur. Cette phrase sonne comme un signal d’alarme pour l’élève, rappelant que la Star Academy n’est plus en phase d’apprentissage, mais bien dans une phase de sélection rigoureuse où le talent brut ne suffit plus sans discipline.
Le prime des face-à-face : l’heure du sursaut ou de l’adieu
Avec une note de 12,1, Théo se retrouve bon dernier du classement. Si la note n’est pas déshonorante en soi, elle le place dans une position de vulnérabilité extrême. Le prime des face-à-face ne lui fera aucun cadeau. Face à un adversaire direct, chaque imprécision sera amplifiée, chaque manque de regard sera scruté par des millions de téléspectateurs.

Les perspectives pour Théo sont désormais claires : il doit provoquer un électrochoc. Les critiques des professeurs, bien que sévères, ont pour but de réveiller l’artiste qui sommeille derrière ses hésitations. Il doit apprendre à “chanter vrai” plutôt que de simplement “chanter juste”, et surtout intégrer les enseignements reçus pour transformer sa sensibilité en une force scénique inébranlable.
Le public, qui reste très attaché à la personnalité authentique de Théo, attend désormais une preuve de sa détermination. Le prime sera le théâtre de ce qui pourrait être soit la plus belle remontada de la saison, soit le point final d’une aventure qui s’essouffle. Pour Théo P, l’heure n’est plus aux promesses, mais aux actes. Saura-t-il transformer ce “regard vide” en une flamme artistique capable de reconquérir le cœur du jury et du public ? La réponse tombera sous les projecteurs du plateau, dans une tension que personne n’est prêt d’oublier.