Bardella Déclare la Guerre : Ordre, Assimilation et « Menace Existentielle » sur l’Identité Française

Bardella Déclare la Guerre : Ordre, Assimilation et « Menace Existentielle » sur l’Identité Française


Bardella Déclare la Guerre : Ordre, Assimilation et « Menace Existentielle » sur l’Identité Française

 

L’actualité française est souvent perçue comme un flux incessant de crises sans véritable réponse. Invité sur CNEWS pour présenter son ouvrage, « Ce que veulent les Français » aux éditions Fillard, Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a livré une analyse cinglante de l’état du pays, dressant le portrait d’une nation au bord de la rupture. Loin des tactiques de communication qu’il reproche au gouvernement, Bardella a martelé une vision de « sursaut pénal » et de « lutte sans merci » contre les menaces qui, selon lui, pèsent désormais sur l’identité et la sécurité des Français. Son discours, empreint d’une gravité qui se veut le reflet des souffrances populaires, résonne comme un cri d’alarme : le temps presse, et l’immobilisme est devenu le pire ennemi de la France.


Le Narcotrafic : Un Combat Existentiel Non Mené

 

Dès les premières minutes de l’entretien, le ton est donné. Face à la multiplication des actes criminels et au phénomène d’« ensauvagement » qui gangrène des villes comme Marseille ou Grenoble, Jordan Bardella assène une vérité douloureuse : la lutte contre le narcotrafic n’est pas perdue, « puisqu’elle n’est pas menée ». Il dépeint le travail des policiers comme l’effort courageux mais vain de « vider l’océan avec une cuillère », soulignant l’abandon de l’État dans de nombreux quartiers.

Pour Bardella, le trafic de drogue est un « combat existentiel » qui mène à une véritable « sécession » de territoires entiers. La réponse proposée est radicale et implacable : une « guerre sans merci contre les trafiquants de drogue ». Cette stratégie repose sur plusieurs piliers fondamentaux.

Premièrement, le rétablissement du contrôle de nos frontières nationales pour stopper l’entrée des substances illicites. Deuxièmement, l’instauration d’une politique pénale d’une fermeté absolue. Bardella est catégorique : il faut rompre avec « 30 années de politique de l’excuse » et mettre fin au laxisme judiciaire.

Alors que le droit français prévoit des peines maximales, il doit désormais exister des peines minimales pour les atteintes à l’intégrité physique. Il insiste également sur la nécessité de construire des places de prison hautement sécurisées en s’inspirant des modèles de lutte antimafia, notamment celui de l’Italie. Enfin, pour protéger nos forces de l’ordre en première ligne face à des trafiquants « toujours plus armés, toujours plus dangereux », Bardella propose la mise en place d’une présomption de légitime défense.

Le chef du Rassemblement National ne s’arrête pas aux trafiquants. Il interpelle directement les consommateurs, les jugeant « coresponsables de ces massacres ». Fustigeant « l’éternel angélisme » de la gauche appelant à la légalisation, il promet des amendes durcies contre la consommation et une fermeté accrue en cas de récidive, affirmant que derrière chaque achat, « il y a du sang versé ».


La Menace Existentielle sur l’Identité Française

 

Mais l’enjeu sécuritaire est indissociable d’une question plus profonde, celle de l’identité. Suite à une enquête de l’IFOP sur la montée du fait religieux et de la pratique rigoriste chez les jeunes musulmans de France (notamment le port du voile par une femme sur deux), Bardella y voit le résultat de « 30 années de politique d’immigration hors de contrôle ».

Selon lui, cette politique a importé « une autre culture, des autres traditions, une autre conception de l’égalité homme-femme » et s’est caractérisée par un « refus total d’une politique d’assimilation ». Il dénonce la démission de l’État, notamment en raison du « basculement démographique » causé par l’accueil de 500 000 personnes chaque année, permettant l’enracinement de l’islamisation dans « d’innombrables quartiers de France ».

Cette situation constitue, selon Bardella, la « plus grande menace, la menace existentielle qui pèse sur l’identité française, à savoir la disparition de la France dans beaucoup de quartiers ».

Face à ce qu’il qualifie de conquête de l’espace public, il appelle à un « sursaut » :

  • Lutte contre le fondamentalisme islamiste : Fermeture des près de 500 mosquées radicales identifiées par les services de renseignement et qui, selon lui, ne sont pas fermées.

  • Expulsion : Il promet l’expulsion de tous les étrangers radicalisés afin de permettre aux services de se concentrer sur les islamistes français.

  • Dissolution des organisations de haine : Il souhaite la dissolution des organisations (citant les Frères musulmans, qu’il rappelle être considérés comme terroristes dans de nombreux pays) qui diffusent la « haine de l’Occident, la haine des juifs, la haine des femmes ».

Concernant le voile islamique, Bardella estime qu’il n’est « pas souhaitable dans la société française » car il est devenu l’étendard des fondamentalistes et un marqueur de distinction entre les sexes. Il propose l’extension de la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires à « l’ensemble des bâtiments de la sphère publique » (mairies, universités, services publics) pour réaffirmer la laïcité et l’égalité hommes-femmes, un fondement de la civilisation européenne.


La France Solitaire et Accablée : Des Femmes aux Artisans

L’interview ne s’est pas limitée aux grands sujets nationaux, mais a donné la parole à la « souffrance des Français » à travers les témoignages de citoyens ordinaires.

L’insécurité des femmes : Interpellé par René, une commerçante marseillaise, sur la possibilité pour les femmes de se balader sereinement après 19h, Bardella a souligné le « déni » de l’insécurité qui force les femmes à « changer de trottoir, modifier leur tenue, regarder derrière elle » dans les transports et certains quartiers. Pour y remédier, en plus du tournant pénal et de l’instauration des peines minimales, il exige la fin des aménagements de peine pour les condamnations de plus de six mois de prison ferme pour atteintes à l’intégrité physique. Le message est clair : « l’intégrité physique doit retrouver un caractère sacré dans le droit français ». Il promet également l’expulsion systématique des délinquants et criminels étrangers.

Le cri des artisans et la folie de l’énergie : Frédéric Croix, boulanger à Nice, a posé la question de l’urgence de créer un statut spécifique pour les petites entreprises, « qui remplissent les caisses de l’État ». Bardella a saisi cette occasion pour évoquer le « grand effacement de la France », citant l’exemple d’Olivier, un boulanger rural forcé de fermer car sa facture d’électricité a été multipliée par cinq.

Il dénonce l’aberration des règles européennes qui forcent la France, pourtant dotée d’un parc nucléaire d’exception, à adosser le prix de son électricité sur le prix allemand. Un acte « insupportable » qui étrangle les TPE-PME et provoque des faillites. Son engagement est de permettre à la France de vendre son électricité à ses entreprises et ménages à un coût compétitif, autour de 50 ou 60 € le MWh, pour redevenir un « paradis énergétique » et rendre de l’oxygène à l’économie.


La Solitude du Français et l’Éloge du Bon Sens

 

Répondant à une question sur son manque d’expérience dans la vie active, Bardella a rappelé qu’il n’avait pas fait les grandes écoles, mais avait été élevé par sa mère, aide-soignante, dans une cité aux mains du trafic de drogue. Cette trajectoire lui confère, selon lui, une connexion « quasi inaltérable au peuple français ».

Le plus frappant de ses rencontres pour son livre est « la solitude des gens aujourd’hui ». Les Français se débrouillent seuls et « n’attendent plus rien d’un État qui est de plus en plus confiscatoire ». La critique est acerbe contre un État qui accable ses citoyens de normes et de taxes, forçant agriculteurs et artisans à passer leur vie à remplir des CERFA au lieu de travailler de leurs mains. Il rappelle avec force le constat que « il y a une entreprise qui fait failli toutes les 5 minutes » en France.

En conclusion, Jordan Bardella place l’urgence et la conviction au cœur de son projet. Il veut « rompre avec cette politique de l’excuse » et offrir un véritable « sursaut pénal ». Son message final aux Français est un appel à l’espoir et à l’action immédiate : « notre pire ennemi c’est le temps qui passe ». L’identité d’un pays, une fois abîmée, peut engendrer des conséquences irréversibles. Le redressement du pays, insiste-t-il, ne se fera qu’avec des dirigeants qui aiment et respectent les Français, en se basant sur le « bon sens populaire » qu’il a recueilli.

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