Ce que disaient les Français quand la Grande-Bretagne poursuivait le combat après la défaite

22 juin 1940, dans un wagon isolé caché sous les arbres de la forêt de Compiègne, les représentants du gouvernement français signent l’armistice qui met fin au combat contre l’Allemagne nazi. Ironie de l’histoire, c’est dans cette même voiture que 22 ans plus tôt, l’Allemagne avait signé sa propre capitulation.


En 6 semaines seulement, la France, pourtant l’une des plus grandes puissances militaires d’Europe, a été balayée. Près de 90000 soldats français sont morts, 60000 civils ont péri et 100 millions de personnes ont fu dans un exode paniqué, le plus vaste déplacement de population de l’histoire européenne moderne. Pour la plupart des Français, tout semble désormais perdu.
Les troupes allemandes défilent dans Paris. Des villes entières portent encore les cicatrices des bombardements. Les familles se dispersent. Les routes sont encombrées de charrettes, d’animaux, d’enfants effrayés. La France s’est rendue. Mais la Grande-Bretagne, elle annonce qu’elle continuera le combat. Winston Churchill depuis Londres proclame que son pays ne cédera pas même seul.
Une déclaration qui traverse la manche est atteint d’une population française traumatisée, épuisée, souvent incapable de comprendre comment leur puissant voisin a pu tomber si vite. Et cette nouvelle que les Britanniques refusent de déposer les armes va provoquer en France une mosaïque de réaction. Colère, admiration, incompréhension, espoir, cynisme.
Autant de sentiments contradictoires révélant la profondeur du choc de 1940. Les premières réactions, le poids de l’épuisement. À Paris, assise dans un café désormais fréquenté par des officiers allemands, Simone de Beauvoir, âgé de 32 ans, note dans son journal un sentiment paradoxal, un soulagement honteux. La guerre pour elle est terminée.
Les morts cessent, l’angoisse permanente s’allège. Mais lorsque Churchill déclare que la Grande-Bretagne continuera la lutte, elle écrit “Les anglais sont fous, ils seront envahis en quelques semaines. Elle ne voit pas de logique à prolonger une guerre que tout semble annoncer perdue et elle n’est pas la seule. À travers Paris, dans la France occupée, beaucoup de civils ressentent la même lassitude.
Ils ont vu les routes envahies de réfugiés, les bombardiers en piqué foncé sur les colonnes humaines, les chars allemands entraient dans des villes qui paraissaient inébranlables depuis des siècles. L’idée qu’un pays aussi petit que la Grande-Bretagne, dont l’armée a dû évacuer 338000 hommes de Dunkerk, abandonnant tank, artillerie, camion, armes, puisse résister à Hitler semble à la limite de la naïveté.
À Lyon, une femme écrit à sa sœur installée en Amérique, “Les britanniques se sont enfuis à Dquerk et nous ont laissé seul. Maintenant, ils disent qu’ils vont continuer à se battre, qu’il le fasse. Nous, nous en avons assez de la guerre.” Une ranqueur profonde traverse alors une partie du pays. Un sentiment de trahison mais aussi un espoir inattendu.
Dans de nombreux foyers, on accuse les britanniques d’avoir quitté la France pour sauver leur peau. Dans les cafés de Marseille, comme dans les bureaux du nouveau gouvernement installés à Vichi, on murmure une plaisanterie amer. Les anglais se battront jusqu’au dernier soldat français. Pour beaucoup, Londres se permet de tenir un discours héroïque depuis la sécurité de son île, protégé par la Manche.
Un luxe que la population française n’a plus. Mais cette indignation ne résume pas la France de l’été 1940. Dans un petit village de Bretagne, un pêcheur de 40 ans et an, Jean-Marie Servella marche chaque jour jusqu’à la plage. Il fixe l’horizon, là où se trouve l’Angleterre. Ses deux fils ont été capturés par les Allemands et il ignore s’ils sont encore vivants.
Quand il apprend que Churchill refuse la capitulation, il murmure : “Alors, ce n’est pas fini. Peut-être que mes garçons reviendront. Pour lui, la résistance britannique n’est pas folie. C’est la seule lueur d’espoir dans un pays brisé. Plus au sud, dans la zone non occupée, nombreux sont ceux qui voitent dans l’attitude britannique une forme de dignité.
Une institutrice de Toulouse écrit dans son journal : “Pétin dit que nous devons accepter la défaite, mais les anglais refuserent de l’accepter. Qui donc est le plus digne ? Classe sociale, région, politique, une France profondément divisée. L’armistice de Péin ne divise pas seulement les Français entre optimistes et désespérés.
Il fracture la société selon des lignes sociales et politiques spectaculaires. La bourgeoisie, traumatisée par le chaos de la débale, tend à soutenir Pétin. Pour elle, l’ordre, la stabilité, le retour à une France traditionnelle val tuer mieux qu’un combat voué à l’échec. Mais les ouvriers, les socialistes, les communistes, ceux qui n’ont jamais fait confiance aux élites, voi dans le refus britannique une preuve que la soumission n’est pas la seule voix.
Un ouvrier de Saint-Étienne lance à ses camarades, “Les riches ont fait la paix avec les Allemands. Les travailleurs anglais se battent encore. Dans le nord occupé, la prudence domine. Parler favorablement de la Grande-Bretagne peut entraîner arrestation ou interrogatoire. On écoute la BBC en secret dans le noir, l’oreille collée au poste de radio, prêt à l’éteindre au moindre bruit.
Au sud, sous le régime de Vichi, la propagande officielle accuse l’Angleterre d’être responsable de la défaite, d’avoir abandonné la France, d’avoir agi lâchement. Beaucoup croient cette version mais d’autres déjà commencent à douter. Le choc de Merce Elkebir, un traumatisme national. Le 3 juillet 1940, à peine quelques jours après l’armistice, un événement vient bouleverser de nouveau l’opinion française.
La Royal Navy britannique ouvre le feu sur la flotte française stationnée à Mersel Kebir en Algérie. Pour Churchill et son gouvernement, la logique est implacable. Ils craignent que la flotte française, l’une des plus puissantes du mond yom ne tombe entre les mains allemandes, même si l’amiral français s’y refuse. Le risque, pense-t-il, est trop grand.
Alors, sans ultimatum clair, sans véritable négociation, les navires britanniques se tirent. En quelques minutes, 1297 marins, français meurent brûlé, noyés ou frappés par les explosions. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre. À Paris, à Lyon, à Bordeaux, dans les villages de la zone occupée comme dans ceux de la zone libre.
C’est un choc profond. Même ceux qui admiraient la détermination britannique se sentent trahis. Des familles entières perdent des cousins, des frères, des fils. Une femme de Bordeaux dont le cousin faisait partie des victimes écrit : “Je voulais croire que les Anglais étaient nos alliés. Maintenant, ils sont comme les Allemands, des meurtriers.
Le régime de Vichi s’empare immédiatement de cette tragédie. posters, tractes, articles de journaux, tout dénonce la perfidie britannique. La propagande trouve là un terrain fertile. La douleur est créelle, l’indignation spontanée. Pour des semaines, l’opinion publique française bascule lourdement contre Londres. Même au sein de la résistance naissante, certains doutent.
L’événement laisse une cicatrice durable, mais ce basculement ne sera pas définitif. La bataille d’Angleterre, un retournement silencieux. À l’été 1940, alors que la France ploie sous l’occupation, un autre combat s’engage au-dessus de la Manche. La Louftva feu allemande bombarde quotidiennement les villes britanniques. Les images des ruines de Londres, Coventry ou Liverpool parviennent en France commenté par les journaux allemands et vichistes.
Officiellement, la victoire allemande est imminente. La propagande répète : “L’Angleterre tombera d’ici un mois.” Mais semaine après semaine, un phénomène inattendu se produit. La Grande-Bretagne tient bon. La Royal Air Force inflige des pertes considérables aux bombardiers allemands. L’invasion prévue, l’opération Se Lion est repoussée puis reportée puis finalement annulé.
En France, discrètement dans le silence des maisons et des ateliers, ce retournement suscite des interrogations. À Paris, un boulanger nommé Henry Dubois écoute la BBC sur un poste de radio caché dans son arrière-boutique. Il entend parler des avions allemands abattus, des discours de Churchill, de la détermination intacte.
Il ne sait pas si tout cela est frais. La propagande des deux côtés brouille les pistes, mais il remarque une évidence. L’invasion promise n’arrive pas. Un soir, il murmure à sa femme : “Peutre que les anglais ne tomberont pas. Peut-être qu’ils ont eu raison de continuer.” Dans la zone sud, plus libre d’expression, certains commencent à exprimer leurs doutes ouvertement.
Un agriculteur qui au départ pensait que la résistance britannique était de la folie, regarde au cinéma les actualités allemandes montrant Londres en flammes et note pourtant quelque chose, “Les Britanniques ne cèdent pas.” Un simple fait mais qui pour beaucoup change tout. Progression de la résistance. Quand l’exemple britannique rallume une flamme entre 1940 et 1941, un land mouvement s’opère au cœur de la société française.
Dans les milieux ouvriers surtout, l’idée s’installe que la défaite n’est peut-être pas définitive. Les communistes, malgré le pacte germano-soviétique encore en vigueur, voi dans la ténacité britannique une preuve que l’on peut s’opposer au fascisme. Les socialistes de Marseille commencent à organiser des réseaux clandestins.
Des intellectuels hésitants se rapprochent discrètement de cercles hostiles à l’occupation. Dans cette période, une jeune femme de Lyon, Lucy Obrac, future figure majeure de la résistance, écrit dans ses notes. Quand j’ai vu que la Grande-Bretagne ne tombait pas, j’ai compris que rien n’était fini. Leur refus a ouvert la possibilité d’une autre.
Ce n’est pas encore un mouvement national. Ce n’est pas encore une vague. C’est un frémissement. Un doute chez certains, un espoir nouveau chez d’autres. Mais ce frémissement est essentiel. C’est sur lui que naîtront les réseaux clandestins, les sabotages, la presse résistante, les actes de courage qui deviendront plus tard les fondations de la libération.
L’unité impossible, une France éclatée, déchirée, contradictoire. Il serait tentant d’imaginer une France se détournant progressivement de péin pour se rallier unanimement à la cause britannique. Mais la réalité est beaucoup plus complexe. Dans la zone occupée, écouter la BBC est passible d’emprisonnement. Une femme à Le Havre est arrêtée simplement pour avoir dit “J’espère que les anglais gagneront.” Elle passe 6 mois en prison.
Dans la zone libre, les conversations évoluent. Oui, mais lentement, prudemment. La propagande reste puissante. Les journaux contrôlés, les dénonciations fréquentent. Une famille où Normande se déchire. Le père soutient Pétin et pense que l’ordre est enfin revenu. Le fils se rapproche de la résistance.
La fille épouse un officier allemand. Ces divisions ne sont pas exceptionnelles. Elles traversent tout le pays, les classes, les villages, les familles. À Vichi, certains commerçants écrivent à leurs proches des lettres pleines d’illusion. Le maréchal nous a sauvé. Les Anglais sont tétus et finiront détruits. D’autres, en silence commencent à douter de ces certitudes.
La France de 1940 n’est pas une France unie, c’est une France éclatée. Chaque individu cherche à survivre, à comprendre, à trouver un sens dans ce monde effondré. Quand l’opinion vacille, doute, désillusion et retournement. À mesure que l’année 1941 avance, quelque chose change lentement dans les conversations privées, dans les familles, dans les cafés, dans les usines et même parfois dans les bureaux administratifs.


La défaite rapide de la France avait créé un choc si profond que beaucoup avaient d’abord cru aux promesses d’ordre et de stabilité du régime de Vichi. Mais voici que l’équilibre se fissure. Les promesses de pétin, protection, paix, stabilité commencent à apparaître comme fragiles, voire illusoire. La France reste divisée, humiliée, contrôlée.
Les restrictions s’accentuent, les libertés disparaissent, les arrestations se multiplient. Alors, dans cet espace de fragilité, un nouveau sentiment émerge. Le doute. Un homme d’affaires de Toulouse, Gallemor, au qui en 1940 louait encore la sagesse du maréchal, confie à ses proches un an plus tard, “Peut-être que l’Angleterre ne tombera pas, peut-être que l’Allemagne ne gagnera pas.
Il parle bas avec prudence mais son doute est réel et partagé par d’autres. Dans les milieux intellectuels, on observe attentivement la capacité britannique à résister. On lit entre les lignes des journaux. On compare ce que dit la propagande allemande avec ce que rapporte les bruits de rue, les rumeurs, les lettres venues de loin.
La résistance britannique, inexplicable pour certains en juin 1940, devient un peu à peu une réalité difficile à ignorer. Elle s’installe comme une présence silencieuse dans les esprits, un contremodèle, une alternative. Un signe que la guerre pourrait prendre un autre chemin. Les contradictions humaines entre admiration et ressentiment.
Mais il serait faux d’imaginer un mouvement linéaire. La société française reste profondément morcelée. Une femme de Paris dont le frère est mort à Merciel Kebir ne pardonnera jamais l’attaque britannique. Même après la libération, même après l’arrivée des alliés, elle dira “Les Allemands étaient eux nos ennemis, mais les Anglais nous ont aussi tué.
” À l’inverse, un homme de Bordeaux qui avait admiré Churchill en 1940, convaincu que la résistance était indispensable, glisse progressivement vers la collaboration en 1942. Pourquoi ? Par peur, par calcul, par lassitude. Parce qu’il finit par croire, comme beaucoup que l’Allemagne gagnera la guerre et qu’il faut s’adapter pour survivre.
Ces retournements individuels, parfois contradictoires, racontent de la complexité d’une époque où personne ne connaît la fin de l’histoire. Il n’y a pas de certitude. Il n’y a que des paris. Certains héroïques, certains tragiques, les persécutions, les dénonciations, la peur. À mesure que l’occupation se durcit, soutenir la Grande-Bretagne devient de plus en plus dangereux.
Dans le Nord, les Allemands contrôlent tout. Poste de radio, journaux, réunions publiques, affiches, rassemblement. La Guestapo veille, épaulée par une police française qui applique les ordres allemands. Des milliers de personnes sont arrêtées pour des raisons qui aujourd’hui nous paraissent dérisoire. Avoir écouté la BBC, avoir murmuré un espoir, avoir conservé un tracte, avoir parlé trop fort dans un café.
Dans une petite ville du nord, une femme ait dénoncé par sa voisine simplement pour avoir dit “Je pense que les anglais finiront par résister. Elle passe 6 mois en prison. Sa famille ça ne la reverra qu’affaiblie, épuisée, brisée. Dans la zone sud, les choses semblent plus libres. Mais seulement en apparence, la censure existe, les arrestations aussi, les dénonciations sont fréquentes, la peur est partout.
Et pourtant, malgré ce climat, les discussions continuent à circuler. Les Français s’interrogent si la Grande-Bretagne tient encore année après année, si l’Allemagne ne parvient ni à envahir Londres, ni à soumettre l’île. Alors, peut-être que le destin n’est pas scellé. L’éveil progressif, résistance discrète, geste silencieux. Comme souvent dans l’histoire, les changements profonds commencent par des gestes minuscules, par une phrase chuchotée, par un journal clandestin glissé sous une porte, par une main tendue sans témoin. Dans un village de
Provence, un maire refuse d’appliquer les lois antijuives du régime du régime de Vichi. Quand on lui demande pourquoi, il répond simplement “Les anglais se battent toujours.” Cela veut dire que ce n’est pas fini. Il utilise cette conviction comme un bouclier moral pour protéger plusieurs familles juives du village. Il en sauvera 17.
Dans la ville voisine, un autre maire applique les lois avec une rigueur exemplaire. Il croit sincèrement que Vichy représente l’avenir de la France. Il pense que la Grande-Bretagne n’est qu’à un problème extérieur, une nuisance qui prolonge la guerre. Il ne voit aucun lien entre la résistance britannique et ses propres choix.
Deux villages, deux hommes, deux visions du monde. C’est toute la France de 1940-1942. Fragmentée, contradictoire, profondément humaine, l’impact tardif mais décisif de la résistance britannique. À la fin de 1942 et au début de 1943, les événements mondiaux commencent à transformer plus radicalement l’opinion française. L’entrée en guerre des États-Unis, la rupture du pacte germano-soviétique et l’engagement de l’URSS, les premières défaites allemandes en Afrique du Nord, la résistance britannique toujours intacte, désormais renforcée par de
nouveaux alliés. Soudain, ce qui semblait de la folie en 1940 devient de la clairvoyance. Le refus britannique n’est plus perçu comme une obstination mais comme une vision stratégique exceptionnelle. Un homme de Toulouse, autrefois capturé par les Allemands puis libéré, écrit à sa sœur en 1943 quand nous nous sommes rendus et que les anglais ont continué le combat, je pensais qu’ils étaient insensés, mais ils n’ont pas été envahis.
Maintenant, je suis dans la résistance. Ils avaient raison. Certaines choses valardent de se battre même quand on a perdu. Mais sa sœur lui répond : “Peut-être qu’ils avaient de raison.” Mais combien de Français sont morts en plus parce qu’ils ont continué la guerre ? Peut-être qu’une paix rapide aurait épargné nos villes.
Peut-être que la souffrance aurait été moindre. Deux voix, deux vérités, deux visions irréconciliables et pourtant toutes deux profondément humaines. Vers la libération quand la folie devient sagesse, l’année 1944 approche. L’Allemagne, autrefois invincible, commence à reculer. Les alliés préparent le débarquement. La résistance intérieure, renforcée et mieux organisée multiplie les actions de sabotage, les opérations de renseignement, les grèves, les soulèvements locaux.
Et dans tout le pays, un sentiment nouveau renaît. L’attente de la libération. Ce que la plupart des Français considéraient comme de la folie en 1940, le refus de la Grande-Bretagne de capituler, apparaît désormais comme un geste visionnaire presque providentiel. Les journaux clandestins reprennent les discours de Churchill.
Les enseignants, les ouvriers, les étudiants commencent à en citer les phrases. La simple idée que quelqu’un quelque part est refusé de céder devient une source d’énergie morale. Mais même à la veille de la victoire, la mémoire reste divisée. Certaines blessures ne cicatriseront jamais. Certains continueront de reprocher aux britanniques leur attaque de merce Elkbir.
D’autres ne pardonneront jamais aux élites françaises d’avoir capitulé si vite. Et pourtant, malgré toutes ces contradictions, un fil rouge unit ces années, celui du courage parfois silencieux, souvent hésitant, mais profondément humain. Une mémoire fragmentée, une vérité partagée. Après la guerre, les historiens, les témoins, les écrivains tenteront de comprendre qu’ont réellement pensé les Français en 1940.
Comment ont-ils réagi en voyant la Grande-Bretagne continuer le combat alors qu’eux-mêmes vivèrent la défaite ? Les archives, les lettres, les journaux intime révèlent une mosaïque infinie. Des voix de colère, des voix d’admiration, des voix de honte, de fierté, de peur, d’espoir. Aucune ne domine, aucune n’efface l’autre. Elles coexiste, s’entremêle, se contredisent et c’est cela précisément qui fait leur vérité.
Un enseignant de Montpellier retrouve en 1945 la rédaction d’un élève écrite 5 ans plus tôt pétin dit que nous devons accepter la défaite mais les anglais montrent qu’on peut la refuser. Il gardent là feuille longtemps comme un symbole un souvenir de cette période où tout semblait perdu mais où certains, même des enfants, s’enterrant que la dignité résidait dans le refus.
La parole d’une vieille femme. En Provence, une journaliste interroge une femme âgée rescapée des années d’occupation. Elle lui demande “Que pensiez-vous en 1940 quand la Grande-Bretagne a continué la guerre ?” La femme réfléchit un long moment puis répond lentement : “Je pensais qu’ils étaient des fous. Je croyais qu’ils seraient été détruits et que nous le serions tous.
Mais peut-être que la folie c’était ce qu’il fallait. Peut-être que la raison c’était l’abandon. Et peut-être que la folie c’était l’espoir.” Elle se tait un instant puis ajoute d’une voix presque souriante : “Nous avions besoin de cette folie. Ces mots résument toute la complexité de ces années. La peur, la résignation, la honte, mais aussi la gratitude envers ceux qui, contre toute logique, ont refusé de plier.
Épilogue, l’humanité au cœur du désastre. Les civils français de 1940 n’étaient si ni lâche ni héros. Ils étaient humains, des hommes et des femmes confrontées à une défaite si totale qu’elle semblait effacer l’avenir. Ils ont réagi chacun à leur manière avec colère, avec admiration, avec prudence ou avec courage.
Certains ont vu dans la résistance britannique une preuve d’arrogance, d’autres une source d’inspiration. Certains ont changé d’avis au fil des mois. D’autres sont restés fidèles à leur perdi à leurs premières impressions. Tous, pourtant, ont vécu le même vertige, celui d’un monde qui s’effondre et qui les force à choisir entre la résignation et l’espérance.
Et c’est peut-être là, dans ce choix, que réside la véritable leçon de cette histoire. Conclusion : la leçon d’un été perdu. L’été 1940 fut celui de la chute d’une nation et de la naissance silencieuse d’une autre. Un pays brisé, humilié, qui croyait avoir tout perdu. découvre à travers l’exemple lointain d’un allié obstiné qu’il existe encore des raisons de croire, de tenir, de lutter.
Le courage britannique dans sa solitude n’a pas seulement sauvé son île. Il a aussi ravivé chez des millions de Français la possibilité du refus, la flamme du non, la conviction que même dans la défaite, la dignité reste possible. Et au fond, c’est peut-être cela que signifie cette période que la folie de quelques-uns peut parfois sauver la raison de tous. Mm.

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