Exécutions brutales des gardiennes SS après la libération

La libération de Bergen Belsen le 15 avril 1945 n’eut pas le goût d’une victoire. Les soldats britanniques pénétrèrent dans un lieu où l’air lui-même semblait souillé. Une odeur de décomposition imprégnait le camp. Des cadavres gisaient tant sans sépulture. Les survivants, affamés et à peine capable de tenir debout, tendèrent les bras à leur regard vide.


Les soldats s’étaient préparés au combat. Ils n’étaient pas préparés à cela. Un monde où la mort s’était installée partout. Des équipes de tournage et des photographes ont filmé ce qu’ils voyaient. Certains soldats couvraient le visage, d’autres restaient silencieux, immobile, les yeux rivés sur la scène. Un officier a déclaré plus tard que rien durant la guerre ne l’avait frappé avec une telle force.
Ni les batailles, ni les obus, ni le sang. C’était différent. C’était une cruauté systématique, quotidienne et intentionnelle, rendue visible par la suite. Parmi lesperson capturé ce jour-là, il n’y avait pas que des gardes masculins. Il y avait des femmes en uniforme. Des femmes qui avaient exercé l’autorité quelques jours auparavant.
Elles se tenaient dans le même camp où tant de personnes avaient souffert sous leur surveillance. Leur présence choqua nombre de libérateurs. Ils s’attendaient à ce que ce soient les hommes qui fassent respecter la loi. Il ne s’attendait pas à ce que de jeunes femmes, certaines à peine-âgées de Vington, soient accusé d’orchestrer des violences et des humiliations.
Certains gardiens tentèrent de se fondre parmi les prisonniers, espérant ne pas être reconnu, mais des survivants les désignèrent. Des noms furent prononcés, des visages furent retrouvés. Les femmes furent mises à l’écart, détenues, interrogées. La nouvelle se répandit. La brutalité perpétrée derrière ses smurs n’était pas l’œuvre d’une seule personne.
La scène posait une question dont l’écho raisonnait bien au-delà des portes de Berg Belsen. Comment la cruauté s’enracine-t-elle ? Qu’est-ce qui transforme des gens ordinaires en instruments de souffrance ? Les jours suivants, les gardes furent rassemblés. Leur visage ne correspondait pas à l’image de monstres que beaucoup s’attendaient à voir.
Certains étaient défiants, d’autres impassibles. Qui étaient ces femmes ? D’où venent-elles ? Et comment avaient-elles appris à faire ce qu’elles faisait ? Pour comprendre comment ces femmes ont acquis un tel pouvoir au sein des camps, il faut remonter à leur lieu de formation. Ravensbruk, situé au nord de Berlin était le principal centre de formation des gardiennes de camp de concentration.
Il fut conçu non seulement comme une prison, mais aussi comme une véritable usine à discipline et à obéissance. Les femmes y arrivaient de bourgades rurales, d’usine, de fermes et de petits quartiers urbains. Nombre d’entre elles étaient issus de familles ouvrières. Au départ, elles n’étaient pas sélectionnées pour leurs convictions idéologiques, mais pour leur disponibilité.
Le recrutement était simple et direct. Des annonces dans les journaux promettaient un salaire régulier, un logement propre, des uniformes et des repas quotidiens. Une offre particulièrement attrayante en période de pénurie liée à la guerre. Aucune expérience préalable n’était requise, ni aucun diplôme.
Les femmes âgées de 18 à 40 ans pouvaient postuler. Pour beaucoup, il s’agissait d’un emploi stable au sein du gouvernement. une chance de se sentir importante dans une société où les femmes avaient souvent peu de pouvoir. Mais une fois à l’intérieur de Ravensbruck, l’atmosphère changea rapidement. On enseigna au gardiens que les prisonniers n’étaient ni ég ni citoyens, ni même d’esperson au même titre.
On leur enjoignit d’imposer l’obéissance par la force. La punition n’était pas découragée, elle était la norme. Les coûts, les chumiliations et les démonstrations de force étaient présentées comme des mesures nécessaires au maintien de l’ordre. L’autorité devenait quelque chose à démontrer et non plus à exercer. Certaines femmes perturbées ont quitté leur poste prématurément pendant leur formation.
D’autres en revanche se sont adaptées et certaines ont rapidement gravi les échelons. Irma Grce, une jeune fille de ferme peu instruite, appris à commander par la terreur. Ellisabeth Volkenrat, ouvrière d’usine, devint gardienne en chef à Auschwitz puis à Bergen Belsen. Joann Borman, connu pour utiliser ses chiens dressés afin de terroriser les prisonniers, acquite une réputation de cruauté.
Ces sphèmes n’agissaient pas seules et elles n’étaient pas des exceptions. Elles incarnaient ce que le système cherchait à inculquer, l’obéissance associé à l’agression. En 1945, plus de 3500 femmes avaient occupé divers postes au sein du réseau concentrationnaire. Nombre d’entre elles pensaient accomplir leur devoir envers la nation.
D’autres s’appropriaient le pouvoir que leur conférait le système à Ravensbruk. Elles apprirent non seulement à obéir aux ordres, mais aussi à ne plus considérer les personnes sous leur autorité comme des êtres humains. La libération n’apporta pas une paix immédiate. Dans les heures et les jours qui suivirent l’ouverture de camp comme Bergen Belsen et Ravensbruck, les émotions déferlèrent d’une manière qu’aucun ordre ni protocole ne put contenir.
Les prisonniers qui avaient survécu à des années de famine, de brutalité et d’humiliation se retrouvaient confrontés aux gardiens qui leur avaient infligé souffrance. Les soldats alliés qui pénétrèrent dans les camps avent vu le corps, la maladie et les lentes agonies. Clarge côtoyait l’incrédulité. À Bergen Belsen, les soldats britanniques forçaient les gardes à ramasser et enterrer les morts.
Nombre d’entre eux tentèrent de se dédouiner, affirmant n’avoir fait qu’obéir aux ordres. Mais leurs paroles sonnaient creux face à l’horreur. Certains prisonniers frappèrent à les gardes avec tout ce qui leur tombait sous la main : bâton, point, pierre. Des témoignages font état de garde battu à mort sous le coup de l’émotion, sans procès, sans procédure, juste l’instinct.
Le même scénario se répéta dans d’autres camps où des gardes estant de s’évader furent capturés par des survivants qui les reconnurent à la voie. À Ravensbruck, la situation était encore plus chaotique. À l’approche des troupes soviétiques, de nombreux gardes abandonnèrent leur postes. Ceux qui resternes furent arrêtés.
Certains furent alignés contre les murs, accusés non par des tribunaux, mais par ceux qui avaient vécu sous leur autorité. Les soldats qui libérent le camp avaient vu des villages entiers détruisent à travers l’Europe de l’Est. Leur colère ne tarda pas à se manifester. Ces actes n’étaient pas le fruit d’une justice organisée. Il résultaient de la confrontation entre traumatisme et opportunité.
Pour certains survivants, ces moments furent vécus comme une reconquête de la dignité qui leur avait été volée bien avant la libération. Pour d’autres, témoins ou acteurs, le souvenir était lourdes conséquences et sources de conflit. Rien n’est simple ici. Aucune frontière nette ne sépare le bien du mal dans le chaos d’un monde tout juste libéré d’une horreur profonde.
Justice et de vengeance ne sont pas toujours dissociables. Dans les premiers jours qui suivirent la libération, elles œuvrèrent de concert indissociable porté par un chagrin indiscible et une souffrance sans fin. Ce fut un tournant historique. Après l’espremier jours chaotique qui suivirent la libération, l’attention se porta sur la justice formelle.
Les britanniques organisèrent ce qui allait devenir le procès de Bergen Belsen qui se teint à Lun entre septembre et décembre 1945. 44 personnes furent accusées, des commandants de camp, des médecins, des gardiens et 16 gardiennes. Pour la première fois, leurs sactes furent examinés publiquement dans un cadre légal où les témoignages pouvaient être entendus et évalués.
Les survivants ont témoigné et décrit des scènes de brutalité quotidienne. Ils ont raconté les punitions infligées pour les moindres infractions. Les coups reçut alors qu’ils étaient forcés de rester debout dans le froid glacial. Les chiens lâchés sur les prisonniers pour s’amuser ou les intimider.
Certains se souvenaient d’avoir reçu l’ordre de s’approcher des gardiennes et des agenouiller pour ensuite être giflé. Leurs récits étaient détaillés, cohérents et empreint de souvenirs douloureux. Les accusaisons réagit de différentes manières. Irma Grace, âgé de seulement 22 ans est restée droite et calme, ni en toute cruauté personnelle alors que des témoins l’ont identifié comme une femme qui battait, sélectionnait et menacit le détenu.
Elizabeth Volkenrat, qui avait gravi les échelons jusqu’au poste de surveillante principale, a insisté sur le fait qu’elle avait respecté le règlement. Johanna Borman a affirmé n’avoir fait que s’occuper de ses chiens. Pourtant des survivants ont décrit ces mêmes chiens déchiquetant les cords des détenus.
À mintreprise, la défense a invoqué l’obéissance. Nous avons suivi les ordres. Mais les tribunals étaient un lieu où l’obéissance ne pouvait plus masquer les intentions. Les juges écoutaient les survivants décrirent non seulement les violences physiques, mais aussi le climat de terreur qui régnait dans chaque camp.
Le procès révéla une culture où la brutalité était normalisée et même récompensée. Les gardiens n’agissaient pas comme des exceptions. Ils agissaient au sein d’un système conçu pour étouffer toute empathie. Pour beaucoup de spectateurs, ce procès fut la première fois que les réalités des camps étaient exposées au grands jour sans crainte de représaille.
Le tribunal devint un lieu où la vérité longtemps étouffée put enfin s’exprimer. L’annonce des verdicts revêtit non seulement une importance juridique, mais aussi une portée historique. Le monde entier savait désormais ce qui s’était passé derrière l’esbaro. Les sentences prononcées lors du procès de Bergen Belsen furent exécutées le 13 décembre 1945.
11 personnes furent condamnées à mort dont trois femmes dont les noms restèrent indissociables de la brutalité des camps. Irma Gè, Elizabeth Wolkenrat et Gianna Borman. Les exécutions furent menées par Albert PierreP, le bourreau britannique qui avait déjà procédé à des centaines de pendaisons.


Pourtant, même pour lui, ce jour resterait gravé dans les mémoires. Irma, Grissé avait 22 ans lorsqu’elle monta à l’échafaud. Sa jeunesse contrastait fortement avec les crimes des crises au tribunal. Des survivants avaient témoigné qu’elle battait les prisonniers, les choisissaient pour les punir et qu’elle affichait une grande fierté de son autorité.
Dans ces derniers instants, elle aurait resté calme. Pas de crise de nerf, pas d’aveu, juste une brève déclaration puis le silence. Son sang froid en laissa plus d’un perplexe. Cela laissait penser qu’elle n’avait jamais remis en question son rôle. Ellisabeth Volkenrat suivit son exemple.
Ancienne gardienne principale à Auschwitz puis à Bergen Belsen, elle avait gravi les échelons avec Constance. Devant les tribunals, elle affirma n’avoir fait qu’appliquer les procédures, mais les témoignages dressèrent un tout autre portrait, celui d’une femme qui infligeait la souffrance par discipline plutôt que par impulsion.
Sa mort, elle aussi, fut discrète. Joanna Borman fut, la dernière femme à être pendue. Des survivants avaient au décrit comment elle utilisait ses chiens pour intimider et blesser les prisonnières. Pour sa défense, elle affirma n’avoir fait qu’obéir aux ordres donnés. Mais les témoignages étaient unanimes quant à la terreur qu’ils inspiraient.
Son exécution clôtura la série de condamnations prononcées ce jour-là contre les gardiennes. Il n’y eut aucune célébration en ces instants, ni applaudissement, ni triomphe. Ces exécutions n’étaient pas un acte de vengeance, même si elle portait un poids que beaucoup ressentaient profondément. Elle constituait la reconnaissance ultime de l’existence de la responsabilité, même au sein d’un système conçu pour l’effacer.
La corde marquait la fin de l’histoire de ses femmes, mais non la fin des questions qu’elle laissait derrière elle. L’histoire naise termine pas nette. Elle marque une pause, attend et nous interroge sur les leçons que nous choisissons de tirer du passé. Le souvenir de femmes qui ont servi comme gardiennes dans les camps de concentration remettent question bien des idées reçues.
L’histoire a souvent tendance à attribuer à la cruauté un visage, une forme bien précise. Pourtant, ces femmes n’étaient pas de figure lointaine issues de légendes ou de mythes. C’éta personnesquis travaillaient autrefois dans des boutiques, des fermes et des foyers. Leur transformation en actrice de la violence nous oblige à examiner de près comment les systèmes façonnent les comportements.
Une telle transformation révèle comment l’identité peut être forgée par l’autorité et l’idéologie est par le désir d’appartenir à un groupe porteur de sens. Les sociétés peinent à gérer le souvenir des atrocités. Les procès établissent les faits, les condamnations apportent un apaisement et les musées préservent les témoignages. Mais la mémoire s’ancreondément dans l’intimité, dans les récits des survivants, dans le silence transmis de génération en génération et dans les questions que se posent les élèves lorsqu’ils découvrent cette histoire. La
compréhension se construit lentement par la réflexion plutôt que par des déclarations fracassantes. L’exécution de gardien a marqué la fin du ner mais n’a pas résolu les questions morales soulevées par les camps. Que signifie responsabiliser les individus dans un système qui exigeait l’obéissance ? Où commence la responsabilité et tout s’arrête-t-elle ? Comment empêcher la formation de tel système qui se construise par de petits choix et une approbation tacite ? La violence à cette échelle est rarement le fruit de
monstres. Elle naît de gens ordinaires à qui l’on apprend à ne plus considérer autrui comme humain. Cette leçon dépasse largement le cadre de l’Europe en temps de guerre. Elle nous mette en garde contre toute structure qui récompense la cruauté et normalise la déshumanisation. Elle nous invite à reconnaître la dignité non comme un privilège conféré par les statuts ou la loi, mais comme une qualité inhérente et inaliénable.
Le souvenir de ces événements demeure douloureux car il exige de reconnaître la vulnérabilité et la capacité humaine à nuire. Mais ce souvenir est essentiel. Cela nous permet de garder le passé suffisamment proche pour éclairer le présent et nous rappelle que la vigilance n’est pas un devoir historique mais un devoir permanent.
L’histoire ne s’arrête pas, elle raisonne.

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