Ils se moquaient de son fusil « postal » — jusqu’à ce qu’il élimine 11 snipers japonais en 4 jours

Le 22 janvier 1943, dans les jungles détrempées de Guadal Canal, un jeune lieutenant américain nommé John George s’accroupit dans les ruine brisée d’un poste japonais. Cela faisait des heures qu’il traquait un tireur d’élite ennemi qui avait déjà abattu plusieurs hommes de son unité.

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Le vent humide traversait les palmiers, la boue clait aux bottes et chaque ombre semblait cacher un fusil prêt à tirer. George resta immobile. Il connaissait les snipers japonais, patients, invisibles, capable de rester dans la même position toute une journée. Il scrutait la lisière de la jungle lorsque soudain un léger mouvement attira son attention.
Pas un corps, pas un casque, juste un tron d’arbre. Un tron qui venait de bouger de quelques centimètres. Dans cette guerre, c’était suffisant pour mourir. George ne se précipita pas. Il observa encore. Lentement, très lentement, il vit le tron s’incliner, pas comme un arbre dans le vent, mais comme quelque chose que quelqu’un déplaçait.
Les Japonais étaient maître du camouflage et celui-ci avait construit une véritable forteresse naturelle autour de lui. Alors, George prit une décision rare pour un officier américain. Il se mit à ramper en arrière, loin de sa position. Il n’allait pas tirer depuis là où le sniper s’attendait à le voir. Il allait disparaître, contourner et frapper par un angle impossible.
Trente minutes plus tard, il revenait, rampant dans la boue, progressant par petite rafale, respirant à peine. Lorsqu’il arriva enfin au bon angle, il se redressa lentement derrière un tron. À 10 m devant lui, dissimulé presque parfaitement, le tireur japonais attendait toujours. George épaul son fusil, un vieux Winchester modèle 70.
Un fusil civil que les autres officiers avaient moqué à son arrivée. Un jouet de chasseur, disait-il, pas une arme de guerre. Mais John George savait tirer et ce jour-là, il prouva à tout le monde que ce fusil allait sauver des vies. Il retint son souffle, il visa, il pressa la détente.
Le sniper s’effondra, son camouflage se relâchant autour de lui. Ce fut le premier, il y en aurait 10 autres. Et en 4 jours, John George allait devenir une légende. George ne célébra pas sa victoire. Dans la jungle, un tireur d’élite n’était jamais seul. Là où il y en avait un, il y en avait presque toujours un deuxième, parfois trois, parfois davantage.
Il retira le corps du sniper, inspecta puis avança lentement en direction d’un petit ravin envahi par les fougères. C’est là qu’il trouva la preuve. Une douille fraîche, encore tiède. Un deuxième tireur était proche, très proche. George se plaqua au sol. Il connaissait la méthode japonaise.
Atirer les Américains avec un premier coup, puis les abattre lorsqu’ils tentèrent de récupérer le corps. C’était un piège classique et la plupart des jeunes officiers tombaient dedans. Mais pas lui. Il resta immobile pendant près de 20 minutes, observant la moindre feuille, le moindre insecte qui se posait, cherchant la plus petite anomalie dans le décor.
Puis il vit quelque chose, un éclat minuscule, une lumière qui se reflétait sur un objet métallique. Pas un viseur, pas un canon, juste un bout de culasse mal camouflé, suffisant pour mourir, suffisant pour tuer. George ajusta respiration, calqua son rythme sur celui du vent. Il attendit que les feuilles bougent toutes dans la même direction pour masquer son mouvement.
Puis d’un geste fluide, il épaula son Winchester, visa un point presque invisible et tira. Un cri étouffé, un corps qui tombe. Le deuxième sniper était neutralisé. George vérifia la zone, retira l’arme japonaise et la plaça avec l’autre. Deux snipers en 2 heures. Son unité commençait à le regarder autrement. Le fusil de chasse inutile ne semblait plus si ridicule.
Mais l’histoire ne s’arrêtait pas là. Au petit matin du deuxième jour, une patrouille américaine fut prise sous le feu d’un troisième tireur. George accourut et se rendit immédiatement compte que ce sniper était différent. Plus patient, mieux camouflé, plus dangereux, le genre de tireur capable d’attendre des heures juste pour une seule cible.
George s’accroupit derrière un talu. La patrouille était clouée au sol. Personne ne pouvait avancer. Personne ne pouvait reculer. Chaque fois qu’un soldat tenté de lever la tête, une balle claquait dans la terre à quelques centimètres de son casque. Il fallait le trouver et vite, George observa attentivement l’arbre d’où venent les tirs.
Pas le tron, pas les branches, mais les feuilles. Les feuilles ne bougeaient pas toutes pareilles. Certaines vibraient à peine, trop légèrement, comme si un corps se tenait derrière elle. Cela suffisait. George se déplaça contournant lentement la zone jusqu’à trouver un angle mort. Puis comme la veille, il rampa, progressa centimètres par centimètre, laissant la boue coller à son uniforme jusqu’à disparaître complètement dans le décor.
Lorsqu’il eut enfin la bonne ligne de tir, il leva doucement son Winchester et tira une seule balle. Une seule, c’était tout ce qu’il fallait. Le troisième sniper s’effondra des hauteurs, son fusil dégringolant derrière lui. Trois en deux jours et les Japonais n’avaient pas encore fini de tester John George.
Le troisième jour, la jungle sembla plus silencieuse que d’habitude, trop silencieuse. Même les oiseaux s’étaient tu. George sentait que quelque chose n’allait pas. Il donna l’ordre à ses hommes de rester en retrait et avança seul son Winchester à la main, les yeux scrutant chaque arbre, chaque rocher, chaque buisson.
À une cinquantaine de mètres devant lui, il repéra un casque japonais posé sur une souche. Une erreur grossière, pensa-t-il d’abord. Trop visible, trop évident. Mais justement, c’était ça le problème, un piège. Il recula de quelques pas, observa la zone depuis un autre angle et vit alors ce que la plupart des soldats n’auraient jamais remarqué.
Une ligne de ficelle presque invisible, tendue entre le casque et un amas de feuillage. Le casque n’était pas là pour attirer les balles. Il servait à repérer ceux qui tiraient. George comprit immédiatement. Il savait que le véritable sniper japonais observait ce casque depuis une position plus haute, attendant qu’un américain morde à l’hameçon.
Alors, il fit quelque chose d’audacieux. Il détacha son propre casque, le plaça sur une branche et recula lentement, restant dissimulé. Quelques secondes plus tard, une balle éclataque américain. L’éclair du tir révéla la cche du sniper ennemi dissimulé dans un arbre creux à une trentaine de mètres. George ne bougea pas.
Il fixa la zone pendant de longues minutes, attendant que le sniper commette une erreur. Et elle vint, un léger mouvement presque imperceptible du canon du fusil japonais. George tira instantanément. Le silence retomba. Quand il s’approcha de la position, il découvrit un jeune soldat japonais à peine plus âgé que lui, les doigts encore crispés sur la gâchette.
Dans sa poche, une photo de famille pliée en deux. George la regarda quelques secondes avant de la reposer doucement à côté du corps. Ce jour-là, il tua son 4e sniper. Mais il commença aussi à comprendre quelque chose d’essentiel. Cette guerre n’était pas seulement une question de patriotisme ou de devoir. C’était une guerre d’instinct, de patience et de survie pure.
Au crépuscule, alors que le soleil disparaissait derrière les collines, George nettoyait son Winchester près d’un feu discret. Son sergent s’approcha et lui demanda : “Lieutenant, comment vous faites pour les trouver ?” George leva les yeux, réfléchit un instant, puis répondit simplement : “Je les écoute, pas avec mes oreilles, avec mes ners.
La jungle te parle si tu apprends à la comprendre.” Le sergent hocha la tête sans trop saisir le sens exact de cette phrase. Mais il savait une chose. Tant que John George était avec eux, ils avaient une chance de survivre. Cette nuit-là, la pluie se mit à tomber, douce d’abord, puis plus lourde. Les hommes dormaient difficilement, tendus, épuisés.
George resta éveillé, scrutant la lisière de la jungle. Il savait qu’il reviendrait et il avait raison. Au matin du 4e jour, la pluie avait cessé, mais l’air restait chargé d’humidité. La patrouille avançait lentement, méfiante, lorsque soudain une balle claqua et vint se ficher dans un tron d’arbre juste au-dessus de la tête de George.
Le tir venait de loin, très loin, un sniper expert. George se plaqua immédiatement au sol. Le reste de son unité fit de même. Personne n’osait parler. Personne n’osait respirer trop fort. Ce n’était pas un tireur isolé. Le tir était trop précis, trop rapide, trop sûr. C’était un sniper vétéran, un des meilleurs. George observa la trajectoire.
Le tir provenait d’une colline dense en végétation à près de 100 m. La plupart des soldats américains n’auraient jamais tenté de remonter une telle pente pour affronter un tireur d’élite caché dans une merre de feuilles et de racines. Mais George n’avait pas le choix. Ce sniper avait déjà repéré sa position et il ne s’arrêterait pas avant de tuer quelqu’un.
Alors George fit ce que presque personne n’aurait osé faire. Il abandonna sa position sûre et commença à remonter la colline lentement, très lentement. Un centimètre à la fois. La boue clait à ses coudes, les branches griffaient sa peau, la pluie sèche des feuilles tombait sur son dos. Tout autour, la jungle semblait vivante, prête à trahir le moindre mouvement.
Soudain, un autre tir retentit. Il frappa une pierre juste à côté de sa main. Le sniper avait compris qu’il approchait et il devenait de plus en plus dangereux. George savait qu’il devait changer de stratégie. Alors, il fit ce que les tireurs d’élite japonais faisaient souvent. Il s’immobilisa complètement, se fondant dans l’environnement au point de devenir lui-même un morceau de sol.
Il attendit une minute, 5 minutes, 10 minutes. La plupart des soldats auraient paniqué, auraient bougé, auraient tenté d’avancer, mais pas lui. Il reste accoucher, immobile, à écouter la jungle, à sentir le vent, à observer la lumière filtrant à travers les branches. Puis il vit quelque chose très loin, presque imperceptible.


Une feuille qui vibrait mais pas avec le vent. Une vibration différente, une vibration humaine. Le sniper japonais était là. George ramena lentement son Winchester contre son épaule, le canon se glissant contre le sol comme une ombre. Il ne respirait presque plus. Il ajusta son angle d’un mmè, un seul, puis il tira. Le son était étouffé, absorbé par la jungle.
Aucun cri, juste le bruit sourd d’un corps qui dévale quelques branches avant de s’immobiliser. George grimpa jusqu’à la position. Le sniper japonais était couché en arrière. Un fusil Harisaka encore chaud dans les mains. Il avait été bon. Très bon, mais pas assez pour vaincre la patience de John George. C’était le 5e sniper en 4 jours.
Le reste de la journée fut calme. Trop calme pour être normal. George savait que les Japonais observaient, qu’ils étudiaient sa manière de bouger, de tirer, de contourner. Ils avaient compris qu’il n’était pas un simple officier américain. Il était devenu une menace et les Japonais éliminaient toujours les menaces au coucher du soleil.
Alors que la patrouille installait un petit périmètre de sécurité, un soldat rapporta vu un éclat métallique dans un talu boisé à environ 60 m. George s’avança pour vérifier. Ce qu’il trouva n’était pas un éclat, mais une empreinte, une branche écrasée, un angle de vue trop propre pour être naturel, un autre sniper et celui-ci était mobile, un véritable chasseur.
George comprit tout de suite que ce tireur n’était pas là pour harceler les troupes américaines. Il était venu pour lui. Il contourna lentement la zone et s’arrêta derrière un grand palmier renversé à moitié pourri. Il colla son œil contre un interstice dans le bois. Quelques secondes plus tard, une silhouette apparut entre deux arbres, glissant comme une ombre.
le 6e snipper et il se déplaçait silencieusement comme un fantôme. George respira lentement, laissa son cœur redescendre puis attendit que l’ombre fasse un pas de plus. Il tira. La silhouette s’écroula sans bruit. Les Japonais commencèrent alors à changer de tactique. Au lieu de se poster dans les arbres, ils se mirent à creuser des positions souterraines.
De petites poches de tir parfaitement camouflé dans la terre, capable d’abriter un fusil pendant des heures sans être repéré. Le 7e sniper provenait de l’une de ses caches. George ne le vit pas, il le sentit. Une odeur de terre fraîchement retournée, une absence de mousse sur une racine, une asymétrie dans le sol.
Il se coucha, plaçant son œil à la hauteur du sol et repéra une minuscule ouverture, à peine plus large qu’une pièce de monnaie. Il tira dedans sans hésiter. Un souffle d’air s’échappa de la cache, suivi d’un bruit sourd. Le 7e tireur venait de tomber, mais la journée n’était pas terminée. Plus tard, un sniper tenta de les surprendre en utilisant un vieux tron creux comme cache.
George repéra le piège grâce à un léger reflet sur une branche. Le même détail qu’il avait remarqué le premier jour. Il tira, le tron vibra, un fusil glissa vers l’extérieur, un corps tomba. H snipers. Lorsque George retourna au camp pour la nuit, ces hommes le regardaient indifféremment. Pas seulement avec respect, avec soulagement, avec confiance.
Il savaient qu’ils avaient dans leur unité un homme capable de voir ce que personne d’autre ne voyait. Un homme que la jungle semblait avertir avant tout danger. Un homme qui faisait de l’impossible une routine. Au matin du 4e jour, le soleil filtrait à travers la brume. La jungle semblait presque paisible mais George savait que ce calme n’était qu’une façade.
Il restait encore des snipers et ils ne renonceraient pas facilement. La patrouille avançait lentement lorsque la première balle de la journée claqua. Elle passa à quelques centimètres du casque d’un soldat. se logeant dans un arbre derrière lui. Les hommes se jetèrent au sol. George, lui resta accroupi, les yeux fixés sur la direction du tir. Ce sniper était malin.
Il avait attendu que les Américains se relâchent pour frapper, mais il avait commis une erreur. Il avait tiré depuis un angle légèrement trop bas pour un tireur posté dans les arbres. George avança en zigzag, utilisant les racines, les talus, les feuillages comme couverture. Il repéra bientôt une crevasse humide bordé de fougères écrasées, une position parfaite pour un tireur couché.
Il se mit au sol, rampa en silence, leva son Winchester et tira sur la zone sombre. Une silhouette se tordit et s’effondra. C’était le 9e sniper. Quelques heures plus tard, un 10e tireur apparut, mais celui-ci commis une erreur fatale. Il changea de position trop vite. George vit une branche se redresser légèrement, le signe qu’un corps venait de quitter l’appui.
Il tira avant même d’avoir une visée parfaite. La balle fit mouche. Le 10e sniper tomba. Il n’en restait plus qu’un. Le 11e et dernier tireur japonais fut le plus difficile. Il avait choisi un emplacement presque impossible à repérer. Un trou de renard creusé derrière un talu orienté de manière à tirer à travers un étroit couloir naturel dans la végétation.
Un tir parfait, un piège parfait. George passa près de 30 minutes à chercher un signe, une erreur, un détail. Puis il le vit, une pierre déplacée. Petite mais trop propre, trop net. Quelqu’un avait dû la bouger récemment. George se coucha dans la boue, pointa son Winchester dans la direction de la pierre et attendit.
Le monde autour de lui devint silencieux, plus de vent, plus d’oiseaux, juste le rythme lent de sa respiration. Puis un léger mouvement, un brin d’herbe qui s’abaisse, une ombre derrière. Le tireur bougeait son fusil. George tira. Un cri étouffé monta du sol. Puis plus rien. Silence total, c’était terminé. 11 snipers en quatre jours.
Lorsque George revint au camp, ses hommes le regardèrent comme un homme qui avait survécu à quelque chose que même la jungle ne comprenait pas. Son vieux Winchester que tout le monde avait moqué n’était plus un fusil commandé par correspondance. C’était l’arme qui avait sauvé des dizaines de vies. John George ne cherchais la gloire.
Il ne raconta jamais ses exploits avec arrogance. Dans son livre publié après la guerre, il écrivit simplement : “Je n’ai pas tué 11 hommes, j’ai éliminé 11 menaces qui voulaient tuer mes frères d’armes, c’est tout.” Mais pour ceux qui avaient combattu à ses côtés, John George n’était pas seulement un officier, ni seulement un tireur exceptionnel.
Il était l’homme qui voyait ce que personne d’autre ne pouvait voir. L’homme qui avait transformé un simple fusil civil en armes de précision. L’homme que même les snipers japonais redoutaient. Et dans les jungles de Guadal Canal. Cela faisait toute la différence.

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