Jordan Bardella : « Ça fait 40 ans que l’État a démissionné » – Le diagnostic choc d’une France au bord de la « guerre civile »

Jordan Bardella : « Ça fait 40 ans que l’État a démissionné » – Le diagnostic choc d’une France au bord de la « guerre civile »


La confession sidérante : 40 ans de démission de l’État français selon Jordan Bardella

 

Dans un échange sans filtre qui secoue la sphère politique et médiatique, Jordan Bardella, figure montante de l’opposition, a lancé une accusation d’une gravité exceptionnelle qui résonne avec la frustration grandissante d’une partie de la population. Face à Patrick Cohen, l’homme politique n’a pas mâché ses mots, dressant le portrait d’une nation à la dérive, victime d’une faillite institutionnelle qu’il estime avoir débuté il y a quatre décennies. Le constat est sans appel, et le mot lâché est brutal : « Ça fait 40 ans que l’État a démissionné. »

Cette formule percutante, qui renvoie à une longue période d’inaction et de renoncement, n’est pas qu’une simple figure de style politique. Elle est le point de départ d’une analyse sombre et détaillée des conséquences de cet abandon, dont les manifestations les plus violentes se déroulent aujourd’hui sous les yeux impuissants des Français. L’enjeu n’est plus une simple question de sécurité, mais l’intégrité même du pacte républicain, érodé par ce qu’il qualifie d’un processus d’autodestruction mené par l’incapacité gouvernementale.

De la République aux « quartiers » : L’installation d’une « guerre civile »

L’une des déclarations les plus choquantes de Jordan Bardella concerne la nature même des troubles qui agitent certaines zones du territoire. Il ne parle plus de zones de non-droit ou de violences urbaines, mais ose l’expression qui glace le sang : « guerre civile ». Selon lui, cet état de fait est latent et s’est installé progressivement, conséquence directe de la démission étatique prolongée. L’image qu’il brosse de la France de 2025 est celle d’un pays où les symboles de l’autorité sont devenus des cibles, et où les actes les plus banals de la vie communautaire nécessitent désormais un déploiement de force digne d’une zone de conflit.

L’exemple donné est particulièrement édifiant et souligne l’absurdité de la situation actuelle. Un enterrement, un acte fondamental de deuil et de dignité, requiert désormais la mobilisation d’unités d’élite comme le RAID. Cette obligation, qui consiste à « déployer des policiers du raid pour faire des enterrements dans un dans un pays » comme la France, est pour Bardella la preuve irréfutable que la puissance publique a perdu pied et que l’ordre républicain s’est effondré dans d’« innombrables quartiers ». Les Français, explique-t-il, ne parviennent plus à comprendre cette situation, percevant l’intervention de l’État non plus comme une garantie de sécurité quotidienne, mais comme une réaction d’urgence face à un chaos bien installé. C’est ce fossé de compréhension entre la réalité du terrain et la réponse politique qui nourrit l’exaspération et le sentiment d’abandon populaire.

Narcotrafic et séparatisme : L’étrange rôle de l’État français

L’argumentaire de Jordan Bardella prend une dimension encore plus controversée lorsqu’il aborde les racines du narcotrafic et du séparatisme islamiste. Loin de ne voir dans ces phénomènes que des menaces exogènes ou des dérives sociales, il pointe du doigt une responsabilité directe et stupéfiante de l’appareil d’État lui-même. Pour le représentant politique, l’essor de ces fléaux criminels et idéologiques n’aurait « jamais été possible » sans ce qu’il qualifie de « participation active et la bêtise de l’État français » et des gouvernements successifs qui ont exercé le pouvoir.

Il s’agit là d’une accusation radicale : l’État, par sa naïveté, son inaction ou ses mauvaises décisions, aurait non seulement laissé un terreau fertile se développer, mais aurait involontairement facilité l’implantation et la croissance des réseaux de drogue et des cellules séparatistes. Bardella rappelle que, historiquement, la France n’était pas un « terreau fertile pour le narcotrafic », loin des images associées aux années 60 et aux stéréotypes de l’époque. Que ce phénomène ait pu prendre une telle ampleur relève donc d’une forme d’énigme ou, plus grave, d’une négligence criminelle. En pointant du doigt la « bêtise » des gouvernants, il suggère que les politiques menées sur le logement, l’éducation, l’immigration, et la sécurité ont créé par erreur les conditions idéales pour que ces menaces prospèrent à l’ombre de la loi.

Ramener l’autorité et la frontière : Le plan de riposte radical

Face à ce diagnostic alarmant de délitement national, Bardella ne se contente pas de critiquer. Il annonce la couleur des mesures qu’il compte imposer pour inverser la tendance. Le maître-mot est la fermeté, la dureté même. Il faudra, dit-il, prendre des « mesures très dures » pour rétablir les fondamentaux de la République.

Cette riposte s’articule autour de deux piliers essentiels et non négociables : la restauration de l’autorité interne et la reprise du contrôle des frontières. Le premier point vise à envoyer un signal fort dans les quartiers abandonnés, en mettant fin au sentiment d’impunité qui, selon lui, a nourri la violence. Le second pilier s’attaque à la source, en affirmant la souveraineté nationale sur le territoire et en brisant les chaînes de l’immigration incontrôlée.

De plus, l’homme politique insiste sur la nécessité de mener une politique étrangère plus coercitive, en allant « dialoguer avec les pays de départ » de l’immigration. Ce dialogue, il faut le comprendre, ne serait plus une simple coopération, mais une négociation musclée visant à garantir le retour des déboutés du droit d’asile et à décourager les flux migratoires illégaux, condition sine qua non pour retrouver la maîtrise de la situation intérieure.

Frontex : L’urgence d’une politique migratoire de fermeté

L’approche de Jordan Bardella sur la question des frontières se prolonge à l’échelle européenne, avec une critique acerbe du rôle actuel de Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Selon lui, cette force européenne doit être mobilisée de manière beaucoup plus efficace dans la « lutte contre les trafics ».

Mais sa critique la plus forte vise ce qu’il perçoit comme un détournement de mission de Frontex, transformée, à ses yeux, en un simple service d’accueil. Il appelle à « arrêter de faire de cette police de garde frontière une hôtesse d’accueil pour l’immigration ». Cette formule, imagée et brutale, vise à dénoncer une politique migratoire européenne qu’il juge trop laxiste, où la mission première de protection des frontières est subordonnée à des considérations humanitaires qui, si elles sont légitimes, ne doivent pas primer sur la sécurité et la souveraineté des États membres. Pour lui, Frontex doit redevenir un outil de dissuasion et de lutte contre l’immigration illégale, utilisant toutes les forces nécessaires pour stopper les entrées illégales, y compris celles alimentant les réseaux criminels.

Le Deux Poids, Deux Mesures : Une colère française silencieuse

Enfin, Jordan Bardella termine son intervention par un constat amer sur ce qu’il perçoit comme une injustice profonde dans le traitement des affaires de sécurité et de police. Il dénonce un système où l’empathie et la mobilisation publique sont à sens unique. Il s’insurge contre le fait que, lorsqu’un individu issu de certains milieux a des problèmes avec les forces de l’ordre, « tout le monde se rue pour lui rendre hommage », créant un tollé médiatique et social.

Par contraste, l’homme politique oppose le sort des citoyens français ordinaires victimes de l’insécurité ou ayant des problèmes d’ordre public. Pour eux, le silence est la règle : « quand c’est les Français qui ont des problèmes… pas une minute de silence rien du tout ». Ce « deux poids, deux mesures » alimente une colère sourde et silencieuse au sein de la population, qui se sent délaissée et même méprisée par les élites et une partie des médias. Ce sentiment de discrimination morale, où l’indignation est sélective, est, selon Bardella, une composante majeure de la démission de l’État : la démission de son devoir de protection équitable de tous ses citoyens, quelle que soit leur origine ou leur statut social. En conclusion, l’intervention de Jordan Bardella est bien plus qu’une simple prise de position politique : c’est un réquisitoire complet contre l’héritage de quarante ans de gestion du pays, annonçant une ère de confrontation politique frontale et radicale sur les thèmes de l’autorité, de la sécurité et de l’identité nationale.

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