La Guerre des Chiffres : JP. Tanguy Démantèle les Illusions de la Gauche sur l’Immigration et les Frontières

Article: La Guerre des Chiffres : JP. Tanguy Démantèle les Illusions de la Gauche sur l’Immigration et les Frontières
Dans l’arène médiatique où les débats politiques ressemblent souvent à des monologues croisés, une confrontation récente entre Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement National (RN) et “monsieur Économie” du parti, et Léon Desfontaines, porte-parole du Parti Communiste Français (PCF), a fait l’effet d’une déflagration. Le sujet : l’immigration. L’enjeu : la souveraineté, l’économie et l’identité française. Utilisant une approche méthodologique, Tanguy a entrepris de démanteler point par point la doctrine de gauche, brandissant non pas des slogans, mais des chiffres précis, des rapports officiels et, de manière inattendue, les archives oubliées du PCF lui-même.
Le débat a été lancé par une phrase choc de Bruno Retailleau : « L’immigration n’est pas une chance pour la France. » Tandis que Léon Desfontaines tentait d’esquiver la question en affirmant que l’immigration est simplement un « fait, » un « phénomène social » dicté par des facteurs multiples comme les guerres, citant l’accueil justifié des Ukrainiens (environ 140 000 réfugiés depuis février 2022), Tanguy a ramené l’échange à l’impératif de la gestion et du contrôle, reprochant à la gauche son idéalisme déconnecté des réalités économiques et sociales.
Le Mythe Économique : Quand l’Aide au Développement Accélère les Flux
L’une des attaques les plus frontales de Desfontaines concernait le programme économique du RN. Le porte-parole communiste a pointé la volonté du Rassemblement National de supprimer ou de diminuer « de manière considérable » l’aide au développement versée par la France aux pays étrangers, notamment en Afrique sub-saharienne. Selon Desfontaines, la suppression de cette aide, qui a représenté 15,3 milliards d’euros en 2023 (dont 4,7 milliards pour l’Afrique), mènerait inévitablement à une explosion des flux migratoires, décuplant l’immigration vers l’Europe.
Jean-Philippe Tanguy, diplômé de Sciences Po et de l’ESCP Business School, avec un passé de haut fonctionnaire au Ministère de l’Économie, a riposté avec une brutalité intellectuelle, s’appuyant sur un raisonnement souverainiste simple mais percutant. Il a rappelé que si l’aide au développement permettait aux pays de se développer, cela ferait « 50 ans que ça fonctionnerait. » Il a insisté que ces pays sont « libres, » « indépendants, » et qu’en ne reconnaissant pas leur autonomie, on les maintient sous une forme de « domination » qui fait que l’immigration est toujours perçue comme une « voie de secours. »
Ce faisant, Tanguy a non seulement contesté l’efficacité économique de cette politique, mais il a aussi touché à la dignité et à l’autonomie des nations concernées. Il a donné l’exemple du régime algérien, qui « n’a rien à offrir à sa jeunesse que de partir en France, » et ce, tout en l’insultant. Pour le député RN, la solution n’est pas de continuer à financer un tonneau des Danaïdes, mais de restaurer la souveraineté de la France pour prendre ses propres décisions.
Le Piège Social : Assimilation Contre Enclavement Communautaire
Le cœur de la doctrine communiste, portée par Desfontaines, repose sur la défense de l’assimilation, définie par le principe : « à Rome, on fait comme les Romains. » Le PCF souhaite ainsi que les étrangers sur le territoire national puissent « contribuer à l’effort de la nation » et s’intégrer. Pourtant, Tanguy a révélé une profonde incohérence entre cette théorie et les faits de terrain.
Le député RN a cité un rapport de la Cour des comptes de 2020 et des statistiques de l’INSEE, qui révèlent que plus de 60 % des immigrés récents sont concentrés dans des quartiers de politique de la ville. Loin de favoriser l’assimilation, cet « enclavement » géographique renforce les « logiques communautaires » — lieux de culte, commerces spécialisés, écoles confessionnelles — allant directement à l’encontre de l’objectif déclaré d’intégration républicaine.
Allant plus loin, Tanguy a pris l’exemple du département de la Somme pour dénoncer une forme de « submersion » administrative. Il a vérifié et confirmé que la préfecture d’Amiens a drastiquement réduit l’accès au public général depuis 2021. Aujourd’hui, les guichets physiques sont « quasi exclusivement alloués aux procédures pour les étrangers » (titres de séjour, asile, régularisation), reléguant le « Samarien » lambda à la numérisation des services et, de facto, privant le citoyen national d’un service public de proximité. Un rapport de la défenseur des droits de 2023 souligne d’ailleurs que dans plus de 70 % des préfectures, les rendez-vous en ligne sont majoritairement réservés aux étrangers. Cette concentration des ressources est justifiée par les délais légaux stricts imposés par le droit au séjour, créant une disparité de traitement qui alimente le sentiment d’injustice dans les milieux populaires.
Le Dossier Brûlant : L’Hypocrisie Historique du PCF
L’un des moments les plus marquants du débat fut sans conteste l’attaque de Jean-Philippe Tanguy sur l’incohérence historique du Parti Communiste sur la question migratoire. Alors que Desfontaines défendait une approche progressiste de l’accueil, Tanguy a brandi l’arme de l’archive.
Il a exhumé la ligne du Parti Communiste de 1981, citant mot pour mot une déclaration sans équivoque : « La France ne peut accueillir toute la misère du monde. La priorité doit aller à l’emploi des travailleurs français » et rappelant les propos de Georges Marchais, demandant d’« arrêter l’immigration officielle et clandestine. »
Cette révélation a mis en lumière un revirement idéologique majeur de la gauche radicale, soulignant que la « priorité nationale » pour l’emploi et le logement, aujourd’hui un pilier du programme du RN, était hier une position défendue par le PCF, notamment sur fond de chômage massif. Cette contradiction historique a sérieusement affaibli la position morale de Léon Desfontaines, le poussant à se défendre sur une question de nuance entre générations politiques.
L’Illusion de l’Intégration par le Travail : Un Vrai Facteur d’Assimilation ?
Le second pilier de la politique migratoire selon le porte-parole communiste est l’intégration par le travail, permettant à ceux qui travaillent de « devenir français » et d’être naturalisés. Desfontaines a insisté sur le fait que les migrants qui travaillent et « cotisent » sont bien accueillis par les Français, suggérant que le travail est la clé de l’intégration.
Jean-Philippe Tanguy a de nouveau sorti l’artillerie lourde des statistiques pour démolir cet argument. Premièrement, l’INSEE montre que seulement 38 % des immigrés extra-européens arrivés depuis moins de 5 ans occupent un emploi, un chiffre en baisse par rapport à 50 % en 2005. Deuxièmement, l’immigration économique ne représente qu’une infime partie des titres de séjour délivrés : à peine 14,7 % des 340 000 titres en 2024. Ces travailleurs sont majoritairement recrutés pour des « métiers en tension » (bâtiment, restauration, nettoyage) ou, à l’opposé, pour des professions à très haute qualification (moins de 1 % de l’ensemble des titres).
Le député RN a alors posé une question chirurgicale : « Comment travailler comme femme de ménage ou agent de nettoyage, souvent en horaire décalé, sans interactions sociales, avec des consignes données par téléphone permet une assimilation culturelle ? » Il a suggéré que le regroupement de ces personnes dans les mêmes secteurs et les mêmes quartiers mène non pas à l’intégration, mais au repli communautaire.
Pour enfoncer le clou, Tanguy a dénoncé une « alliance malsaine » entre une partie du patronat et la gauche qui, selon lui, se satisfait de l’arrivée de migrants et de clandestins pour jouer à la baisse sur les salaires dans des conditions de travail lamentables. C’est le secret honteux d’un système qui prétend l’accueil humaniste mais qui, en réalité, utilise cette main-d’œuvre pour déréguler le marché du travail national.

Les Trois Mesures Choc pour Rétablir la Souveraineté
Face à ce qu’il perçoit comme un laxisme idéologique, Jean-Philippe Tanguy a formalisé le programme du RN autour de trois mesures concrètes et musclées :
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Rétablissement des Frontières : Mise en place d’un « double contrôle, » non pas avec des barbelés, mais avec un contrôle douanier efficace, à la fois aux frontières extérieures de l’Union européenne et aux frontières nationales françaises, pour reprendre la main sur la circulation des personnes.
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Fin de la « Pompe Aspirante » des Aides Sociales : Réserver en priorité le logement et les emplois aux nationaux, et mettre fin à l’accès inconditionnel aux aides sociales non contributives. Il a rappelé que ces aides coûtent 6,6 milliards d’euros par an, soit 2,8 % du total des prestations sociales françaises, constituant un facteur d’attractivité majeur.
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Priorité Constitutionnelle : La politique migratoire doit redevenir une priorité inscrite dans la Constitution, via le grand référendum proposé par Marine Le Pen et Jordan Bardella, pour reprendre le contrôle sur les directives de l’Union européenne.
Le débat entre Tanguy et Desfontaines a dépassé le cadre de l’échange politique habituel. Il a révélé un clivage profond sur la perception de l’identité nationale et de l’État de droit. D’un côté, une vision progressiste, humaniste, axée sur l’accueil et l’intégration par le travail ; de l’autre, une vision souverainiste, pragmatique et alarmiste, qui exige le contrôle des frontières et dénonce les failles sociales et économiques d’une immigration non régulée. En s’appuyant sur des chiffres précis et des faits historiques incontestables, Jean-Philippe Tanguy a réussi, le temps d’une émission, à démanteler les illusions, forçant la gauche à confronter les dures réalités que ses propres archives avaient jadis reconnues. Le sort de la politique migratoire française se joue désormais sur le terrain des preuves et des actes, bien plus que sur celui des bonnes intentions.