La Madrague, Le Prix Dérisoire d’un Mythe : Brigitte Bardot Révèle le Destin de Son Sanctuaire et le Lieu de Son Repos Éternel

La Madrague, Le Prix Dérisoire d’un Mythe : Brigitte Bardot Révèle le Destin de Son Sanctuaire et le Lieu de Son Repos Éternel


Brigitte Bardot : L’Incroyable Histoire de La Madrague, Un Refuge Payé une Bouchée de Pain

Le Mythe de Saint-Tropez Indissociable de Son Icône

Impossible d’évoquer l’âme de Saint-Tropez sans que le nom de Brigitte Bardot ne jaillisse, tel un phare sur la Riviera. Dès les années 60, l’actrice, alors à l’apogée de sa gloire, a fui le tumulte de la capitale pour trouver refuge sur ce petit port de pêcheurs qu’elle a transformé, par sa seule présence solaire, en légende glamour. La Madrague, sa propriété mythique située sur la route des Canebiers, est devenue le cœur battant de ce nouveau Saint-Tropez, un sanctuaire bohème où se croisaient artistes, musiciens et une faune fidèle, qu’elle soit humaine ou animale.

Aujourd’hui, alors que l’icône française, à 91 ans, traverse une épreuve de santé délicate qui a nécessité une hospitalisation, l’attention se tourne plus que jamais vers ce lieu. La Madrague n’est pas qu’une maison ; c’est un personnage à part entière, le témoin silencieux d’une vie hors norme, et désormais, on le sait, l’ultime demeure de BB. Le village tout entier porte l’empreinte de cette liberté tropézienne qu’elle a incarnée, des ruelles où elle se baladait pieds nus aux plages de Pampelonne, marquant l’histoire du luxe français pour toujours. Mais l’histoire de cette acquisition, réalisée en 1958, recèle un secret financier qui paraît aujourd’hui totalement irréel.

Le Prix Historique d’une Maison les Pieds dans l’Eau

En 1958, Brigitte Bardot n’est pas encore la légende qu’elle deviendra, mais elle est déjà une star. Alors qu’elle est en plein tournage en Espagne pour La femme et le pantin, ses parents se chargent de dénicher le lieu idéal pour réaliser son rêve : une maison « les pieds dans l’eau ». C’est ainsi qu’ils découvrent La Madrague, une ancienne maison de pêcheur offrant un accès direct à la mer, une exclusivité qui correspond en tout point aux attentes de l’actrice.

Devant l’insistance de sa mère, Anne-Marie Mucel, qui pressent le potentiel exceptionnel de l’affaire, Brigitte Bardot fait le voyage de Séville jusqu’à Saint-Tropez. Le coup de cœur est immédiat et, sans tarder, elle scelle l’achat. Le montant de cette acquisition, qui ferait aujourd’hui bondir n’importe quel agent immobilier, est presque dérisoire : Brigitte Bardot a acheté La Madrague pour 24 millions d’anciens francs, ce qui, après conversion et actualisation, représente l’équivalent de seulement 54 867,91 euros.

Cette somme insignifiante, comparée aux prix actuels du marché immobilier tropézien – où le mètre carré avoisine les 15 000 euros selon Se Loger – souligne à quel point l’actrice a su saisir une opportunité historique. La Madrague n’est pas seulement un coup de cœur sentimental, c’est aussi un investissement incroyablement judicieux, transformant cette propriété en un bien inestimable, tant sur le plan émotionnel que financier.

Un Don Radical à la Fondation : Usufruitière de Son Propre Refuge

À vendre, l'ancienne bastide de Brigitte Bardot sur la Côte d'Azur | AD  Magazine

Après avoir mis fin à sa carrière cinématographique en 1973, Brigitte Bardot s’est entièrement consacrée à sa nouvelle passion, ou plutôt à son combat : la cause animale. La Madrague, son refuge, a alors pris une nouvelle dimension. Bien plus qu’une simple résidence, c’est devenu un havre pour ses nombreux compagnons à quatre pattes.

Poussée par sa détermination à assurer la pérennité de son œuvre, Brigitte Bardot a pris une décision radicale en 1991 : elle a fait don de La Madrague à la Fondation Brigitte-Bardot pour en augmenter le capital. Juridiquement, l’actrice est désormais l’usufruitière de sa propre maison, ce qui lui confère le droit d’en « jouir » sa vie durant, tandis que la fondation en est la propriétaire légale. Cette démarche, reconnue d’utilité publique par le Conseil d’État en 1992, garantit que la propriété continuera de servir la cause animale au-delà de sa propre existence. C’est l’ultime preuve que l’amour qu’elle porte à ses animaux et à leur cause dépasse toutes les considérations matérielles.

Le Dernier Souhait : Un Musée à Sa Ressemblance et Un Lieu de Repos Unique

Le destin de La Madrague après la mort de Brigitte Bardot est tout aussi extraordinaire. Dans son livre Larmes de combat paru en 2018, l’icône a révélé ses dernières volontés, déjà entérinées et formalisées : sa propriété sera transformée en musée.

Toutefois, ce ne sera pas un musée de l’idolâtrie classique, mais un lieu qui lui ressemblera profondément : « Un musée non pas à la gloire de Brigitte Bardot, mais un musée qui me ressemblerait, qui reviendrait sur ma vie humaine et mon rêve animal. » Elle a insisté pour que tout soit laissé intact : les meubles, les objets, les « babioles » resteront à leur place. L’intérieur et sa façon de vivre s’offriront aux yeux du public, mais cette fois, l’idolâtrie sera enfin « justifiée », car elle servira la bonne cause, celle de la Fondation.

Plus émouvant encore, Brigitte Bardot a choisi La Madrague comme lieu de son repos éternel. À l’instar des animaux qu’elle a aimés et qui reposent déjà dans les terres de la propriété, elle sera inhumée dans un endroit précis, accepté par les autorités et loin des regards indiscrets, mais « près des tombes de mon petit cimetière animal ». Ce choix fort est aussi une marque de provocation. L’actrice a tranché en faveur de son refuge plutôt que du cimetière marin de Saint-Tropez, où repose sa famille, expliquant crûment qu’elle préférait reposer là où « une foule de conn*rds risquerait d’abîmer la tombe de mes parents ». Une dernière affirmation de sa nature sauvage et farouche : même pour l’éternité, Brigitte Bardot choisit la paix et l’authenticité de son sanctuaire.

Related Posts

Our Privacy policy

https://cgnewslite.com - © 2025 News