La Riposte Implacable : Un Policier de la BAC Pulvérise les Accusations de Jean-Luc Mélenchon et Révèle l’Urgence de la Sécurité Quotidienne

Article: La Riposte Implacable : Un Policier de la BAC Pulvérise les Accusations de Jean-Luc Mélenchon et Révèle l’Urgence de la Sécurité Quotidienne
Dans le paysage politique français souvent polarisé, le débat sur la police nationale et ses méthodes s’embrase régulièrement. Récemment, l’affrontement verbal entre un fonctionnaire de police de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) et le leader politique Jean-Luc Mélenchon a atteint un niveau d’intensité rarement égalé, exposant non seulement deux visions du monde diamétralement opposées mais surtout la réalité brutale du travail de terrain face aux mots politiques.
Au cœur de cette confrontation télévisée : la proposition de dissolution des BAC, la dénonciation de prétendues violences policières et la question des priorités de l’ordre public. Le policier, fort de 20 ans d’expérience sur la voie publique et de cinq ans au sein de la BAC, n’a pas seulement réfuté les arguments de son adversaire ; il a livré un témoignage poignant et des données chiffrées qui remettent en question la pertinence et l’irresponsabilité d’une certaine rhétorique anti-police.
La BAC : Bien plus qu’une caricature, un service d’urgence vitale
La première attaque ciblée par Jean-Luc Mélenchon concernait la dissolution de ces brigades, une mesure qui, selon l’officier, démontre une méconnaissance profonde de leur rôle. Loin de la caricature d’une force d’oppression, la BAC agit souvent comme la seule unité disponible la nuit pour les urgences. “Moi, je suis en BAC depuis 5 ans et ça fait 20 ans que j’exerce sur la voie publique. Je suis pas caché dans un bureau, je suis sur la voie publique,” assène l’agent.
Son témoignage personnel est d’une force redoutable : ses deux dernières interventions en tant que « bacqueux » ont consisté à se porter au secours de deux femmes qui se faisaient battre par leur mari à 3h du matin. Il insiste : c’est cela la BAC. C’est le primo-intervenant pour assister le jeune racketté au lycée, ou pour défendre la femme agressée la nuit. Il reproche à l’homme politique de faire des « caricatures et des amalgames » similaires à ceux qu’il dénonce par ailleurs, créant de la haine contre les fonctionnaires.
Cette fonction de première ligne est d’autant plus cruciale que la police secours, bien que gérant plus de 12 millions d’appels en 2023, est souvent engagée ailleurs. Sur une circonscription de 60 000 habitants la nuit, l’officier rappelle qu’il ne reste souvent que deux véhicules : la police secours et la BAC. Retirer la BAC, c’est laisser un vide béant dans la chaîne de l’urgence, mettant en danger les victimes.
Les chiffres implacables de l’action de terrain
Pour illustrer son propos, le policier a livré des chiffres consolidés qui dessinent un portrait précis de l’action de la BAC en France. En 2023, les Brigades Anti-Criminalité ont effectué environ 620 000 interventions. Une majorité écrasante, près de 58 %, concernait des troubles à l’ordre public (rassemblements non déclarés, nuisances, violences urbaines). Environ 21 % étaient liées à des infractions en flagrant délit, comme les vols à la roulotte, les agressions physiques ou le trafic de stupéfiants.
Ces chiffres mettent en lumière l’ancrage de la BAC dans la délinquance du quotidien, celle qui inquiète le plus les Français. Le sentiment d’insécurité, comme l’a rappelé l’agent, ne vient pas des braquages de banque ou des homicides, mais du « gamin qui va se faire racketter » ou de « la nana qui va se faire harceler sexuellement dans le métro. » C’est là que les « bacqueux » interviennent en premier, non seulement pour interpeller, mais aussi pour « rassurer la victime » et lui expliquer la procédure pénale.
L’urgence de l’intervention est également validée par l’augmentation constante de la délinquance signalée. En 2024, les forces de l’ordre ont constaté environ 4 millions de faits, dont 450 000 atteintes volontaires à l’intégrité physique. Le phénomène le plus préoccupant est la forte augmentation des violences intrafamiliales, représentant désormais plus de 260 000 faits, soit une hausse de +13 % par rapport à 2023. Ces statistiques confirment la nécessité d’unités réactives, capables d’intervenir immédiatement face à des situations de crise personnelle.
Le choc des visions : Ordre républicain contre police “violente”
Face aux données de l’intervention de terrain, Jean-Luc Mélenchon a campé sur sa position, accusant la police d’être « violente », d’avoir « éborgné 32 personnes sans qu’il y ait un seul coupable » et d’avoir « tué une femme… à Marseille. » Pour lui, l’action de la police est un « échec total » face à la montée de la criminalité.
Le leader politique a également ciblé l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), surnommée la « police des polices », la qualifiant de « corporation qui s’autocontrôle » puisque composée de policiers. Il est vrai que si l’IGPN a reçu 3 287 signalements en 2023, dont 1 733 pour des faits présumés de violence, les condamnations pénales pour violence volontaire dans l’exercice des fonctions restent faibles, estimées entre 5 et 10 par an. Pour Mélenchon, ce bilan est la preuve que « Personne n’est jamais puni. »
Le policier de la BAC, quant à lui, a fustigé cette rhétorique, la qualifiant de « politique politicienne pure et dure » visant à « racoler les personnes anti-police. » Il a rappelé que 73 % de la population soutient sa police et que des slogans comme « la police assassine » ne font que « créer de la haine » sans aucun intérêt public.
Le dilemme des priorités : De la BAC à la police judiciaire
Un point de friction majeur concerne l’allocation des effectifs. Jean-Luc Mélenchon souligne qu’il existe 7 000 “bacqueux” contre seulement 5 000 policiers dans la police judiciaire (PJ). Il estime que la priorité devrait être donnée à la lutte contre les fléaux majeurs et organisés : le trafic des êtres humains, le trafic de drogue et la circulation de 6 millions d’armes.
Les chiffres du proxénétisme et du trafic humain donnent raison à l’urgence soulevée : l’activité illégale représente près de 3 milliards d’euros en France en 2024. Sur les 30 000 à 40 000 personnes impliquées dans la prostitution, 85 % seraient des femmes étrangères, et près de 60 % des victimes d’un réseau. Bien qu’environ 1 220 procédures aient été engagées en 2023, le contraste est saisissant entre la gravité des crimes et les moyens.

Cependant, l’officier a rappelé que la BAC n’est pas censée remplacer la PJ, mais assurer l’intervention immédiate. Les deux forces sont complémentaires, et l’idée de sacrifier l’une pour l’autre, tout en menaçant les fonctionnaires, est pour lui une erreur stratégique et républicaine.
L’affrontement personnel et le serment républicain
Le débat a atteint son point de non-retour lorsque Jean-Luc Mélenchon a lancé une attaque personnelle contre le policier, le défiant de raconter une histoire ancienne où il aurait blessé un jeune de 16 ans avec un ciseau.
L’agent a répondu sans esquive, expliquant qu’il avait désarmé un jeune en possession d’un ciseau lors d’une altercation. Le jeune a été blessé à la suite d’une lutte et d’une prise par le cou, nécessitant quelques points de suture. Cependant, il a précisé n’avoir fait l’objet d’aucune plainte, avoir immédiatement appelé le procureur et le père du jeune, et que l’affaire a été classée sans suite, constituant une « non-affaire » qui expose la « bassesse du débat. »
L’échange s’est conclu sur une note républicaine amère. Mélenchon a réitéré sa menace : si élu, les policiers qui se sont « couverts d’opprobres » ou ont « ridiculisé la police par des comportements personnels racistes ou autres seront expulsés. » Ce à quoi l’agent a rétorqué : « La police est aux ordres de la nation. Aux ordres. C’est pas elle qu’en donne. » Le policier s’est finalement présenté comme un fonctionnaire qui « obéit » car il est « républicain, » opposant son service à l’État de droit à ce qu’il perçoit comme une démagogie dangereuse.
En définitive, cet échange a mis en lumière l’écart abyssal entre la doctrine politique, souvent axée sur des figures de style et des promesses radicales, et la réalité quotidienne des fonctionnaires de police, dont le travail est d’intervenir au péril de leur vie, et parfois au prix de leur réputation, pour répondre à l’urgence et à la violence ordinaire. Le danger d’une telle polarisation réside dans la menace de dissolution d’unités essentielles qui, comme l’a prouvé l’officier, constituent le dernier rempart face aux drames humains les plus intimes.