Les Allemands N’ont Jamais Compris Pourquoi Leurs Panthers Explosaient à 1000 Mètres

En 13 septembre 1944 à l’est de Dompè, l’aubert Felvebel Heinrich Crow observe à travers l’optique de son pintre, les mains tremblantes, sur les commandes de la tourelle. Devant lui, à travers la brume matinale des Vauges, trois de ses camarades brûlent. Trois panthers, des chars invincibles, des forteresses d’acier censé dominer n’importe quel champ de bataille.


Ils fument maintenant comme des torches dans le paysage valallonné, leurs équipages morts ou agonisants à l’intérieur. Ce qui terrifique Crose, ce n’est pas simplement la destruction, c’est la distance. Les impacts sont venus de plus de 1000 m, peut-être 1200. À cette portée, les chairman américains ne peuvent rien contre un panthère.
Leur canon de soix-ze mètres rebondit sur le blindage frontal comme des cailloux. Crose le sait, tout le monde le sait. C’est pour ça qu’on leur a donné des penteurs pour être invincible. Mais quelque chose là-bas, dans les collines boisées au sud, tuent ses camarades avec une précision qui défie toute logique.
Le premier panthère avait explosé il y a 10 minutes. Crose avait vu le flash du canon ennemi, un éclair bref dans les arbres. Puis l’impact pas sur le blindage frontal, mais juste en dessous de la tourelle, là où la coque se joint. Un coup parfait. Le char avait brûlé immédiatement. Le deuxième avait essayé de manœuvrer, de présenter son blindage frontal incliné.
Trois coups en succession rapide. Le premier avait touché le sol devant lui. Le deuxième avait frappé le glacis sans pénétrer. Le troisième avait trouvé le côté de la tourelle pendant que le char pivotait. Pénétration, explosion. Le troisième panter avait tenté de riposter, tirant à l’aveugle vers la position ennemie. Deux coups de réponse.
Le premier avait touché la chenille, le second, pendant que le char immobilisé essayait désespérément de faire pivoter sa tourelle, avait pénétré le blindage latéral. Trois hommes morts en quelques secondes. Maintenant, Crose attend son tour. Son conducteur, Franz, un gamin de 19 ans de Stuttgart, respire trop vite dans l’intercom.
Le chargeur auto ne dit rien. Il n’y a rien à dire. Ils sont apportés. Ils ne peuvent pas voir l’ennemi. Et quand ils le verront, il sera probablement trop tard. Ce que Crose ne peut pas savoir, ce qu’aucun équipage allemand de la 112e brigade Panzer ne comprendra jamais, c’est que les hommes qui les tuent ne sont pas des tanquistes ordinaires.
Ce ne sont même pas vraiment des soldiers terrestres. Ce sont des marins. Six kilomètres au sud, le maître canonnier Jean Deschamps observe la même scène à travers l’optique de son M10, mais il la voit différemment. Il ne voit pas des chars ennemis, il voit des cibles mobiles à 1100 m, se déplaçant à environ 8 km par heure sur un azimut de 45°gr.
Il voit le vent du nord-ouest à 15 km par. Il voit la légère pente descendante qui ajoutera environ deux mètres de chute supplémentaire à son ob. Il voit tout cela instantanément, automatiquement parce que pendant six ans, il a calculé des tirs d’artillerie navale depuis le pont du croiseur Dugay Trouin.
À côté de lui, son chargeur, le quartier maître Lucien Morau, attend avec un obut de 76 mm près. Derrière eux, dans l’espace exigu du M10, le reste de l’équipage maintient un silence professionnel que seuls des marins peuvent comprendre. Pas de panique, pas de précipitation, juste le rythme méthodique d’un équipage de canon naval en action.
Cible 4 dit Deschamp calmement. Panther 1100 m. Mouvement latéral gauche à droite. Vitesse 8. Son servant, le matelot Gaston Renard note mentalement les chiffres. Il a passé ans sur le cuircier Richelieu calculant les corrections de tir pour des canons de 320 mè tirant à 20 km. Un char à 1000 m, c’est une plaisanterie.
Des champs ajustent son viseur avec la précision d’un horloger. Pas de précipitation. Sur un navire, vous avez peut-être 30 secondes entre le moment où vous identifiez une cible et le moment où elle disparaît derrière l’horizon ou change de cape. Vous apprenez à calculer vite. Vous apprenez à tirer juste du premier coup parce que le second coup la cible aura bougé.
Vous apprenez que la mer ne pardonne pas les erreurs, les chars non plus. Feu ! Dit deschamps. Le M10 recule sous le choc. L’OBU part à 79 mètres par seconde. Deschamp ne le suit pas du regard. Il observe déjà l’impact chronométrant mentalement. 2 secondes. L’obu frappe le sol 3 m devant le panthère. Un coup court. Parfait.
C’est exactement ce qu’il voulait. Un coup de réglage. Plus de dit-il. Morau charge déjà le second. Sur le panthère de Crose, le conducteur Franz hurle. Lobus a explosé juste devant eux, projetant de la terre contre le blindage frontal. Crose fait pivoter la tourelle frénétiquement, cherchant la source du tir.
Il voit de la fumée dans les arbres, mais pas de cible clair. 800 m000 ? Impossible à dire. Recule ! Cril à Franz. Recule maintenant. Franz enclenche la marche arrière. Le panther de 45 tonnes commence à reculer lentement, trop lentement. Les Panthers sont des bêtes magnifique en avançant avec leur canon long de 60 Ximandomi et leur blindage inclinés.
En marche arrière, ils sont maladroits, lents, vulnérables. Des champs observent le panter comment sa manœuvre. Il sourit légèrement sur un navire. Quand une cible change de cape, vous ne paniquez pas. Vous recalculez. Vitesse réduite, mouvement maintenant en arrière. Angle changeant. Il ajuste son viseur d’un demi-degré.
Feu le second au bupart. Cette fois, il frappe le glacier frontal du panthère juste à gauche du canon. L’acier allemand tient. L’OBU ricoche vers le ciel avec une gerbe d’étincelle, mais ce n’était pas un coup raté, c’était le second coup de réglage. Deschant sait maintenant exactement où son canon tire. Il connaît la dérive, il connaît la chute, il connaît son arme comme un violoniste connaît son instrument.
Le Peter continue de reculer, sa tourelle pivotant toujours, cherchant désespérément. Crose voit maintenant le M10. sa silhouette distinctive avec sa tourelle ouverte, sa coque basse, un chasseur de chars américains. Mais ils sont censés être vulnérables. Blindage léger, pas de toit sur la tourelle, faciles à détruire.
Pourquoi celui-ci tire-t-il comme un canon antiaérien de la Crix marine ? Cross crit l’ordre de tir. Son canonnier Werner, un vétéran de Coursk, vise rapidement. Trop rapidement. Il tire. Lobus part haut passant 3 m au-dessus du M10. Werner jure, commence à recharger. Ils n’auront pas le temps. Deschamps observent le peinte présenté maintenant son flanc pendant sa manœuvre de recul.
L’erreur fatale. Sur un navire, vous apprenez que l’ennemi fait toujours une erreur. Il change de cap au mauvais moment. Il expose son flanc pour éviter un torpilleur. Il manœuvre quand il devrait rester stable. Vous apprenez à attendre cette erreur, à la reconnaître instantanément, à l’exploiter sans pitié.
Flanc exposé, dit Deschamp Feu ! Le troisème obus traverse les 1000 m en moins de 2 secondes. Il frappe le blindage latéral du panthère juste en dessous de la tourelle, là où 40 mm d’acier protègent les réservoirs de carburant. L’OBU de 67 bicepm perce comme un couteau dans du beurre. À l’intérieur, l’énergie cinétique se transforme en un jet de métal fondu et de fragments qui traversent le compartiment de combat.


Crose ne sent rien. L’explosion le tue instantanément, ainsi que Werner et auto. Franz, dans le compartiment conducteur survit assez longtemps pour sentir la chaleur, pour comprendre que le char brûle, pour essayer d’ouvrir sa trappe. Il ne réussira pas. Le 4rième penteur de la matinée brûle. Trois coups, réglage, correction, mise à mort.
La signature d’un canonnier naval. Deschamps abaissent déjà son optique cherchant la cible suivante. Morau charge un nouvel au ob. Renard note mentalement l’engagement. Cible détruite. Trois coups. Temps écoulé 42 secondes. Sur le du trouin ils auraient pu tirer six salves dans ce temps. Mais les chars ne rechargent pas aussi vite que l’artillerie navale.
C’est la seule chose qui manque à des champs. La cadence de tir. Ce que personne dans l’étatmajor allemand ne comprendra. Ce que les survivants de la 112e brigade Panzer ne pourront jamais expliquer dans leur rapport. C’est que les Français ne combattent pas comme des tanquistes, ils combattent comme des marins et il y a une différence fondamentale.
Un tanquiste pense en terme de duel. Char contre char. Vous voyez l’ennemi, vous tirez, vous espérez toucher en premier. C’est direct, c’est instinctif, c’est personnel. Un canonnier naval pense en terme de géométrie. Distance, vitesse, angle, vent, température, pression barométrique.
Un ob de marine peut voler pendant 30 secondes avant de toucher sa cible. Pendant ces 30 secondes, la cible bouge, le navire bouge, le vent change, les vagues montent et descendent. Vous n’espérez pas toucher. Vous calculez mathématiquement où l’OBU et la cible vont se rencontrer dans l’espace et le temps.
Et vous tirez là le régiment blindé de fusiliers marins. La formation à laquelle appartient Deschamp est unique dans toute l’armée française. Quand le général Leclerc a formé sa deuxième division blindée à partir des forces françaises libres en Afrique du Nord, il avait un problème. Il avait des chars, il avait des chasseurs de char M10 américains.
Mais il manquait d’équipage entraîné. La marine française où ce qu’il en restait après Mercel Kebir et les sabordages de Toulon avait des milliers de marins sans navire, des artilleurs de croiseurs, des servants de canon de cuirassé, des hommes qui avaient un passé des années à maîtriser l’art le plus complexe de la guerre moderne, tiré sur des cibles mobiles depuis une plateforme mobile à des distances où l’œil humain ne peut même pas voir l’impact.
Quelqu’un dans l’étatmajor de Leclerc a eu une idée brillante. Pourquoi ne pas mettre ces marins dans des chars ? L’idée semblait folle. Les marins ne connaissaient rien au véhicules terrestres. Ils ne comprenaient pas les tactiques de char. Il n’avaiit jamais combattu sur terre. Mais il savait tirer. Mon dieu ! Il savait tirer.
Le lieutenant de vaisseau pierre Gribius, commandant de la troisième compagnie du RBFM observe la bataille se déroulée depuis son propre M10. Il a 32 ans. Il a servi sur le croiseur Émile Bertin pendant la campagne de Norvège. Il a survécu au bombardement britannique de MS, Elkebir. Il a traversé l’Atlantique pour rejoindre de Gaulle et maintenant il commande une compagnie de chasseurs de char qui détruit méthodiquement une brigade Panzer allemande.
Devant lui, sur un front de 3 km, ses 15 M10 sont positionnés avec une précision qui ferait pleurer un amiral, pas aligné comme des chars, disposés comme des navires dans une ligne de bataille, espacés, couvrant les angles de tir les uns des autres. Chaque équipage connaît exactement sa zone de responsabilité. Chaque canonnier a précalculé les distances vers les points clés du terrain.
Quand un panteur entre dans leur zone, il entre dans un champ de tir pré-enregistré. Les marins ne visent pas, ils tirent sur des coordonnées. C’est la différence entre chasser et tendre un piège. Gribus observe un autre panter brûlé touché par le M10 du maître des champs. Trois coups encore, toujours trois coups.
Ces hommes ont développé une routine. Le premier coup est toujours court ou long pour établir la distance exacte. Le second coup teste la dérive latérale. entend trème coup tu c’est la méthode de bracketing qu’ils ont apprise sur les navires. Encadrer la cible puis la détruire les Allemands essaient de riposter mais ils combattent un ennemi qu’ils ne comprennent pas.
Ils voent des M10 des chasseurs de chars américains avec un blindage léger et une tourelle ouverte. Il pense pouvoir les détruire facilement, mais chaque fois qu’un painter essaie d’avancer pour engager à courte portée où son canon de soc armé long et son blindage supérieur devraient dominer, il se fait détruire à longue distance.
Les Allemands ne peuvent pas comprendre. Les M10 ne devraient pas pouvoir pénétrer des Panthers à 1000 m. C’est mathématiquement improbable, sauf que les marins français ne tirent pas sur du blindage frontal à 1000 mètres. Ils attendent, ils observent, ils laissent le penteur manœuvrer. Et au moment précis où il expose son flanc, où il pivote, où il recule, il tire.
Pas sur le blindage le plus épais, sur le point faible, toujours le point faible. Sur un navire, vous n’essayez pas de couler un cuirassé en tirant sur sa ceinture blindée. Vous visez les superstructures, les tourelles, la ligne de flottaison. Les marins comprennent que l’armure n’est jamais uniforme. Il y a toujours un point faible.
Il faut juste attendre qu’il se présente. À midi, la 112e brigade Panzer a perdu 23 panthers. 23. Les survivants se replitent en désordre vers l’est. leurs commandants hurlant dans les radios des rapports confus sur des canons antichar français d’une précision impossible et des positions ennemies qui tirent à des distances où nos panters ne peuvent pas reposter efficacement.
Les rapports allemands de la bataille de Domper seront étudiés pendant des semaines dans les États-majors de la Vermart. Les analystes examineront les épaves. Ils mesureront les angles de pénétration. Ils calculeront les distances probables et ils ne comprend jamais. Les M10 américains ne sont pas censé être si précis.
Les équipages de char ne sont pas censés tirer avec une telle efficacité méthodique. Quelque chose ne colle pas. Un rapport d’intelligence allemand daté du septembre4 note les pertes de painters à domper suggère l’utilisation possible par l’ennemi de nouveaux canons antichar à haute vélocité probablement de conception britannique ou américaine.
Les distances d’engagement et les taux de pénétration ne correspondent pas aux capacités connues des chasseurs de char M10 standard. Il ne se trompent pas complètement. Les Français utilisent bien quelque chose que les Allemands n’ont jamais vu. Mais ce n’est pas un nouveau canon, c’est une nouvelle façon de penser.
Le soir du 13 septembre, Deschamps et son équipage nettoient leur M10. Le canon est chaud. L’intérieur de la tourelle sent la poudre brûlée et l’huile. Morau compte les douilles vides. 24. H cibles engagées. H pounders détruits ou immobilisés. Trois coups par cible en moyenne sur le duget trouin.
Avec un équipage de canon bien entraîné, ils auraient à me considérer ça comme médiocre. Mais pour un char, c’est apparemment miraculeux. Renard rit en nettoyant l’optique. Tu te souviens de Casablanca ? Dit-il. Quand ils nous ont dit qu’on allait devenir des tanquistes, j’ai cru qu’il plaisantait. Des champs souris.
Il se souvient août 1943, le camp d’entraînement près de Temara. Des centaines de marins français debout dans la chaleur marocaine regardant leur nouveaux navire. des M10 américains bas, anguleux avec leurs tourelles ouvertes et leurs canons de bimés. Rien à voir avec les élégantes tourelles des croiseurs, rien à voir avec les ponts spacieux des cuirassés.
L’instructeur américain, un capitaine de Caroline du Nord qui mâchait du tabac et ne parlait pas un mot de français, avait essayé de leur enseigner les tactiques de char avancer, tirer, reculer, chercher la couverture, engagé à courte portée, les bases du combat de blindé. Les marins avaient écoutés poliment.
Puis ils avaient maintenant commencé à poser des questions qui avaient dérouté l’instructeur. Quelle est la vitesse initiale exacte de l’OBU ? Comment calculons-nous la dérive du vent latéral ? Pouvons-nous obtenir des tables de tir plus précises ? Y a-t-il un moyen de mesurer la température du canon entre les tirs ? L’instructeur avait regardé son interprète avec confusion.
Ce sont des tanquistes ou des scientifiques ? Ce sont des marins avait répondu l’interprète. Il pense différemment. L’entraînement avait été étrange. Les Américains essayaient d’enseigner l’instinct. Les Français voulaient des mathématiques. Les Américains parlèrent de sentir la distance. Les Français voulaient des télémètres précis.
Les Américains disaient de tirer rapidement. Les Français voulaient tirer juste. Finalement, les instructeurs avaient abandonné et laissé les marins développer leur propres méthodes. Et les marins avaient fait ce qu’ils savaient faire. Ils avaient transformé leur M10 en canon naval mobile. Chaque équipage avait développé ses propres table de tir, notant méticuleusement la performance de leur canon spécifique à différentes distances, températures et conditions.
Ils avaient créé des systèmes de communication basés sur les procédures navales avec des codes standardisés pour les types de cibles, les distances et les angles. Ils avaient pratiqué le bracketing jusqu’à ce que ça devienne une seconde nature et surtout ils avaient apporté avec eux la mentalité navale, la patience, la discipline, la compréhension que sur mer la précision compte plus que la vitesse.
Qu’un coup bien placé vaut mieux que 10 coups rapides, que la guerre est une science autant qu’un art. Le lieutenant de vaisseau Gribius fait son rapport ce soir-là au commandant du RBFM, le capitaine de Frégat Magar. Tet àwerg. Chiffres sont impressionnants, 40 véhicules allemands détruits ou capturés, 26 panthers, 14 panzer 4, trois canons d’assaut, les pertes françaises de M10 endommagés, aucun détruit, quatre hommes blessés, zéro tués.
Magiar qui a commandé le destroyir le terrible avant de rejoindre les forces françaises libres hoch la tête lentement. Les Allemands vont étudier cette bataille, dit-il. Ils vont essayer de comprendre comment nous avons fait. Et s’ils comprennent, demande Gribus. Magar sourit. Ils ne comprend pas parce qu’ils chercheront un secret technique, un nouveau canon, une nouvelle munition.
Ils ne réaliseront jamais que le secret c’est dans la tête de nos hommes. On ne peut pas capturer ça dans une épave de char. On ne peut pas le mesurer avec un télémètre. Nos marins pensent en trois dimensions. En temps, en probabilité, ils ont passé des années à tirer sur des cibles qui bougent à 20 nœuds à 20 km.
Un panthère à 1000 m, c’est une cible stationnaire pour eux. Cette nuit-là, dans les positions allemandes à quinze kilomètres à l’est, les survivants de la 112e brigade Panzer essaient de comprendre ce qui s’est passé. L’optman Diter Scholz, commandant d’une compagnie qui a perdu sepant 3 heures, écrit son rapport à la lueur d’une lampe tempête.
Ses mains tremblèent encore. “L’ennemi a démontré une précision de tir inhabituelle à longue portée”, écrit-il. Nos panters ont été systématiquement détruits à des distances supérieures à 1000 mètres, souvent par des séquences de tir de trois coups qui suggèrent une méthode de réglage sophistiquée. Les chasseurs de char ennemis semblaient anticiper nos manœuvres et attendaient que nos véhicules exposent leur flanc avant de tirer.
Je recommande une investigation sur les capacités réelles M10 américains car leur performance observée dépasse largement les estimations de notre intelligence. Le rapport remontera la chaîne de commandement. Il sera lu par des officiers d’état-major. Il sera classé avec des dizaines d’autres rapports similaires de tout le front occidental et il ne mènera nulle part parce que les Allemands cherchent une explication technique à un problème qui est fondamentalement humain.
Ils ne réalisent pas qu’il ne combattent pas des tanquistes français. Ils combattent la marine française et la différence et tout. Les semaines suivantes, alors que la deuxième division blindée avance vers l’Alsace et finalement vers l’Allemagne, le RBFM continuera à détruire des chars allemands avec une efficacité qui déconcerte l’ennemi.
À chaque engagement, le même schéma se répète. Les Allemands voi Dan Hazard et Mis. Ils pensent avoir l’avantage. Ils avancent et ils meurent à des distances où ils pensaient être en sécurité. Le 23 novembre 1944, près de Strasbourg, un pain de terre de la 106 brigade Panzer sera détruit à 1300 m par un M10 du RBFM.
L’équipage allemand survivant, interrogé plus tard, insistera que c’était impossible. “Le M10 ne peut pas pénétrer un panthère à cette distance”, dira l’obernant. “C’est physiquement impossible.” L’officier français qui l’interroge, lui-même un ancien marin, sourira. Vous avez raison dira-t-il.
Un M10 ne peut pas, mais un canon naval de 70 m manié par un équipage qui a passé 6 ans à attirer sur des destroyeurs à 15 km. Ça ça peut l’allemand ne comprendra pas comment le pourrait-il. Il pensent en terme de char. Les Français pensent en terme d’océan dans les archives allemandes de la Seconde Guerre mondiale conservé aujourd’hui dans divers dépôts en Allemagne et aux États-Unis.
Il existe des dizaines de rapports de la fin 1944 mentionnant des pertes anormalement élevé de Panthers contre des M10 français et des tactiques de tir françaises inhabituellement efficaces. Aucun de ces rapports n’identifie correctement la cause. Aucun ne mentionne que les équipages sont des marins.
Aucun ne comprend que les Français ne combattent pas une guerre terrestre. Ils combattent une guerre navale qui se trouve juste se dérouler sur terre. Le secret du RBFM n’était pas un secret technique, c’était un secret mental, une façon de voir le champ de bataille non pas comme un terrain avec des obstacles et des couverts, mais comme un espace mathématique avec des vecteurs et des trajectoires.
une façon de voir l’ennemi non pas comme un adversaire à combattre, mais comme une cible à calculer, une façon de tirer non pas avec espoir mais avec certitude. Deschamps qui survivra à la guerre et retournera dans la marine française servira plus tard sur le porte-avion Aromange pendant la guerre d’Indochine.
En 1954, un jeune officier lui demandera comment il a pu détruire tant de Panthers à don père. Deschamps réfléchira un moment puis dira un panthère à mille mètres se déplace à peu près à la même vitesse angulaire qu’un destroyeur à 10 km. Si vous pouvez toucher l’un, vous pouvez toucher l’autre.
C’est juste une question d’échelle. C’est la réponse d’un marin mathématique précise dépourvu d’émotion. Et c’est exactement cette mentalité qui a fait du RBFM l’une des unités anti les plus efficaces de la guerre. Les Allemands ont cherché un super canon. Ils ont cherché une nouvelle technologie. Ils ont cherché une arme secrète.
Ils n’ont jamais réalisé que l’arme secrète était dans la tête des hommes qui tiraient. Des hommes qui avaient passé des années à maîtriser l’art le plus difficile de la guerre moderne. Tirez juste depuis une plateforme instable sur une cible mobile à une distance où vous ne pouvez même pas voir si vous avez touché. Ces hommes ne portaient plus l’uniforme bleu marine, ils portaient des combinaisons de tanquistes.
Il ne naviguaient plus sur l’océan. Il roulaient sur des routes boueuses de France. Mais dans leur tête, dans leur façon de calculer, dans leur méthode de tir, ils étaient toujours des marins. Et c’est pour ça que les Panthers continuaient d’exploser à 1000 m. Parce que pour un canonnier naval, 1000 mètres, ce n’est pas une longue portée.
C’est pratiquement à bout portant. Les Allemands ne l’ont jamais compris. Ils ont juste continué à mourir, se demandant pourquoi leur char invincible brûlait à des distances impossibles, se demandant quel nouveau canon les Français utilisaient, quelle nouvelle technologie, quel nouveau secret. Le secret était simple.
Les Français avaient amené l’océan sur Terre et sur l’océan, la précision règne.

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