« Les nains de jardin qui nous gouvernent » : L’Accusation explosive de Dupont-Aignan contre Macron, entre Sabotage de la Paix et Censure Démocratique

Article: « Les nains de jardin qui nous gouvernent » : L’Accusation explosive de Dupont-Aignan contre Macron, entre Sabotage de la Paix et Censure Démocratique
Au moment où le président français Emmanuel Macron recevait son homologue ukrainien Volodimir Zelensky pour réaffirmer un soutien indéfectible et l’absolue nécessité d’une « paix durable et pérenne », un son de cloche radicalement opposé résonnait dans le paysage médiatique français. Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a livré une analyse d’une virulence rare, accusant sans détour l’Élysée de « saboter la paix » et d’être à la tête de « nains de jardin » européens qui, dans un mélange de mauvaise stratégie et d’hypocrisie, conduisent la France et l’Europe à la ruine et à la guerre. Plus qu’une simple critique de l’opposition, le député de l’Essonne dénonce un plan global qui lie le soutien inconditionnel à un régime corrompu en Ukraine à une dérive autoritaire sans précédent sur le sol national.
I. L’Hypocrisie de l’Élysée et le Sabotage d’une « Chance Historique »
La contradiction est, selon Nicolas Dupont-Aignan, insupportable : comment peut-on parler de paix tout en faisant « tout pour saboter la paix » ? Le président de Debout la France est catégorique : la France est « complètement hors jeu » à cause d’une analyse historique et géopolitique initiale erronée. Cette mauvaise stratégie empêche les dirigeants européens de saisir une « chance historique » : le plan de paix négocié par l’équipe de Donald Trump entre Américains et Russes.
Ce plan de paix, dont les détails ont récemment fuité et qui vise à obtenir l’accord des deux parties, est considéré par l’élu comme la seule voie crédible vers une cessation durable des hostilités. Pour Dupont-Aignan, les dirigeants européens, qu’il fustige par l’expression cinglante de « nains de jardin » — englobant Macron, Scholz et d’autres — continuent d’agir comme des « canards sans tête », campés sur une position idéologique qui ne sert plus l’intérêt de leurs peuples. L’accusation est sans appel : « Emmanuel Macron se nourrit de la guerre » pour des raisons qui dépassent la simple solidarité.
II. La Cause de la Guerre : L’Impératif de Neutralité et le Pivot Géopolitique
Pour comprendre l’impasse actuelle, il faut, selon Dupont-Aignan, revenir aux racines du conflit. La cause profonde de cette « guerre fratricide entre frères slaves » réside dans l’expansion de l’OTAN au-delà des limites promises, notamment à l’Est. L’erreur fondamentale a été de ne pas maintenir l’Ukraine comme une zone tampon neutre et démilitarisée entre le monde slave et le monde occidental.
Rappelant une position historique, il se place dans la lignée du général de Gaulle et de Jacques Chirac, qui avaient proposé cette neutralité comme solution pérenne. Une paix « durable » exige donc une seule chose, et elle est non négociable : la neutralité définitive de l’Ukraine, avec une affirmation solennelle des Occidentaux qu’elle « ne rentrera jamais dans l’OTAN ni d’ailleurs dans l’Union européenne ». Tant que cette condition n’est pas acceptée par l’Occident, le conflit est structurellement impossible à désamorcer.
En conséquence, le soutien militaire et financier à Kyiv doit cesser immédiatement. Poursuivre les aides, c’est « renforcer l’armée ukrainienne » et donc « nourrir la guerre ». Cette position est étayée par une vision géopolitique radicale : l’Occident doit impérativement « récupérer la Russie » pour éviter le basculement du monde vers la Chine.
Le véritable enjeu n’est pas la Russie, mais le « rouleau compresseur chinois ». Pour survivre face à l’hégémonie de Pékin, l’Occident, et en particulier les États-Unis de Trump, ont besoin des ressources naturelles russes, de sa science et de sa civilisation. L’alignement inconditionnel de l’Europe sur la stratégie des néoconservateurs américains est, selon Dupont-Aignan, une autoliquidation qui « sacrifie l’Europe au profit des États-Unis et de la Chine ».
III. Le Coût de l’Alignement : Une Ruine Économique et Sociale
Au-delà de l’analyse stratégique, Nicolas Dupont-Aignan met en lumière le coût exorbitant de cette politique pour les citoyens français. L’engagement de la France dans le conflit, direct et indirect via l’Union européenne (dont la France finance 18 % des dépenses), représente une charge financière colossale.
« Si vous additionnez tout, le foyer fiscal français a payé 1000 € par foyer engagé par Emmanuel Macron », affirme-t-il. En termes de dépenses globales, l’argent gaspillé s’élève à près de 40 milliards d’euros. Ce coût direct n’est qu’une partie du problème.
L’effet le plus dévastateur est indirect : « la ruine de notre industrie qui paye notre gaz, notre énergie trois fois plus cher que les Chinois ou les Américains. » Cette différence de prix de l’énergie met l’industrie française dans une situation de concurrence insoutenable, menaçant l’emploi et la souveraineté économique. L’agriculture est également sacrifiée sur l’autel d’une guerre qui n’est pas la nôtre, dénonce l’ancien ministre. L’intérêt de la France, c’est d’abord d’arrêter ce gaspillage pour se concentrer sur ses priorités.
IV. La Menace Intérieure : Censure, Propagande et Dérive Autoritaire

L’engagement à l’étranger de Macron est indissociable de sa politique intérieure, qu’il qualifie de dérive autoritaire. Dupont-Aignan dénonce une « propagande abjecte » visant à faire croire que la France est héroïque en nourrissant le conflit, alors qu’elle dispose de la force de dissuasion nucléaire qui, selon lui, rend toute menace russe « imaginaire » et ridicule. Les vrais dangers pour le pays sont le « narcotrafic » et « l’islamisme ».
Le député voit un lien direct entre l’invention d’une menace extérieure et la mainmise d’Emmanuel Macron sur les médias et les réseaux. La proposition récente de l’Élysée de créer un label pour les médias est interprétée comme une « censure implicite » et une « tentation autoritaire ». L’analogie est forte et choque : il compare cette initiative aux heures sombres du régime de Vichy, au « comité de la censure » et aux « collabos », accusant les médias pro-gouvernementaux d’être les « chiens de garde du régime ».
Il met également en garde contre les « signaleurs de confiance » du règlement européen DSA (Digital Services Act), qu’il qualifie de « délateurs » choisis pour surveiller les réseaux sociaux et censurer l’information, contournant ainsi le droit de la presse classique et le juge.
V. L’Ultime Danger et l’Appel à la Destitution
Le climax de la critique de Dupont-Aignan est l’avertissement lancé à l’opposition concernant la prochaine échéance électorale. Il alerte sur un « scénario roumain » pour 2027 : un plan, orchestré par le pouvoir, visant à « fausser le débat public » et potentiellement annuler les résultats de la présidentielle en cas de victoire d’un candidat de l’opposition, sous prétexte d’« ingérence » ou de « collusion » avec la Russie.
Face à un président qui, selon lui, met en danger la paix, l’économie et la démocratie, le remède ne peut être que radical : la destitution d’Emmanuel Macron par l’article 68 de la Constitution. Il appelle l’opposition à utiliser cet instrument constitutionnel pour « débrancher le pilote » d’un avion qui « fait des loopings ».
Cette crise marque un tournant pour sa propre stratégie politique. Longtemps partisan d’une réforme de l’UE de l’intérieur, Nicolas Dupont-Aignan est désormais un partisan assumé du Frexit. L’Union européenne a évolué depuis la crise du Covid en une structure « liberticide » et « totalitaire » qu’il est impossible de changer. Sa candidature à la prochaine présidentielle sera ainsi articulée autour de la sortie de l’Union européenne pour reconstruire une « Europe des nations libres » — celle de De Gaulle et Adenauer — une « ligne de fracture » fondamentale avec la Macronie et une grande partie de la classe politique actuelle.