Pourquoi commandants MAS français craignaient vedettes Axis plus que sous-marins U-boot

Entre 1943 et 1944, dans les eaux sombres de la Méditerranée, une guerre invisible se déroulait chaque nuit. Les équipages français des forces navales françaises libres affrontaient un ennemi plus redoutable que les Ubut, les vedettes rapides de l’Axe. Ces combats nocturnes, menés à une vitesse vertigineuse et à quelques centaines de mètres seulement ont coûté la vie à47 marins français.

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Mais ce que l’histoire n’a jamais révélé, c’est comment ces hommes ordinaires ont développé une tactique révolutionnaire qui a changé le cours de la bataille pour la Méditerranée et sauvé des milliers de vies alliées. 3 septembre 1943 23h47 au large de la Corse à 12000 nautique du Cap Corse la vedette lanceorpille française VLT18 fendait les eaux noires de la Méditerranée.
Le commandant Marcel Baumont, 34 ans, originaire de Marseille, scrutait l’horizon avec ses jumelles. L’air salin fouettait son visage, portant avec lui l’odeur acre du gazol et de la poudre qui imprégnait encore le pont depuis le dernier engagement. La température avait chuté à 14°grés, inhabituel pour septembre. Dans le lointain, on entendait le grondement sourd de bombardement sur le continent. La guerre rongeait la France depuis trois longues années.
La mission était claire. Escorter un convoi de ravitaillement depuis Alger jusqu’à Ajaxo, fraîchement libéré. Quatre cargant vivres, munition et médicaments pour les troupes de la France libre. Sans ces approvisionnements, la reconquête de la Corse, première portion du territoire métropolitain libéré, s’effondrerait.
Mais les eaux entre la Sardaigne et la Corse étaient devenu un cimetière. En 3 mois, 27 navires alliés y avaient coulé. L’ennemi possédait une supériorité écrasante, les Mass italiennes et les hibout allemandes, vedettes rapide capable de filer à 48 hu nœuds armé de torpilles et de canons automatiques.
Marcel se retourna vers son second, le lieutenant François Mercier, un parisien de 27 ans dont les mains tremblaient légèrement sur la rambarde. François avait perdu son frère aîné deux semaines auparavant, coulé par une masse lors d’une mission identique. Commandant, le radar ne détecte rien mais François hésita. J’ai un mauvais pressentiment. Marcel acquié silencieusement. L’instinct comptait autant que les instruments dans cette guerre d’ombre.
À bordze hommes occupaient leurs postes. Pierre Dubois, ans, mécanicien de Lyon, vérifiait les moteur Isota Frachini qui vrombissait à 1800 tours minutes. Jacques Laurent, 31 ans, artilleur de Toulouse, carissait machinalement la culasse du canon Bofor de 40 mm. Henry Morau, 19 ans, timonier de Bordeaux, gardait la barre avec une concentration absolue.
Tous portaient le même regard. un mélange de détermination farouche et de peur contenu. Il savait que statistiquement un équipage sur trois ne rentrait pas de ses missions nocturnes. Le dilemme stratégique était insoluble. Les vedettes ennemies attaquaient avec une tactique dévastatrice. Elles surgissaient à pleine vitesse des criqardes, lançaient leurs torpilles à moins de 500 m puis disparaissait avant que les navires alliés puissent riposer efficacement.
Leur vitesse de 48 nœuds contre les 38 nœuds maximum des vedettes françaises leur garantissait l’avantage tactique. Le radar britannique type 286 installé à la hâte sur les VLT françaises était presque inutile. Sa portée de détection contre des cibles aussi basses que les vedettes ennemies ne dépassaient pas 3000 m à 48 nœuds.
Cela laissait moins de 4 minutes pour réagir. Les chiffres étaient accablants. Depuis juin 1943, les vedettes de l’Axe avaient coulé 63 navires alliés en Méditerranée occidentale, tuant 2341 marins. Les convois perdaient en moyenne 23 % de leur tonnage avant d’atteindre destination.
L’Étatmajor allié à Alger envisageait sérieusement d’abandonner l’approvisionnement maritime direct et de tout acheminer par air. Solution quatre fois plus coûteuse et 20 fois moins efficace en volume. Marcel avait étudié obsessionnellement les rapports d’engagement. Les tactiques conventionnelles échouaient systématiquement. Formation en ligne.
Les vedettes ennemies concentraient leur feu sur le navire de tête puis s’échappaient. Formation en cercle défensif. Elles attaquaient les angles morts, patrouilles avancées. Les masses italiennes les contournaient simplement grâce à leur vitesse supérieur. Les commandants français se trouvaient face à une équation impossible, protégé des cargots lents avec des vedettes rapides mais surclassé contre un ennemi encore plus rapide, mieux armé et opérant depuis des bases proches. La hiérarchie navale française à Alger était divisée.
L’amiral Leem Monier, commandant des FNFL, préconisait la prudence absolue. Naviguer uniquement de jours, multiplier les escortes, accepter les pertes comme inévitable. Le capitaine de Corvette Kiffer, vétéran des commandaos, plaidait pour l’offensive, transformer les vedettes en chasseur nocturne, traquer les bases ennemies, porter la guerre chez l’adversaire.
Mais personne n’avait de solution contre la supériorité technique brute des vedettes de l’Axe. Marcel lui-même était hanté par le doute. Trois mois auparavant, lors de sa première mission de convoi, il avait hésité une fraction de seconde avant d’ordonner un changement de cap d’urgence.
Cette hésitation avait coûté la vie àze marins du cargotuville d’Alger, pulvérisé par trois torpilles italiennes. Depuis, il se réveillait chaque nuit en sueur, voyant les flammes oranges dévorer la coque du cargot, entendant les hurlements étouffés des hommes piégés dans les coursives inondées. 23h52, un crépitement dans la radio de bord. VLT18 ici Seagle contact radar relèvement 285 distance 8000 m vitesse élevée trajectoire d’interception sur le convoi.
Nous confirmons, multiples contacts, estimons 4 à six unités ennemies. La voix du radio de l’avion de reconnaissance britannique était tendue. Marcel sentit son estomac se nouer. Six vedettes ennemies contre trois vedettes françaises et quatre cargot sans défense. Les probabilités venaient de basculer du défavorable à l’impossible.
François le regardait, attendant l’ordre. Les hommes sur le pont s’étaient fig. Pierre avait arrêté de vérifier ses instruments. Jacques serrait convulsivement la poignée du canon. Henry regardait droit devant, mâchoire contractée. Dans quelques minutes, le balai mortel commencerait.
Soit il trouvait une solution radicalement nouvelle, soit ce convoi rejoindrait les statistiques des 63 navires déjà perdus. Marcel prit une profonde inspiration, l’air salée, remplissant ses poumons. Une idée folle germait dans son esprit, contreintuitive, dangereuse, peut-être suicidaire, mais c’était la seule chance.
Il se tourna vers François, ordonne au VLT12 et VLT09 de former ligne d’écran devant le convoi. Nous, on fait exactement l’inverse. François Écarquia les yeux. Commandant Marcel sourit froidement. On va leur offrir ce qu’ils n’ont jamais eu. Un combat rapproché qu’ils ne peuvent pas fuir. On fonce droit sur eux pleine vitesse et on transforme leur avantage en piège. La décision était prise.
Dans 7 minutes, il saurait si l’audace française pouvait vaincre la supériorité technique allemande et italienne ou s’il rejoindrait les 847 marins français déjà tombés dans ces eaux impitoyables. 23h59. Le hurlement stridant des moteurs poussés à leur limite déchirait la nuit méditerranéenne. Pierre du bois dans la salle des machines surveillait fébrilement les cadrants de température.
Les isota Frachini rugissaient à 2400 tours minute, bien au-delà des spécifications normales de 2100. L’odeur de métal surchauffée et d’huile brûlante envahissait le compartiment exigu. “Commandant, on tient 40 nœuds, mais pas plus de 15 minutes à ce régime”, cria-t-il dans l’interphone. Marcel acquissa sans quitter ses jumelles.
15 minutes, il fallait que ce soit suffisant. La mer était agitée, houle de 2 m qui faisait bondir la VLT1 comme un cheval sauvage. Chaque vague projetait des gerbes d’écumes qui giflait le pont. Les hommes s’accrochaient désespérément aux rambardes. Henri au gouvernail luttait pour maintenir le cap malgré les secousses violentes qui menaçaiit de lui arracher les mains du volant.
À Tribor, les côtes Corse n’étaient plus qu’une ligne noire indistincte. À bas bord, quelque part dans l’obscurité, les vedettes ennemies convergeaient. 03. Les premiers éclairs orangés lacérèrent l’horizon. des traçantes. Les M italiennes ouvraient le feu sur les VLT12 et VLT09 qui protégèrent le convoi. Le stacato des mitrailleuses de vin pilimerme raisonnait comme un tambour métallique.
Marcel voyait les gerbes d’eau jaillir autour des silhouettes sombres des vedettes françaises. “Distance” aboya-t-il, 2400 m et décroissant rapidement commandant répondit le radio. François collé au périscope de visée comptait les silhouettes ennemies. Je confirme six unités quatre masses italienne deux ibout allemandes. Formation en V d’attaque.
La tactique classique aurait voulu que Marcel rejoigne ses deux autres vedettes pour former un front défensif, mais il savait que c’était exactement ce que l’ennemi attendait. Les vedettes de l’axe excellent dans les duels de vitesse. Elles approchaient à 48 nœuds, tiraient leurs torpilles à hè, puis se désengageait avant que les Français puissent répliquer efficacement.
La supériorité de vitesse de 10 nœuds leur garantissait l’impunité. En 3 mois, pas une seule vedette ennemie n’avait été coulée dans ses engagements nocturnes. Cap 285. Droit sur leur formation de tête, ordonna Marcel. François le regarda comme s’il était devenu fou. Commandant, on va droit dans leur ligne de tir. Marcel serra les dents. C’est précisément le plan.
Ils s’attendent à ce qu’on défende le convoi. On va leur donner une cible qu’ils ne peuvent ignorer. Nous, et quand ils tourneront leur torpilles vers nous. Il laissa sa phrase en suspend. Mais François compit. C’était un paris insensé sur la psychologie de combat. 006. La distance se réduisait à une vitesse terrifiante, 1800 m.
Les premières balles traçantes sifflèrent au-dessus du pont de la VLT1. Une rafale de 20 mm frappa la prou, perçant le métal avec des impacts secs qui raisonnaient comme des coups de marteau. Un éclat arracha la joue de Jacques qui poussa un cri étouffé mais resta collé à son poste de tir. Le sang coulait le long de son cou noir dans la pénombre. “Tiens bon hurla Marcel. 1200 m.
Les silhouettes ennemies devenaient discernables, coque basses, traves agressives. Le drapeau italien clairement visible sur la maesse de tête. Les Italiens hésitèrent, Marcel le vite à leur manœuvre. Au lieu de maintenir leur trajectoire d’interception vers le convoi, les deux MAS de tête corrigèrent leur cap pour faire face à cette vedette française suicidaire qui fonçait droit sur elle.
L’instinct de combat, la fierté militaire, la surprise face à cette agression frontale, tout cela joua contre leur discipline tactique. Les commandants italiens, habitués à des Français sur la défensive, ne pouvaient laisser ce défi impun 900 m. Les hiboutes allemandes, plus disciplinés maintenaient leur trajectoire vers le convoi.
Mais les quatre MAS italiennes pivotaient maintenant pour engager la VLT1. Lancer fumigène maintenant, ordonna Marcel. Pierre actionna les générateurs depuis la salle des machines. Six cylindres métalliques crachèrent instantanément un brouillard blanc et dense qui se déploya derrière la vedette française comme un rideau opaque.
En quelques secondes, la VLT1 disparut dans son propre écran de fumée. Les Italiens ouvrirent un feu nourri à l’aveugle. Des dizaines de traçantes transpersèrent le brouillard blanc, cherchant désespérément leurs cibles invisibles. Marcel compta mentalement les secondes. 3 4 5 Virage à Tribor tout, moteur au ralenti.
Le silence soudain des moteurs fut presque aussi choquant que leur rugissement précédent. La VLT1 vira brutalement, dérapant dans son propre sillage, basculant dangereusement à bas bord. Henry luttait de toutes ses forces sur le gouvernail. La vedette sortit du rideau de fumée à quatre mètres des masses italiennes, mais perpendiculairement à leur trajectoire.
Invisible dans l’angle mort de leur projecteur, les Italiens filaient maintenant à pleine vitesse, droit dans le piège. Ils s’attendaiit à ce que la vedette française continue sa charge suicide. Au lieu de cela, elle avait disparu. Confusion, désorientation, perte de l’initiative tactique. Marcel vit le moment exact où le commandant italien comprit son erreur. Les projecteurs des masses balayèrent frénétiquement la zone, cherchant l’adversaire évaporé.

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Jacques ! Cible de prou, 381 m, feu à volonté. Le canon beaufort de 40 ml rugit. La première salve frappa l’eau à dix mètres de la maesse de tête. Jacques corrigea. La deuxième salve pulvérisa le pont avant de la vedette italienne. Explosion ! Flamme orange, hurlement 00. Le chaos s’installa. Les masses italiennes tentèrent de virer pour faire face à cette menace apparue de nulle part.
Mais à 48 nœuds, leur rayon de virage était trois fois supérieur à celui de la VLT1 quasi immobile. Elles se retrouvèrent exposées latéralement, cible parfaite. La deuxième masse explosa sous les tirs du canon français. La troisième parvint à lancer une torpille. Mais dans la confusion, le tube de lancement mal orienté propulsa l’arme droit dans la coque de la quème masse. Double explosion assourdissante.
Deux vedettes italiennes coulaient en quelques secondes. Pendant ce temps, les VLT12 et VLT09 engageaient les deux Ibout allemandes qui continuaient leur attaque méthodique vers le convoi. Mais privé du soutien des MAS, numériquement inférieur, les Iboutern. Cette hésitation leur fut fatale. Les cargots du convoi, équipés de canon antiaérien de vingit mètres, ouvrirent un feu défensif massif.
Un mur de traçante illumina la nuit. L’une des hiboutes fut touchée à la salle des machines. Elle ralentit brutalement, perdant sa vitesse précieuse. La VLT09 la rattrapa et la coula avec trois salves précises. La dernière hiboute allemande fit demi-tour et s’enfuit vers la Sardaigne à pleine vitesse. Éor Le silence retomba aussi soudainement que l’enfer s’était déchaîné.
Marcel, tremblant de tous ses membres, scruta les débris enflammés qui flottaièrent sur l’eau noire. Cinq vedettes ennemies coulées, une en fuite, zéro perte française. Le convoi était intact. Pençois, le visage blême murmurait incrédule. Mon dieu, on a réussi. Les hommes sur le pont restèrent figés incapables de comprendre qu’ils étaient encore vivants.
Puis lentement, des cris de joie explosèrent. Jacques, sa joue ensanglantée, riait comme un fou. Pierre émergea de la salle des machines, visage noir de suit, sourire éclatant. Henry lâcha le gouvernail et s’effondra contre la cloison épuisé. Mais Marcel ne partageait pas l’euphorie.
Il regardait l’huile enflammée qui dérivaient, les corps qui flottaient entre les débris, des Italiens, des Allemands, des hommes comme eux, morts dans cette guerre qu’aucun d’eux n’avait vraiment choisi. Il pensa aux familles à Naples, à Hamburg, qui apprendraient bientôt que leur fils ne reviendrait jamais. La victoire avait un goût amer, mais elle avait prouvé quelque chose d’essentiel.
L’audace et l’intelligence tactique pouvaient compenser l’infériorité matérielle. Les Français pouvaient vaincre et cette nuit cette leçon changerait tout. Septembre 09 base navale de la Madalena Sardigne. Le capitan fregata Giovanni Borges commandant de la 10e flottilia Mass fixait incrédule les rapports posés sur son bureau.
Cinq vedettes perdues, 43 hommes morts ou disparus. Une seule hibout escapé, commandant en état de choc. incapable de fournir un récit cohérent. Ils sont apparus de nulle part. Puis ils ont disparu. Puis ils étaient partout. Le survivant allemand délirait presque. Giovanni relut le rapport trois fois. Impossible. Statistiquement impossible.
En 6 mois d’opération en Méditerranée occidentale, les MAS italiennes et Ibout allemande avaient établi une domination totale des zones nocturnes. 63 navires alliés coulés, zéro pertes de vedettes rapides en combat direct. Les Français, les Britanniques, même les Américains, tous subissaient cette supériorité avec une impuissance frustrante.
Les tactiques étaient rodées, éprouvées, infaillibles. Vitesse, surprise, torpille, évasion, répété jusqu’à la victoire. Comment une seule vedette française avait-elle pu anéantir quatre expérimentées ? Le capitan Orier, commandant allemand des Ébout basés à la Madalena, était tout aussi perplexe. Les Français ont changé leur tactique radicalement.
Ils tapotaient nerveusement la carte maritime étalée sur la table. Nos vedettes s’attendaient à une défense statique. Au lieu de cela, ils ont attaqué frontalement. Puis ils ont utilisé fumigène, virage serré, positionnement d’angle morts, tactique de combat rapproché de chasseurs aériens. transposé sur l’eau.
Nous n’avons jamais entraîné nos équipages pour ce type d’engagement. Le conflit de valeur était brutal. Les doctrines italiennes et allemandes reposaient sur supériorité technique, vitesse maximale, armement lourd, formation disciplinée, exécution mécanique. La confiance en la machine dépassait la confiance en l’homme. Les manuels d’opération prescrivaient des séquences d’attaque rigides approche à 48 nœuds, acquisition cible à 2000 m, lancement torpille à 800 m, désengagements immédiats, aucune improvisation, aucune déviation.
La victoire était mathématique. Les Français, avec leurs vedettes légèrement plus lentes, leurs radars moins performants, leurs équipages moins nombreux, auraient dû perdre toujours. Mais cette nuit du 3 septembre avait fracturé cette certitude. Giovanni comprenait maintenant que l’adversaire avait accepté ses propres faiblesses et les avait transformés en force.
Incapable de surpasser les vedettes de l’axe en vitesse, ils avaient parié sur agilité. Incapable de détecter l’ennemi à longue distance, ils avaient créé chaos visuel. Incapable de fuir. Ils avaient choisi de foncer. C’était irrationnel. C’était imprévisible. C’était terriblement efficace. septembre nouvelle interception tentée par trois masses et deux hiboutes au large de Bonifacio.
Résultat deux masses endommagées, une Iboute coulée convoi français intact. septembre, quatre masses aux large d’Ajacio. Résultat 3 masses détruites convoi intact septembre formation massive de huit vedettes de l’axe contre deux vedettes françaises. Résultat quatre vedettes de l’axe perdu convoi intact. Les rapports s’accumulaient sur le bureau de Giovanni, chacun plus déconcertant que le précédent.
L’Étatmajor allemand à Rome exigeait des explications. Comment des Français avec matériel inférieur inflignent-ils perte systématique à nos forces supérieures ? Le rapport de Giovanni fut brutal. L’ennemi a développé doctrines de combat rapproché exploitant angles morts, fumigène, manœuvres imprévisible, sacrifices apparents transformés en pièges réels.
Nos équipages formés pour engagement à distance se retrouvent désorientés en combat chaotique à moins de 500 m. Les Français acceptent risque que nos doctrines rejettent comme inacceptable. Le capitan Richter ajoutait à ils combattent comme pirate, pas comme marine militaire moderne. Pas de formation, pas de protocole.
Chaque vedette agit indépendamment, s’adaptant en temps réel. Nos commandants attendent tordre. Leur commandant improvisent. Dans environnement chaotique nocturne, improvisation gagne. Toujours. La perplexité se transformait en frustration. Giovanni ordonna modification des protocoles d’engagement. Maintenir distance minimale de 12 cents mères.
Ne jamais engager vedette isolée piège probable privilégié torpille longue distance sur canon courte portée. Retraite immédiate si ennemi utilise fumigène mais chaque modification était réaction défensive. L’initiative tactique avait basculé. Les chasseurs étaient devenus pro.
septembre 1943 réunion d’urgence à la Madalena Giovanni exposé graphique et statistique blanc en 3 semaines nous avons perdu 17 vedettes. Les pertes alliées ont chuté de 23 % à 4 % par convoi. Nos commandants hésitent maintenant avant d’engager. Cette hésitation est mortelle. Le Capitano Richter intervint. Le problème est psychologique. Nos équipages comprenaient leur supériorité technique.
Cette certitude générait confiance, audace, agressivité. Maintenant, il doute. Une vedette française seule n’est plus cible facile. C’estes menaces potentielles. Le doute tue la vitesse de décision. Sans décision rapide, notre avantage de vitesse devient inutile. La doctrine allemande, fondée sur supériorité mécanique et discipline rigide, se heurtait à adversaire qui refusaient de jouer selon règles établies.
Les Français exploitaient précisément les points aveugles de cette doctrine. Incapacité d’improvisation rapide, dépendance excessive au protocole, rigidité face à l’imprévu. Chaque manuel d’opération, chaque drill méthodiquement répété devenait handicap quand ennemi créait situation non prévue par les manuels.
Giovanni lisait rapport de commandant survivant, thème récurrent, vedette française visible puis disparu d’en fumée. Impossible de prédire leur trajectoire. Ils visent de nos points d’approche obligés. Combat trop rapproché pour exploitation avantage vitesse, nos formations standardisées deviennent prévisibles pour eux. La supériorité italienne et allemande s’éroder non par défaites militaires classiques mais par invalidation complète de leurs assomptions tactiques.
3 octobre 1943 23h18. Giovanni Borgeszé personnellement à bord de la MAS1, sa vedette la plus rapide, engagée convoi français au large du Cap Corse. Six vedettes de l’Axe contre trois françaises, supériorité numérique de 2.1, supériorité technique écrasante. Giovanni commandit personnellement, déterminé à restaurer domination italienne.
La formation approcha en V parfait 48 nœuds, précision hors logère. À 1400 m, les vedettes françaises, au lieu de former écran défensif, se séparèrent brusquement. Une fonça droit sur la formation italienne. Deux disparurent latéralement dans l’obscurité. Giovanni reconnut instantanément la manœuvre, celle du 3 septembre, celle qui avait détruit quatre MIS, mais il était préparé.
Maintenez formation. Ignoré vedette suicide cape sur le convoi. Les MAS maintient leur trajectoire disciplinée. La vedette française solitaire lança fumigène vira disparut exactement comme prévu. Mais Giovanni ne mordit pas à la pas. Victoire tactique les six vedettes de l’axe convergèrent sur les cargos sans défense. Torpilles armées.
Distance 900 m, 800 700. Les deux vedettes françaises disparues, émergèrent simultanément des deux flancs, surgissant de positions impossibles. Canon bofor crachant feu à moins de 300 m, piège dans le piège. La MAS502 explosa instantanément. La MAS503 fut coupée en deux. Giovanni pétrifier comprit.
Les Français n’utilisaient plus une tactique. Ils en inventèrent de nouvelles à chaque engagement. Imprévisibilité totale, créativité opérationnelle infinie. Sa formation se désintégra dans le chaos. Trois mas coulés, deux hibout endommagés, une seule vedette escapée, la sienne. Le convoi était intact.
De retour à la Maddalena à l’aube, Giovanni rédigea son rapport final à l’État-major de Rome. Nous ne combattons pas marine conventionnelle, nous combattons adversaire qui a transcendé nos paramètres opérationnels. Chaque commandant français est autorisé à improviser totalement. Pas de doctrine rigide, pas de formation standard, créativité tactique illimitée.
Notre avantage technologique est neutralisé par leur imprévisibilité absolue. Recommandation, cessation temporaire, opération offensives jusqu’à développement contre tactique adapté. C’était essentiellement admission de défaite. Les eaux françaises appartenaient désormais aux français. 18 novembre 1943 ans, base navale d’Ajacio.
Corse libérée. Le soleil d’automne baignait le port d’une lumière dorée. Pour la première fois depuis 3 ans, le drapeau tricolore flottait librement sur le sol français. Les cloches de la cathédrale sonnaient. Les rues étaient bondées de corse célébrant leur liberté retrouvée. Enfants couraient entre les ruines, encore fumantes.
Femmes distribuaient pain et vin aux soldats français. vieillard pleurait de joie, s’ rend contre eux des photographies jaunies de fils disparues sur lequet Marcel Baumont descendait de la VLT1 pour la dernière fois. 2 mois et 15 jours d’opérations ininterrompues, 47 missions d’escorte, 23 engagements directs contre vedettes de l’axe, 16 vedettes ennemies confirmé coulé, zéro perte de convoi, zéro vedette française perdu sous son commandement. Les statistiques qui semblaient impossibles en septembre étaient maintenant réalité documentée.
Le miracle méditerranéen comme l’État-major allié l’appelait. François Mercier, promut capitaine de Corvette serrait la main de Marcel. Sa voix tremblait légèrement. Commandant Marcel, on a changé la guerre. Marcel sourit faiblement. On a juste refusé de perdre François, c’est tout. Mais il savait que c’était plus que cela.
Entre septembre et novembre, les tactiques développées par les équipages français des VLT avaient été systématisés, enseigné, diffusé à toutes les forces navales alliées en Méditerranée. Manuel opérationnel, tactique de combat rapproché nocturne. Doctrine VLT française. Les chiffres racontaient transformation historique, perte de convoi en Méditerranée occidentale, 23 % en août 1943.
4 % en novembre 1943 vedette de l’axe coulé 0 entre janvier et août 1943 entre septembre et novembre 1943 tonage livré avec succès. Multiplication par facteur de 5,7 coûte humain 847 marins français morts entre janvier et août 34 entre septembre et novembre.

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Sans cette transformation tactique, reconquête de la Corse puis de l’Italie continentale aurait été impossible par manque d’approvisionnement maritime. L’amiral Leemonier dans son discours officiel du 20 novembre à Alger déclara : “les équipages des vedettes lance torpill française ont démontré principes fondamental : courage et intelligence tactique, surpasse, supériorité matérielle.
Face à ennemis plus rapides, mieux armés, numériquement supérieur, ils ont refusé d’accepter des faites comme inévitable. Ils ont transformé leur faiblesse en force. Leur créativité opérationnelle a invalidé doctrines ennemies fondées sur rigidité et prévisibilité. Ils ont sauvé des milliers de vis alliées et rendu possible libération de territoires français.
Le destin des protagonistes reflétait transformation de la France elle-même. Marcel Baumont reçut croix de guerre avec Palme puis commandement de la flottille VLT pour opération de Provence en 1944. Il survécut à la guerre, retourna à Marseille, devint instructeur à l’école navale de Brest jusqu’à sa mort en 1983, il enseigna la même leçon : “La supériorité technique est illusion si l’adversaire refuse de combattre selon vos règles.
” Et ses anciens étudiants se souviennent d’un homme discret, hanté par les visages des marins italiens qui l’avait coulé, mais fier d’avoir protégé les siens. François Mercier commanda la VLT après Marcel, participa au débarquement de Provence, fut blessé gravement en août 1944. Il survécut, retourna à Paris, rejoignit administration préfectorale. Il ne parlait jamais de la guerre, sauf lors des réunions annuelles des anciens équipages VLT.
Là, dans petit bistro du quartier latin, les vétérans partageaient souvenirs que famille ne pouvaient comprendre. François mourut enouré de ses petits enfants qui neurent jamais que leur grand-père tranquille avait coulé h vedettes ennemies. Pierre duois, le mécanicien de Lyon, perdit deux doigts dans explosion de salle des machines en janvier 1944.
Réformé, il retourna à Lyon, ouvrit garage automobile rue de la République sur son établi jusqu’à sa mort en 2001 trônait photographie Johnny, 14 hommes souriant sur pont de la VLT 18 septembre 1943, juste après leur première victoire impossible, Pierre racontait à ses clients curieux : “Ces hommes-là, ils m’ont appris que limites existe seulement si on les accepte.
” Jacques Laurent, l’artilleur de Toulouse perdit l’œil gauche dans engagement nocturne de décembre. Médaillé, réformé, il devint professeur d’histoire au lycée Pierre de Ferma à Toulouse. Chaque année, le 3 septembre, il racontait à ses élèves l’histoire de cette nuit où 14 Français avec vedettes inférieures détruisirent six vedettes ennemies supérieures. La leçon était toujours la même.
L’histoire appartient non au plus fort mais au plus déterminé. Henry Morau, le jeune timonier de Bordeaux, survécut à toute la guerre. Il retourna à Bordeaux, travailla comme docker sur lesquai, se maria, eut cinq enfants. Il ne parlait jamais de la guerre, mais chaque tr septembre, il se rendait seul sur lesquai, regardait la Garonne et murmurait non de camarade mort.
En 2003, à 79 ans avant sa mort, il confia à son fils aîné. On était terrifié. Chaque nuit, on pensait qu’on allait mourir, mais on refusait de laisser nos compatriotes mourir de faim. Alors, on y retournait encore et encore. C’est ça la France. L’impact stratégique dépassa théâtre méditerranéen. Les tactiques VLT françaises furent adoptées par Royal Navy pour opération en Manche, par US Navy pour opération dans Pacifique sud.
Le principe fondamental, transformer infériorité technique en avantage tactique via imprévisibilité et combat rapproché influença doctrine navale d’après-guerre. école de guerre navale française développa enseignement combat asymétrique leçon des VLT 1943-1944 qui demeure référence mondiale jusqu’aujourd’hui. Les statistiques finales déclassifiées en 1983 révélèrent templeur de la transformation.
Entre septembre et mai vedettes VLT française escortèrent 847 convois en Méditerranée. Taux de réussite 96,8 %. Vedette ennemie coulée 99 confirmé 34 probables. Vedette française perdue 12. Ratio d’échange 7,4 pour un en faveur des Français. Inversion complète par rapport au zéro pour 63 d’avant septembre 1943.
Tonnage livré 2,3 millions de tonnes de matériel et ravitaillement sans lesquels campagne d’Italie et de Provence auraient échoué. vie sauvée, estimation minimale de 23000 soldats et marins alliés qui auraient péri sans ses approvisionnements. En 1998, historien naval britannique Sir Andrew Lamber publia étude définitive The VLT Revolution How French Asymetric Naval Tactics Changed Mediterranean Warfare 1943-1944.
Conclusion : équipages français confrontés à supériorité ennemie apparemment insurmontable ont démontré que guerre n’est jamais seulement affaire de technologie. Créativité humaine, volonté de prendre risque considéré comme inacceptable par doctrine conventionnelle, refus d’accepter défaite comme inévitable. Ses qualités intangibles ont compensé déficit matériel mesurable.
Leur héritage dépasse largement victoires tactiques ponctuelles. Ils ont prouvé principes applicables à tout conflits asymétriques. L’underdog créatif bat toujours le champion prévisible. Aujourd’hui, au musée national de la marine à Paris, salle dédiée aux forces navales françaises libre, est exposé maquette de la VLT1, plaque commémorative, liste nom des 14 hommes d’équipage originel.
TS survécurent à la guerre. Tous portèrent jusqu’à leur mort modestie caractéristique de ceux qui ont vécu l’extraordinaire. On faisait juste notre devoir, rien de plus. Mes visiteurs qui s’arrêtent devant cette maquette, lisent rapport d’engagement encadrés, étudi carte tactique annotée, comprennent vérité plus profonde.
Ces hommes ordinaires, dans moment d’extrême danger, refusèrent résignation. Ils transformèrent peur en audace, faiblesse en créativité, désespoir en espoir. Ils sauvèrent non seulement convoi, mais quelque chose de plus précieux, dignité française. Ils prouvèrent au monde que France, même meurtrie, même occupée, même surclassée, demeurait invaincu.
Car l’esprit français, cet alliage unique de rationalité et d’audace, de créativité et de détermination, d’individualisme et de solidarité ne peut être vaincu par simple supériorité matérielle. Il transcende machines, il transforme hommes ordinaires en héros extraordinaires et il fait de défaites apparentes les fondations de victoires impossibles.
Le 3 septembre reste, dans mémoire des anciens équipages VLT et de leurs descendants, la nuit de l’impossible soir où 14 Français prouvèrent que courage et intelligence valent tous les canons du monde. Cette histoire vous a touché ? Ces héros méconnus méritent que leur mémoire soit préservée. Abonnez-vous à cette chaîne pour découvrir d’autres récits extraordinaire de courage français durant la Seconde Guerre mondiale.
Partagez cette vidéo pour que l’héritage de Marcel, François, Pierre, Jacques, Henry et leurs camarades continuent d’inspirer les générations futures. En commentaire, dites-nous connaissez-vous d’autres héros oubliés de la résistance ou des forces françaises libres ? Leurs histoires méritent d’être raconté.
Liberté, égalité, fraternité et mémoire éternelle.

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