Pourquoi les Samouraïs ont-ils disparu ?

Les photos que vous voyez sont de vraies photos de samouraïs prises à la fin du XIXe siècle. Parce que oui, les samouraïs ont existé bien plus longtemps qu’on ne le pense… Ces guerriers que l’on associe au Japon féodal ont aussi connu l’apparition du chemin de fer et de la photographie. Et pourtant… quelques années à peine après ces clichés, cette caste qui a dominé le Japon pendant sept siècles disparaît totalement.

Les derniers samouraïs qui s’étaient rebellés contre l’empereur furent écrasés dans la légendaire bataille de Shiroyama en 1877. Symbolisant la tradition japonaise percutée de plein fouet par un monde nouveau, moderne, industriel et occidentalisé. Du moins, c’est comme ça qu’on pourrait le raconter.

Parce que la réalité, elle, est plus nuancée et bien plus fascinante. Parce que le fameux « Le Japon, un pays entre tradition et modernité », c’est un peu plus compliqué que ça. Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi les samouraïs, les guerriers les plus craints et respectés du pays, ont-ils disparu si soudainement ? Est-ce que les samouraïs ont été les victimes d’un monde trop moderne pour eux, ou bien avaient-ils déjà perdu leur raison d’exister bien avant ça ? Et par-dessus tout, comment cette image fantasmée des samouraïs a survécu jusqu’à aujourd’hui… à cause du Japon impérialiste du XXe siècle ?

L’âge d’or des samouraïs

Avant toute chose : qu’est-ce qu’un samouraï ? Quand les premiers samouraïs apparaissent autour du IXe siècle, ce sont des combattants qui combattent majoritairement à cheval et à l’arc et qui se mettent au service des différents seigneurs de guerre, appelés daimyōs, qui s’affrontent pour le contrôle du Japon. C’est d’ailleurs de là que vient le nom de samouraï, qui est un dérivé du terme « saburafu », qui signifie « serviteur ». Peu à peu, les samouraïs prennent de l’importance. Certains vont même obtenir des terres et considérablement s’enrichir. À la fin du XIIe siècle, les samouraïs deviennent une véritable classe sociale à part entière, une sorte d’aristocratie de la guerre.

Car ce qu’il faut bien comprendre, c’est que pendant très longtemps le Japon est un pays divisé. C’est une société féodale dominée par des clans qui se battent entre eux. Au sommet du pouvoir, on retrouve deux hommes : l’empereur, mais qui a surtout un rôle symbolique — il est en quelque sorte le défenseur des traditions — et celui qui détient le véritable pouvoir politique et militaire, celui que l’on appelle le shogun, qui est à l’origine lui-même issu de la classe des samouraïs. Du milieu du XVe siècle à la fin du XVIe siècle, le Japon vit donc au rythme des batailles, des trêves et des trahisons durant ce que l’on va appeler l’époque Sengoku, littéralement « l’époque des provinces en guerre ».

Mais à partir du XVIIe siècle, le Japon change radicalement. Une nouvelle dynastie de shoguns, les Tokugawa, réussit enfin à imposer la paix au Japon. Et c’est cette paix qui va tuer indirectement l’esprit guerrier des samouraïs. C’est le début d’une longue période qui s’étale de 1603 à 1868, baptisée Edo, qui tire son nom de la capitale du shogun et qui est l’ancien nom de Tokyo — à ne pas confondre avec Kyoto, qui est la capitale où vivent les empereurs. Les shoguns Tokugawa s’inspirent du néo-confucianisme, une vision du monde et de l’ordre social importée de Chine, pour réorganiser le pays en quatre grandes castes : les combattants, les paysans, les artisans et les commerçants.

Les samouraïs, en tant que combattants, se trouvent tout en haut de cette nouvelle hiérarchie sociale. Mais leur rôle a changé : il n’y a plus de guerre à mener et désormais ils ne peuvent plus s’enrichir en produisant ou en vendant des produits agricoles. Le rôle des samouraïs change radicalement : ils passent de guerriers à bureaucrates. Ils s’installent dans les grandes villes comme Kyoto, Osaka ou Edo et se mettent au service d’un daimyō ou du shogun. Le sabre n’est presque plus utilisé et devient un symbole, un insigne du rang du samouraï. Dans cette société des Tokugawa, tout est codifié : l’éducation, les cérémonies, le comportement à avoir, les vêtements… même monter à cheval est un privilège réservé uniquement aux samouraïs.

Le samouraï doit être loyal, patient et maître de lui. Théoriquement, le samouraï est le seul à avoir le droit d’exécuter quiconque lui manque de respect, même si en pratique cela n’arrive presque jamais. Un peu comme le seppuku, le suicide rituel, qui n’était en réalité pas si répandu. Les samouraïs, autrefois guerriers, se passionnent désormais pour les arts, le théâtre kabuki, la poésie haïku et apprennent à jouer du shamisen. En fait, ce qu’on perçoit aujourd’hui comme la « tradition japonaise ancestrale » naît en grande partie à ce moment-là, entre le XVIIe et le XIXe siècle.

C’est aussi à cette période que le Japon applique la politique du sakoku, littéralement « la fermeture du pays ». Après l’arrivée de marchands et de missionnaires européens, pour la plupart Hollandais et Portugais, le Japon fait le choix de fermer ses ports aux étrangers, à l’exception de Nagasaki au sud du pays. Pendant près de 3 siècles, la situation reste pratiquement figée. On se retrouve donc avec une société prospère, raffinée et stable… du moins, seulement en apparence. Car derrière cette image d’une époque figée et idéalisée, la réalité est tout autre : le système japonais est complètement dysfonctionnel.

Car même si c’est assez méconnu, la grande majorité des samouraïs sont pauvres. En fait, il existe d’énormes inégalités au sein même de la caste des samouraïs. Comme, pour rappel, la loi leur interdit de faire du commerce ou de cultiver des terres et qu’ils ne font plus vraiment la guerre, la plupart des samouraïs sont souvent mal payés et endettés. Certains doivent travailler en secret comme artisans, d’autres deviennent même mercenaires, ou rejoignent le crime organisé.

Et ça, il y en a à qui ça plaît de moins en moins… Depuis les années 1830, les famines et les révoltes se multiplient. Des samouraïs, comme Oshio Heihachirō à Osaka, se soulèvent contre la corruption. Le shogunat parvient à réprimer ces révoltes dans le sang… mais le doute s’installe. En plus de ça, même si le Japon est toujours un pays fermé au commerce international, les nouvelles du monde qui arrivent depuis le port de Nagasaki ne sont pas rassurantes. L’heure est à la colonisation. Dans toute l’Asie, la présence des Européens est de plus en plus forte, marquée par la victoire britannique en Chine lors de la guerre de l’Opium.

Pour les Japonais, une conclusion s’impose : si le Japon ne se modernise pas, il sera à son tour colonisé. Mais le shogunat Tokugawa, figé dans sa vision d’un monde immuable, ne veut rien entendre. Il réprime, il censure et préfère fermer les yeux. Sauf que la société japonaise, elle, commence déjà à se fissurer. Et bientôt, une menace bien plus grande va venir frapper à la porte du Japon. Une menace venue… de l’autre côté du Pacifique.

Le Japon face au monde

Au milieu du XIXe siècle, le Japon semble encore endormi. Mais certains commencent à comprendre que le monde autour change à une vitesse folle… Parmi eux, un samouraï et intellectuel du nom de Sakuma Shōzan. À Edo, il ouvre une école militaire privée où il enseigne l’art de la guerre à l’occidentale, comprenant bien que la tradition n’arrête pas les balles.

Et en 1853, un événement va lui donner raison. Un matin de juillet, quatre navires américains apparaissent dans la baie d’Edo. Des navires noirs, propulsés à la vapeur et armés de canons qu’aucun Japonais n’a jamais vus. À leur tête : le commodore Matthew Perry, porteur d’un ultimatum. Les États-Unis exigent que le Japon ouvre ses ports au commerce. Et le message est clair : s’il refuse, ils reviendront… avec une flotte entière. Le shogun Tokugawa Ieyoshi comprend qu’il ne peut rien faire. Ses mousquets à mèche ne pèsent rien face aux canons américains.

Alors, il cède. En 1854, puis en 1858, une série de « traités inégaux » est signée avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Russie. Le Japon perd alors le contrôle de son commerce et les étrangers obtiennent des privilèges juridiques. Résultat : les prix explosent ; celui du riz est multiplié par sept en moins de dix ans. Partout dans l’archipel, c’est la colère. Les samouraïs voient leur pays humilié, leur shogun ridiculisé et leur empereur — le jeune Kōmei — opposé à ces traités, totalement ignoré, ce qui est vécu comme un affront. Certains veulent fermer le pays à nouveau, d’autres au contraire réclament sa modernisation totale.

Mais tous ont le même ennemi : le shogunat Tokugawa, devenu incapable de gouverner. Le grand ministre Abe Masahiro, le plus proche conseiller du shogun, tente de réformer dans l’urgence : Il crée des écoles militaires, autorise la construction de navires modernes, invite des instructeurs étrangers, notamment des Français envoyés par Napoléon III pour moderniser l’armée du shogun. Mais il est trop tard. Le système Tokugawa, autoritaire et lent, ne peut plus suivre le rythme du monde.

Les années 1860 s’ouvrent dans un climat explosif. Des samouraïs se radicalisent. Certains veulent mettre fin aux traités inégaux et au système de castes, d’autres veulent rendre les pleins pouvoirs à l’empereur ou encore ouvrir le Japon à l’Occident. Certains deviennent des rônin, des guerriers sans maître, et mènent des attaques spectaculaires à travers le pays, comme l’assassinat, le 24 mars 1860, du ministre Ii Naosuke devant le palais du shogun d’Edo. D’autres s’en prennent aussi aux étrangers, comme lors de l’incident de Namamugi où des samouraïs agressent et tuent des marchands britanniques, ce qui conduit à des représailles de la part de la Royal Navy, qui bombarde le port de Kagoshima.

Dans les provinces du Sud, notamment à Satsuma et Nagato, les daimyōs s’émancipent de plus en plus du pouvoir shogunal et forment en 1864 une ligue contre le shogun, rapidement rejointe par des centaines de samouraïs. Pendant ce temps, à Kyoto, la cour impériale devient soudainement le centre de toutes les attentions. Depuis des siècles, l’empereur n’était plus qu’un symbole sans réel pouvoir. Mais soudain, l’empereur Kōmei représente l’espoir d’un nouveau Japon. Et nombreux sont ceux qui considèrent que le shogun a trahi et n’a pas su défendre le Japon et réclament que l’empereur retrouve les pleins pouvoirs. Le peuple, les samouraïs, les daimyōs : tout le monde se divise entre pro- et anti-Tokugawa. Et comme souvent dans l’histoire japonaise… la crise va se régler par la guerre.

La Guerre de Boshin

Tout commence en 1866 par un énorme coup de théâtre ! L’empereur Kōmei et le shogun Tokugawa Iemochi meurent tous les deux à quelques mois d’intervalle ! Leurs successeurs, l’empereur Mutsuhito et le shogun Tokugawa Yoshinobu, sont tous les deux jeunes — 14 et 29 ans — et tous deux favorables aux réformes. En 1867, alors que le Japon est au bord de la guerre civile, Yoshinobu fait un geste en restituant ses pouvoirs à l’empereur. Mais entre nous, ce geste est avant tout symbolique, car dans les faits, l’administration du shogunat reste en place et le gros du pouvoir politique et militaire reste entre les mains de Yoshinobu.

Cette décision qui devait ramener le calme fait donc tout l’inverse, car elle vient frustrer les deux camps. Alors cette fois, c’en est trop pour les daimyōs du Sud-Ouest qui veulent en finir avec les Tokugawa. Le 3 janvier 1868, ils marchent sur Kyoto. Ils réussissent à prendre la ville, proclament la restauration impériale et abolissent le shogunat. C’est le début de la Guerre de Boshin. En quelques mois, les armées fidèles au shogun sont battues à Toba-Fushimi, puis à Edo et enfin à Ueno. Le 4 juillet 1868, Yoshinobu se rend et accepte d’abdiquer. Les derniers partisans du shogunat — dont certains samouraïs — s’enfuient jusqu’à l’île d’Hokkaidō au nord de l’archipel, où ils fondent un éphémère « État indépendant », la République d’Ezo, qui est finalement écrasée par l’armée impériale en juin 1869.

Après près de 700 ans de règne sur le Japon, c’en est fini du shogunat. En septembre 1868, l’empereur Mutsuhito se renomme alors Meiji : après « Edo », c’est le début d’une nouvelle période qui porte son nom, l’ère Meiji. En quelques années, c’est toute l’organisation féodale du Japon qui est démantelée. La cour impériale quitte Kyoto pour s’installer à Edo, qui est au passage rebaptisée Tokyo. C’est toute la société qui est bouleversée : les fiefs féodaux sont abolis, remplacés par des préfectures. Les impôts, les lois, l’administration : tout est réécrit sur le modèle occidental. Les castes sont abolies, la mobilité sociale devient libre, les vêtements et coiffures réglementées disparaissent, et les samouraïs ne sont désormais plus les seuls à pouvoir monter à cheval.

En 1872, l’école devient obligatoire pour tous et toutes — ce n’est plus le privilège d’une seule caste. En 1873, une armée nationale moderne est créée, composée de soldats de toutes origines. Le chemin de fer fait son apparition, ou encore une monnaie unique est créée : le yen.

Samurai và những bí ẩn về chiến binh Nhật Bản

Mais au milieu de toutes ces transformations, qu’en est-il pour les samouraïs ? En 1876, les samouraïs perdent leur dernier privilège : le droit de porter le sabre. Ils ont encore un statut social prestigieux, des relations et disposent d’une éducation solide. Cela permet à beaucoup d’entre eux d’acquérir un terrain et de devenir de grands propriétaires agricoles. D’autres investissent dans l’industrie ou dans le commerce, ce qui leur assure une immense prospérité. On peut citer par exemple Iwasaki Yataro, ancien samouraï de second rang, qui fonde l’entreprise Mitsubishi et deviendra l’un des principaux capitaines d’industrie japonais ! D’autres samouraïs préfèrent, eux, rester au service de l’État et rejoignent l’armée, la diplomatie ou différents ministères. On peut d’ailleurs voir que beaucoup d’entre eux se convertissent au costume occidental. Quant à certains, ils profitent de cette nouvelle liberté pour devenir ce qu’ils voulaient vraiment être : médecins, avocats, artistes ou commerçants.

Mais ça, ça ne concerne qu’une partie des samouraïs. Car pour d’autres, toutes ces transformations rapides sont un véritable drame, et cela pour plusieurs raisons. D’abord, certains samouraïs ne supportent pas d’avoir perdu leur statut et d’être rabaissés au niveau du peuple. Pour eux, on a détruit non seulement une classe, mais aussi un idéal. Certains, en guise de protestation, continuent de porter le sabre alors que c’est interdit, ou même la tenue et la coiffure traditionnelles du samouraï. D’autres samouraïs ne réussissent pas leur transition après l’abolition du shogunat, soit parce qu’ils ont dilapidé leur argent, soit parce qu’ils ont fait de mauvais investissements. Et puis il y a enfin ceux en colère quand ils se rendent compte que le pouvoir impérial est tout aussi autoritaire que le shogun, alors qu’il existait chez une partie des samouraïs un vrai espoir d’un système qui laisserait le peuple s’exprimer davantage.

Résultat : la colère monte de nouveau et certains samouraïs s’organisent en factions qui prônent une nouvelle révolution contre le régime de Meiji. Les derniers samouraïs vont alors faire le baroud d’honneur.

Les derniers samouraïs

En 1874 éclate une première révolte à Saga, menée par Etō Shimpei et 2 000 samouraïs. Mais cette révolte est liquidée en quelques jours et Etō Shimpei est décapité. Trois ans plus tard, en 1877, un nom entre dans la légende : Saigō Takamori. Souvent considéré comme « le dernier des samouraïs », ancien héros de la guerre de Boshin et artisan de la chute du shogunat, il se retourne désormais contre le régime qu’il a contribué à créer.

Avec près de 20 000 ex-samouraïs déchus, il prend les armes à Satsuma, dans le sud du Japon. Ensemble, ils marchent sur Tokyo pour réclamer des comptes au gouvernement. Mais face à eux, ils tombent sur une armée moderne, équipée de fusils, de mitrailleuses et de canons. L’artillerie bombarde la petite armée de Takamori. Une bonne partie est décimée, mais le reste — quelques centaines d’hommes environ — se retranche sur la colline de Shiroyama, sur l’île de Kyushu, où ils sont assiégés par le général Yamagata Aritomo et 30 000 hommes. Le 24 septembre 1877, l’armée impériale pilonne les positions des samouraïs avant que les troupes ne lancent l’assaut final.

Les derniers samouraïs livrent alors un combat aux sabres face aux armes à feu. Sans surprise, l’affrontement tourne au massacre. Saigō Takamori est gravement blessé. Le mythe veut qu’il se soit ensuite retiré pour se faire seppuku, le suicide rituel du guerrier japonais. Qu’il l’ait fait ou non, cela n’a plus d’importance : ce jour-là, Saigō Takamori est mort à Shiroyama. Et avec lui meurt le dernier souffle du Japon des samouraïs… enfin, pas tout à fait.

Car si la révolution Meiji les fait, en théorie, disparaître, dans les faits, les samouraïs sont rapidement ressuscités. Douze ans à peine après la rébellion de Satsuma, Saigō Takamori est réhabilité et reçoit même le pardon de l’Empereur en 1899, avec en prime une statue à son effigie à Tokyo. La raison ? Le Japon, désormais industrialisé et modernisé, entend bien rivaliser avec l’Occident. Et pour se forger une identité à la hauteur des puissances occidentales, il se cherche un mythe. Ce mythe, il le trouve… dans les samouraïs.

À la fin du XIXe siècle, des penseurs et d’anciens samouraïs ressuscitent un mot ancien : bushidō, la voie du guerrier. Ce concept, oublié depuis deux siècles, devient le socle moral d’un Japon en pleine modernisation. Des intellectuels comme Nitobe Inazō le redéfinissent à leur manière, et le bushidō devient presque une idéologie. En parallèle, après les victoires contre la Chine en 1895 et contre la Russie en 1905, le Japon s’impose comme une puissance militaire majeure, capable de rivaliser avec les autres pays occidentaux.

Et le Japon opère à ces années-là un virage militariste et nationaliste. La discipline, l’honneur et la maîtrise de soi — des qualités que l’on rattache au bushidō — se retrouvent détournées et érigées en mantra pour toute la société japonaise. Le jeune soldat japonais se voit comme l’héritier direct de cette caste disparue. On lui enseigne que mourir pour l’empereur, c’est l’honneur suprême. Que désobéir, c’est trahir la patrie. Que le Japon est pur, sacré, et que le peuple japonais appartient à une race supérieure. Cette manipulation de l’histoire, martelée pendant des décennies, donne tous les ingrédients qui expliquent le fanatisme et les nombreux crimes que l’armée impériale japonaise va mener à travers toute l’Asie : de la conquête de la Corée, à la Mandchourie, la Chine, jusqu’aux kamikazes…

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